Seat est le constructeur dont l’âge moyen de la clientèle est le plus jeune : 10 ans de moins que les autres ! Avec 400 000 exemplaires produits, l’Arona se vend mieux que l’Ibiza (dont notre dernier essai est consultable ici) qui est pourtant le modèle phare de Seat. C’est dire l’importance de ce restylage !
Quoi de neuf à l’extérieur ?
Les responsables produits ont affirmé que les clients Arona étaient demandeurs de davantage de modifications esthétiques que ceux de l’Ibiza. Parmi les évolutions communes, on retrouve l’éclairage 100 % LED et l’aspect manuscrit du nom du modèle ainsi que le nouveau logo
Seat (comme sur notre récent essai de l’
Ateca Xperience). Restons sur cette
nouvelle finition Xperience (visible dans la galerie photos de Julien) qui monopolise les retouches. En effet, le design « ADVENTURE » propose une face avant spécifique intégrant les feux antibrouillard dans un bouclier taillé pour les grands espaces. Pour plus de discrétion, comme sur notre version d’essai, le design «
STREAMLINE » est sur les autres finitions.
Sans oublier l’intérieur
Au risque de me répéter par rapport à ce qui a déjà été écrit concernant l’
Ibiza, le poste de conduite progresse sur plusieurs points : nouveau volant, Digital Cockpit 10 servant de tableau de bord aux multiples vues possibles et écran central.
Parmi les technologies embarquées, on retrouve plusieurs
ADAS (
aides à la conduite) telles que la reconnaissance des panneaux, l’assistant d’angle mort ou encore le
Travel Assist, tout ceci rendu possible par la carte SIM embarquée. En outre, l’Espagnole dispose de systèmes multimédias sans fil et de la reconnaissance vocale.
Les tarifs débutent à 17 990 € en niveau Référence et motorisation 95 chevaux. Pour s’offrir notre 4 cylindres, il faut débourser au minimum 27 660 € en Xperience ou bien 28 660 € en FR. Aucun diesel n’est proposé, mais il est possible d’opter pour le Gaz Naturel en 1.0 TSI 90.
Moteur décevant
L’offre varie entre les 3 et 4 cylindres. Pour compléter l’essai du 3 pattes de l’Ibiza, nous avons donc préféré prendre le plus gros moteur de la gamme. Avec
150 chevaux et une cylindrée correcte de 1,5 litre, c’est prometteur sur le papier.
Malheureusement, on déchante très vite. En plus d’un faible agrément, la puissance n’est pas au rendez-vous. Pour couronner le tout, la consommation s’envole en dépit de l’argument des cylindres désactivables. Sur notre boucle qui tournait beaucoup, certes, la consommation moyenne s’est établie à 8 l/100 km. Difficile de justifier le surcoût de 1 500 € par rapport au 1 litre, si ce n’est pour éviter la sonorité du petit moteur…
À noter que la boîte à double embrayage DSG7 est proposée de série sur ce moteur.
Et sur la route ?
L’amortissement bimode assure un très bon niveau de confort. La direction est plutôt bien paramétrée, elle n’est en tout cas pas désagréable.
Toutefois, aller en Espagne n’est pas la garantie absolue d’avoir du beau temps. Les virages étaient détrempés, et on s’est immédiatement aperçu de la différence par rapport à la petite
Ibiza. Rappelons que le couple, c’est la cylindrée. Ou l’inverse, si vous préférez. Tout ça pour dire que même si la puissance ne semblait pas totalement présente, le couple de 250 Nm était de la partie dès 1 500 tr/min. Avec des pneumatiques plus « sportifs », la motricité a très vite montré ses limites. Dommage pour celles et
ceux qui achèteraient une carrosserie SUV pour l’aspect sécuritaire. On atteint les limites de l’exercice des vrais faux SUV…