Renault envisage une paire de mesures majeures afin de financer la fabrication de véhicules électriques.
Renault pourrait suivre l’exemple de Ford en découpant une partie de l’activité pour se concentrer exclusivement sur les véhicules électriques. Cela pourrait devenir sa propre source de liquidités si, comme le rapporte Reuters, le constructeur propose de vendre des actions de l’entreprise avec une offre publique initiale (IPO).
Si l’entreprise le fait, ce sera probablement au second semestre 2023, mais Thierry Pieton, directeur financier de Renault, a déclaré que les plans nécessiteraient l’approbation de son partenaire d’alliance, Nissan. Il a cependant déclaré que le constructeur automobile japonais était « au courant » de sa planification financière.
Une fois que les activités électrique et thermique de Renault seront scindées, la marque au losange pourrait chercher à allier ce dernier avec un partenaire, tel que Geely . Il a déjà conclu un accord avec le constructeur automobile chinois, propriétaire de Volvo, pour un site de production commun en Corée du Sud.
Le constructeur français envisage également de rééquilibrer son partenariat avec Nissan, selon des sources anonymes qui se sont entretenues avec Bloomberg. Renault pourrait lever des milliards d’euros pour son passage aux véhicules électriques en revendant une partie de sa participation dans le constructeur japonais. Renault détient 1,83 milliard d’actions Nissan d’une valeur de 7,1 milliards d’euros aux taux de change actuels. Le constructeur automobile japonais, cependant, pourrait sauter sur l’occasion pour racheter une partie de la participation de 43 % de Renault.
L’alliance entre Renault et Nissan, débutée en 1999, fait l’objet de quelques tensions. Nissan ne détient que 15 % des parts de Renault, ce qui signifie qu’il n’a pas de droit de vote au conseil d’administration. Si le constructeur automobile français vend suffisamment d’actions pour revenir au même niveau, il pourrait lever environ 4,6 milliards d’euros en espèces, selon Bloomberg.
L’Alliance Renault-Nissan a annoncé son intention d’investir conjointement dans l’électrification plus tôt cette année, compliquant potentiellement les tentatives du constructeur français de séparer son activité électrique (VE). Compte tenu de tous les facteurs de complication, toute décision officielle peut prendre des mois, ont indiqué des sources.
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