La copie de Nissan s'étale sur tous les continents avec une stratégie taillée au scalpel. Pas de solution universelle plaquée à coups de powerpoint globaux, mais des choix techniques différenciés selon les marchés. Une stratégie plus chirurgicale que lyrique : Europe, Amérique du Nord, Japon, Inde, Amérique Latine ou Afrique auront chacun leur cocktail maison. Au menu : véhicules 100 % électriques, hybrides e-POWER troisième génération, PHEV et même des bons vieux blocs thermiques... Mais attention, retravaillés pour faire bonne figure devant les comités environnementaux.
Si elle était jadis la berline électrique pionnière, la Nissan LEAF nouvelle génération renonce à ses airs de compacte introvertie pour adopter les proportions d’un crossover familial. Un élargissement du champ de vision – et du coffre – qui s'accompagne enfin de jantes de 19 pouces et d’un toit panoramique. Parce que l’aérodynamisme, c’est bien, mais la séduction visuelle sur le parking du supermarché, c’est mieux.
Sous le capot (ou plutôt sous le plancher), une plateforme CMF-EV, partagée avec l’ARIYA. Et surtout, une nouvelle chaîne de traction « 3-en-1 » (moteur, onduleur et réducteur), censée améliorer autonomie et efficience. Le chiffre exact ? Encore classé secret-défense, mais on nous murmure qu’il faudra s’attendre à une évolution notable.
À tous ceux qui n’ont pas encore pris le virage de la recharge à domicile, mais qui veulent faire croire à leurs voisins qu’ils roulent en électrique : voici e-POWER. Ce système, qui se donne des airs de VE sans en être un, se dote d’une 3e génération. Toujours basé sur un moteur thermique (désormais un 1.5 litre) utilisé comme générateur, il alimente une batterie lithium-ion, qui elle-même propulse le moteur électrique. Résultat : les roues ne voient jamais passer une goutte d’essence, sauf via les électrons.
Les promesses de cette évolution sont mesurées, mais concrètes : -15 % de consommation à haute vitesse, réduction des vibrations, et un silence de fonctionnement plus en accord avec la conduite urbaine. Le tout encapsulé dans un système « 5-en-1 », comme un menu dégustation, mais pour motoristes.
Première apparition de ce millésime sur notre bon vieux Qashqai, dès l’exercice 2025. Et comme le Japon aime garder le meilleur pour lui, un minivan e-POWER en profitera aussi, pendant que l’Amérique du Nord découvrira enfin cette technologie sur le prochain Rogue (alias X-Trail chez nous).
Nissan ressuscite le nom Micra pour l’Europe, mais enterre la version thermique. L’icône des années 90 devient une citadine 100 % électrique. C’est Renault qui l’assemble, dans l’usine de Douai, pendant que Nissan s’occupe du look à Londres. Une façon élégante de rappeler que, même chez les constructeurs japonais, l’Europe garde un rôle dans le grand théâtre automobile.
Pendant que l’Europe composte son ticket pour la mobilité propre, Nissan s’adresse aux marchés plus contrastés avec un large éventail de solutions. Florilège :
Amérique du Nord : lancement d’un Rogue PHEV, arrivée d’un SUV électrique en 2027 et d’un INFINITI électrique en 2028, le tout produit au Mississippi.
Amérique Latine : extension du X-Trail e-POWER, arrivée du pick-up Frontier/Navara relifté, et démocratisation de la Versa.
Inde : deux nouveaux modèles – un MPV puis un CSUV – avec des objectifs d’export ambitieux (100 000 unités par an).
Afrique : arrivée du Magnite sur les marchés à conduite à gauche, du Patrol, et d’un nouveau SUV cinq places.
Océanie : lancement de l’ARIYA, d’un nouveau pick-up 1 tonne, d’un Patrol modernisé, et du Qashqai e-POWER.
Moyen-Orient : la Z gagne une déclinaison NISMO, pendant qu’INFINITI muscle son jeu avec les QX60 et QX65.
La marque premium du groupe n’est pas oubliée. INFINITI passe à l’offensive avec une gamme rénovée, mais sans esbroufe : QX60 repensé, QX80 en mode SPORT, et une nouveauté baptisée QX65, un crossover coupé s’inspirant du défunt FX, pour les nostalgiques du premium à l’ancienne, mais connectés à l’ère de la recharge.
Nissan vise un double effet Kiss Cool : élargir la base clientèle tout en se diversifiant technologiquement. C’est à la fois une fuite en avant vers l’électrification, et un retour aux fondamentaux, où le thermique n’est pas diabolisé, mais réorganisé. Une stratégie qui permet à Nissan de rester dans la course sans tout miser sur une seule carte.
Le tout porté par une ambition carbone neutre pour 2050. D’ici là, il faudra bien vendre quelques SUV, avec ou sans batterie, pour alimenter la caisse.
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:no_upscale()/https://cdn.fr.prod.group-mobility-trader.com/images/cas/d1899130169bf700b6e3e543772d1955/original.jpg "Photo Nissan Juke HYBID 143")
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2022 22000 km Automatique Diesel
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2021 42505 km Automatique Diesel
