Essai Renault Symbioz : en parfaite harmonie ?

Renault Symbioz : petit mais… logeable

Le plan de la Renaulution de Luca De Meo se dévoile mois après mois. Après le lancement d’Austral, Espace, Scenic, Rafale et Renault 5, la firme lance un autre nouveau modèle : le Symbioz.

Ce qui est le plus étrange, c’est que ce Symbioz est placé dans la catégorie des SUV C. Tout comme ses frères Arkana et Austral. C’est donc un troisième larron dans la famille Renault, voire un quatrième si l’on intègre le nouveau Scénic E-Tech (100% électrique).
Et bien, sachez que cette profusion d’offres a un sens.

D’une part, l’ensemble des modèles compacts représente 39% des ventes sur le vieux continent.
D’autre part, avec son positionnement encombrement/habitabilité, il offre aux petites familles urbaines un excellent choix.

En effet, notre Symbioz se contente d’une longueur de 4m41, alors qu’Austral grimpe à 4m51 et Arkana passe à 4m57. De plus, il dispose d’une arme de séduction massive pour les parents en herbe : sa banquette arrière coulissante sur 16 cm. Ainsi, la cheffe de famille peut faire varier selon les envies et les besoins l’espace aux genoux ou la soute à bagages qui peut passer de 492 à 620 litres. Sans compter les 1500 litres lorsque l’on rabat les sièges. Le pilote n’est pas en reste avec une planche de bord soignée, bien qu’un peu désuète si l’on prend en compte l’allure moderne de son design. On a l’impression que les designers ont oublié leur compas et qu’il ne leur restait plus que des règles sur leur table à dessin. Ceci dit, il y a une vraie touche de modernité dans l’habitacle : son OpenR Link. Il est construit autour de Google Automotive et se place tout en haut des systèmes multimédia, peu importe le prix ou la marque.

La modernité se retrouve également sous le capot.
Renault nous propose, avant l’intégration dans la gamme début 2025 du 1.3 TCe mHEV 140 EDC, le célèbre moteur hybride E-Tech, le même qui équipe le Captur ou l’Arkana. Il associe un 4 cylindres atmosphérique de 1,6 litre de 94 chevaux à deux moteurs électriques. Le premier est un e-moteur d’une cinquantaine de chevaux et le second est un alterno-démarreur qui s’occupe surtout de gérer la boîte de vitesses à crabots. L’ensemble développe, officiellement, 145 chevaux.
Oui, des chevaux que nous allons prendre en main.

Symbioz : De la Cullera à la fourchetta ;-D

Le soleil de fin d'après-midi embrase l'horizon, projetant des ombres longues et dorées sur les routes sinueuses de la région de Cullera. Renault Symbioz, ce nouveau SUV compact et familial aux lignes acérées et à l'élégance moderne, glisse sur l'asphalte avec une aisance et un confort bienvenus. Ses traits saillants et épurés captent parfaitement les reflets du paysage, ajoutant une touche d’aventure à cette première prise en main.

Nous avons quitté Valence quelques heures plus tôt, le cœur léger et l'esprit avide de découvertes. La route, bordée de champs d'orangers et de vignobles, offrait un panorama à couper le souffle. Le système de conduite semi-autonome de niveau II du Symbioz prend parfaitement en charge les longs virages sur l’Autopista, bien calé à la vitesse réglementaire de la péninsule. Ici, le Symbioz se contente d’un peu moins de 6 litres de moyenne.

Les longues bandes de macadam lisse, c’est bien !
Mais en sortir pour prendre la poudre d’escampette et s’attaquer aux virages de l’arrière-pays montagneux, c’est encore mieux. Ni une ni deux, nous voilà sur un enchaînement de virages en épingle. Sûr de ses qualités dynamiques, le Symbioz E-Tech reste parfaitement dans sa trajectoire, et ce, malgré quelques petits couinements de gomme estampillés par le célèbre Bibendum, qui préfère ici offrir des pneumatiques à faible résistance au roulement plutôt que des SuperSport.
En effet, la conduite coulée, c’est plus dans la philosophie du Symbioz, et on le comprend encore mieux lorsque nous attaquons les descentes plus ou moins abruptes pour rejoindre la Méditerranée. Boîte de vitesses en position « B », nous voilà en train d'admirer la beauté sauvage des collines environnantes, tout en récupérant un maximum d’énergie cinétique pour recharger la petite batterie de 1,2 kWh. Il faut dire qu’elle s’est très rapidement épuisée lors de l’exercice en mode «pilote de rallye».

Cullera se dévoile peu à peu, nichée entre la mer Méditerranée et les montagnes escarpées. La silhouette de son château médiéval se dresse fièrement au sommet d'une colline, comme un gardien vigilant veillant sur la ville. Nous décidâmes, pour une fois, de faire une halte pour explorer cet édifice historique. L’occasion de tester ses aides au parking et de trouver une place ombragée sous un olivier centenaire.

En montant les marches de pierre qui mènent au château, nous sentons le parfum des fleurs sauvages et entendons le chant des cigales. L'histoire imprègne chaque pierre, chaque recoin. Du haut des remparts, la vue est époustouflante : la mer scintille au loin, et les toits rouges de Cullera s'étendent en contrebas, entrelacés de ruelles étroites et sinueuses.

De retour à bord du Symbioz, nous programmâmes notre prochaine destination : les plages dorées de la région. Ce SUV profite ici de la douceur de son groupe motopropulseur et de la fée électricité pour naviguer en silence et, une grande partie du temps, sans consommer une goutte d’essence. Résultat, il demande, avec le pied léger comme une brise d’été, moins de 5 litres de moyenne. La route côtière nous conduit à travers des paysages estivaux, où les falaises plongent d’un coup dans les eaux turquoise.

Chaque arrêt révèle une nouvelle facette de Cullera. Les rizières de l'Albufera, sanctuaire naturel, s'étendent à perte de vue, abritant une faune variée. Nous déjeunâmes dans un petit restaurant local, dégustant une paella, accompagnée d'un vin blanc frais produit dans les environs.

Le jour touchait à sa fin lorsque nous rejoignîmes enfin notre hôtel de la Galiana. Assis au bord de la superbe piscine de 25 mètres, nous regardions les montagnes, réfléchissant à la journée écoulée.