Essai bmw 330e la serie 3 hybride rechargeable

Textes et photos : Benoît Solivellas

On le sait, BMW ne transige pas sur l'agrément de conduite. Et lorsque le constructeur bavarois lance une hybride, on peut légitimement s'attendre à ne pas retrouver le caractère poussif que présente parfois ce type de motorisation. Ne tournons pas autour du pot, BMW a parfaitement réussi à concilier les deux sur cette Série 3 hybride rechargeable.

Une technologie sans surprise

D'un point de vue technique, cette BMW 330e reprend la base de la 320i, avec un bloc essence turbo de 184 chevaux et une boite automatique à huit rapports (ZF à convertisseur de couple). Elle y ajoute un moteur électrique de 88 chevaux logé dans la boite de vitesse et totalise ainsi 252 chevaux. Cette technologie hybride est assez classique et se retrouve ailleurs, notamment dans le groupe Volkswagen. La batterie, située sous le coffre, se recharge sur une prise secteur en trois heures et peut assurer jusqu'à 40 km d'autonomie en mode électrique (donnée constructeur), en dessous de 125 km/h.

Quatre modes électriques

D'extérieur, rien ne change excepté un badge « e-drive » à l'arrière et une nouvelle trappe pour la prise électrique sur l'aile avant gauche. Le coffre perd 110 litres (370 litres) car il loge désormais la batterie (7,6 kWh) et l'habitacle est strictement identique. Seul un bouton « e-drive » fait son apparition au pied du sélecteur de vitesse. Cette commande permet d’enclencher l'un des quatre modes électriques : « Auto eDrive », « Max eDrive », « Save » ou « Charge ». Le mode « Auto eDrive » gère de manière économique la décharge de la batterie et l'intervention du moteur électrique alors que le mode « Max eDrive » fera en sorte d'utiliser le plus possible le mode électrique. Sans mettre le pied au plancher mais en conservant une conduite normale et même un peu dynamique, on pourra ainsi rouler constamment en électrique, sur un trajet d'une petite trentaine de kilomètres avec une batterie pleine.

Quant au mode « Save », il permet de ne pas puiser dans les ressources de la batterie, mais la voiture conserve un fonctionnement de voiture hybride, avec de petites phases de roulage électrique. Le quatrième et dernier mode « Charge » force le moteur thermique à recharger la batterie, jusqu'à 80 % de sa capacité, ce qui occasionne naturellement une surconsommation.

Encore plus plaisante à conduire

Au volant, ce système hybride n’entraîne aucun désagrément. L'intervention du moteur électrique est transparente et apporte même plus de linéarité et de poussée dans les accélérations. Le freinage est lui aussi sans surprise, ce qui n'est pas toujours le cas sur les autres hybrides où le passage entre le freinage des plaquettes et celui du moteur électrique peut rester perceptible.

La voiture reste bien équilibrée malgré l'ajout du pack de batterie qui s'accompagne pourtant, avec la machinerie électrique, d'un surpoids de 200 kilos. Côté consommation, le mode « Auto eDrive » permet de limiter l’appétit en carburant à 3 ou 4 litres aux 100 km sur un trajet routier si la batterie est chargée. Une fois vide, la Série 3 hybride rechargeable retrouve un fonctionnement d'hybride classique et se montre moins convaincante avec une consommation moyenne approchant les 6 litres aux 100 km.

Une voiture interdite aux gros rouleurs

Vous l'aurez donc compris, en optant pour cette BMW 330e, mieux vaut privilégier les trajets urbains et péri-urbains de courte distance, batterie pleine. C'est dans ces conditions que sa technologie se montrera utile, tout en permettant de faire de longs trajets autoroutiers occasionnels.

Mais si vous êtes un gros rouleur adepte de l'autoroute, passez votre chemin. Avec cet usage, le surpoids de 200 kilos se fera vite sentir sur la note d'essence.

Un effort sur le tarif

BMW ne cache pas qu'il a fait un effort tarifaire sur cette Série 3 hybride rechargeable. La marque allemande souhaite populariser cette technologie et a cherché à en faire une voiture avec laquelle il sera potentiellement possible de faire des économies. Un prix trop élevé n'aurait pas eu de sens. Résultat, le premier tarif est à 46 950 euros (auxquels il faut retrancher le bonus écologique de 1 000 euros). Dans l'absolu, cette note peut paraître salée, mais le tarif est en fait très bien placé. Cette Série 3 hybride est légèrement plus chère que la version diesel 330d (43 200 euros en boite automatique) mais elle est plus abordable que la Mercedes C 350e (50 900 euros) et au même tarif que la Volkswagen Passat GTE (47 300 euros).

Note : 17/20

Bien vu : 

- Agrément de conduite
- Finition
- Performances
- Confort

À revoir : 

- Consommation batterie déchargée
- Capacité du coffre en baisse