TomTom GO Navigator 7” : retour d’un dinosaure ou simple sursis ?

Ah, TomTom ! Le géant des années 90 et 2000, celui qui a peuplé les tableaux de bord avec ses GPS autonomes, revient sur le devant de la scène avec son tout nouveau GO Navigator 7”. Une question nous brûle alors les lèvres : en 2024, à l’heure où chaque automobiliste utilise son smartphone comme copilote, est-il bien raisonnable de sortir un GPS autonome ? Et surtout, qu'est-ce que ce TomTom a de plus pour se justifier face à Google Maps, Waze et consorts ?

D’abord, attardons-nous sur ce que propose cette nouvelle mouture de la firme néerlandaise. Équipé d’un écran 7 pouces (assez imposant, reconnaissons-le), le GO Navigator 7" offre une navigation qui se veut plus fluide et intuitive. Mais est-ce suffisant ? En creusant un peu, on découvre des ajouts plutôt intéressants, comme des repères visuels détaillés et des animations censées faciliter la prise de décisions au volant. Ce n’est pas rien, surtout quand il s’agit de prendre la bonne sortie d’une autoroute, ce qui peut parfois ressembler à un pari au casino avec un GPS classique.

Un écran pour dominer la route ?

Côté hardware, l’appareil mise beaucoup sur son écran 7 pouces. Si vous aimez les grands écrans, vous serez ravi. Pour les autres, on se demandera si ce n’est pas un peu encombrant, surtout dans les petits habitacles. Mais la promesse est là : une meilleure lisibilité. Ce qui nous intrigue toutefois, c’est l’utilité d’un écran aussi grand quand votre smartphone (qui a probablement un écran à peine plus petit) peut déjà faire l’affaire. TomTom justifie ce choix par la présence de ses fameuses Zones à Faibles Émissions (ZFE), affichées comme une couche translucide verte sur la carte. Oui, car TomTom a une carte 2D sur laquelle sont visualisées ces zones règlementées, vous évitant ainsi une potentielle amende si vous avez oublié que votre diesel de 2008 est banni du centre-ville.

Le RouteBar, gadget ou véritable plus ?

L’autre argument mis en avant par TomTom est son RouteBar. Ce service permet de consulter en un coup d’œil les informations essentielles du trajet : radars, zones de danger, stations-service (avec le prix des carburants en direct) et la météo. De quoi donner un peu d’avance sur la route, en tout cas selon TomTom. Pourtant, est-ce vraiment ce que les conducteurs recherchent ? Sur un smartphone, ces informations sont souvent déjà disponibles via des applications gratuites, ce qui rend la promesse moins alléchante.

Un abonnement premium pour qui ?

Le TomTom GO Navigator 7" inclut également un abonnement d’un an aux services Premium, qui englobe les informations sur les radars, les prix du carburant et la météo. Ce qui ressemble à une tentative de prolonger la durée de vie de cet appareil dans un monde où les applications de navigation sont constamment mises à jour, gratuitement. Après tout, pourquoi payer pour des services que votre téléphone peut déjà fournir ? Là encore, la question se pose.

Le prix de la nostalgie ?

269 € TTC. Voilà ce qu’il vous en coûtera pour vous offrir ce retour vers le futur de TomTom. Une somme qui pourrait faire grimacer, surtout face à la gratuité des applications concurrentes. TomTom compte donc clairement sur une niche d’utilisateurs qui ne jurent que par les GPS autonomes ou qui cherchent à s’affranchir des aléas de leur smartphone (batterie faible, réseau capricieux, etc.). Reste à voir si ces conducteurs existent encore en nombre suffisant pour justifier une telle stratégie.

Conclusion:

En conclusion, ce TomTom GO Navigator 7” n’est certainement pas dépourvu d’arguments. Entre les ZFE, les animations de guidage et le grand écran, il peut séduire les puristes de la navigation autonome. Mais dans un monde où les smartphones règnent en maîtres, difficile de ne pas se demander si cet appareil ne fait pas office de dinosaure dans une industrie en pleine mutation. TomTom semble jouer la carte de la différenciation, mais la vraie question demeure : qui, en 2024, choisira encore un GPS autonome à ce prix-là ?