En allant chercher ce véhicule, on m’avait prévenu : « tu verras, c’est un chameau », ce 2.0 TDI 150. Ce bloc a effectivement une bonne réputation, d’autant qu’il est maintenant équipé de 2 catalyseurs, mais ce qui me fascinait pour le coup, c’est le coup de crayon qu’ont eu les designers pour ce véhicule.
Car l’Arteon, qui plus est en variante break, en impose de par ses proportions (on lorgne vers le paquebot), mais surtout son design. Si l’on peut reprocher à Volkswagen de proposer des véhicules aux lignes sans réelle émotion, le constructeur a surpris tout le monde en dévoilant l’Arteon.
En totale disruption avec une immense gamme de SUV, l’Arteon est la version « sexy » de la Passat même si la filiation ne s’impose pas au 1er coup d’œil, tant le style est différent. On se retrouve avec un break à la ligne plongeante, affichant des proportions affolantes avec ses 4,86 m de longueur.
De face, l’Arteon reste reconnaissable avec cette calandre étirée et affichant une immense signature lumineuse qui se paie le luxe d’occuper la largeur, en toute discrétion. À l’arrière, le style global est simplifié, mais intègre néanmoins un intérieur de feux retravaillé ainsi qu’un lettrage imposant sur le hayon de coffre.
Notre modèle d’essai se distingue par des jantes 18 pouces spécifiques à la finition Elegance ainsi que par sa teinte de carrosserie atypique, mais bienvenue dans cette grisaille automobile, le bleu Neptune (option à 880 euros). La distinction se poursuit à l’intérieur avec cette superbe sellerie cuir/velours du plus bel effet.
La planche de bord se montre plutôt épurée dans sa partie supérieure, tandis que la qualité des matériaux ainsi que celle des assemblages sont exemptes de tout reproche.
Histoire de chipoter, on y retrouve les commandes sensitives de climatisation, issues de la Golf 8 et ayant le don de se montrer irritantes. Avec un tel espace à bord, c’est tout bonnement royal pour tous les passagers, à l’avant comme à l’arrière, avec de nombreux rangements en prime.
On en oublierait d’ailleurs le côté étriqué et claustrophobique de certains SUV. Côté coffre, l’Arteon a beau être la cousine de la Passat, ces lignes gracieuses l’amputent d’une centaine de litres, à 560 l, volume qui reste toutefois suffisant pour une utilisation quotidienne comme pour les départs en vacances.
Bénéficiant d’une ouverture large, c’est surtout son seuil de chargement bas qui en fait un atout fort par rapport à un SUV.
Le diesel, vous savez encore ce que c’est ? Dans un contexte où les électriques et les hybrides pullulent, avec certaines réussites, dont la Tesla Model 3 (il suffit de regarder les ventes en Europe), le diesel est passé à la trappe en peu de temps.
Pourtant, ce 4 cylindres de 150 ch n’a pas à rougir et dispose de bons atouts à commencer par sa consommation, faisant douter un instant de l’utilité d’une hybridation essence. Avec un score de consommation proche des chiffres WLTP, les 5,1 l/100 affichés et le réservoir de 66 l m’ont surtout permis d’effectuer 1 200 km avec un plein : osez me dire que vous faites de même avec un hybride, maintenant !
En soi, si le TDI 150 constitue l’entrée de gamme de cette motorisation, il se montre amplement suffisant pour une utilisation au quotidien et pour déplacer les 1 660 kg de l’engin. Il dispose d’assez de couple pour offrir des relances en douceur, mais efficaces, et surtout pour abattre un 0 à 100 km/h en 9,5 s.
Épaulé par la DSG 7, cette dernière se montre douce au quotidien, mais manque de réactivité sur certaines reprises, notamment lorsqu’il faut faire tomber quelques rapports pour avoir de la reprise. On serait tenté d’appuyer sur le mode sport, mais ce n’est pas la vocation première de cette configuration.
L’Arteon est à l’aise pour enfiler les kilomètres sans pour autant se montrer fatigante au niveau sonore (notamment avec le pack acoustique à 360 euros) et raisonnable au niveau confort à grande vitesse, malgré les jantes de 18 pouces.
D’ailleurs, côté équipements, la finition Elegance représente le haut de gamme parmi les 3 finitions proposées. Elle inclut de série la caméra 360, les aides à la conduite habituelle (changement de voie, freinage d’urgence) ou encore les feux LED directionnels. Suffisant pour le quotidien même si l’on vous recommande également la suspension pilotée en option à 1 180 euros qui viendra résoudre définitivement la question du confort, mais pas de la vivacité dans les virages.
Ainsi motorisée, la routière se montre tranquille dans les courbes d’autant que l’on note une légère paresse du train avant, dû au poids du bloc diesel. Bref, cette Arteon TDI 150 est faite pour une conduite pépère.
En revanche, avec un tel gabarit et sans un système de roues arrière directrices, l’Arteon se montre plus compliquée à manœuvrer dans des passages étroits, rien que l’exercice dans la file d’un McDrive suffira à vous faire prendre conscience de ses proportions.
De base, l’Arteon shooting brake voit ses tarifs démarrer à 49 250 euros et dispose d’un bloc essence de 190 ch, un hybride de 156 ch et enfin, deux diesel de 150 et 200 ch. Le surcoût par rapport à la berline est d’environ 540 euros pour un volume de coffre quasi identique, mais une ligne bien plus distinctive et classe.
Cependant, comparé à sa cousine la Passat SW, à finition et motorisation équivalentes, l’écart de 2 900 euros en faveur de cette dernière peut faire réfléchir, d’autant que la Passat dispose d’un bon volume de coffre de 650 l : en gros, vous choisissez le look ou la praticité.
Les breaks routiers étant en voie d’extinction (saleté de SUV), peu de concurrents sont encore sur le marché en dehors de la Skoda Superb Combi et de la Peugeot 508. Ces derniers sont deux excellentes alternatives à l’Arteon, mais avec quelques atouts pour eux.
La Tchèque affiche un tarif moins élevé à motorisation équivalente (45 250 euros), mais avec une finition un cran en dessous (c’est tout ou rien avec Skoda) et nécessitant quelques options, la ramenant finalement à un tarif proche de l’Arteon.
Reste que l’atout principal de la Skoda est son immense volume de coffre de 660 l ainsi qu’un bon confort au quotidien.
Côté Peugeot, la Peugeot 508 SW GT Pack en BlueHdi 130 EAT8 se négocie à 47 750 euros et propose un équipement aussi complet que l’Arteon ainsi qu’un dynamisme sur route supérieur, mais un volume de coffre légèrement en retrait (30 l de moins).
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