Essai CUPRA Ateca, le préambule…
Pour cet essai glacé, nous nous sommes dirigés vers Andorre. Surtout parce qu’en cette fin d’hiver, la température dans la station de La Vella a du mal à passer au-dessus du point de gel. Des conditions idéales pour voir ce que cette
CUPRA Ateca peut nous offrir sur la piste gelée du circuit du Pas de la Case. Car c’est bien cela,
SEAT nous a privatisé cette piste qui sert habituellement aux bolides du trophée
Andros. Même si notre engin cumule 300 canassons et use d’un système à 4 roues motrices, il ne peut pourtant pas prétendre à affronter ces machines. Ça tombe bien, elles ne sont plus là. Nous aurons donc droit à une demi-heure sur ce tracé.
Avant de partir à toute berzingue, sur cette piste il nous faudra dans un premier temps passer par le « siège » de la marque en Catalogne. Car notre
CUPRA toute de noir vêtue nous attend à l’aéroport de Barcelone.
Clé en main, GPS calé sur notre destination finale, nous n’avons plus qu’à suivre les instructions de la médiocre synthèse vocale du système d’info-divertissement embarqué. Le GPS annonce 3 heures de route, dont la moitié sur autoroute. Largement de quoi faire le point sur l’engin si vous ne le connaissez pas.
Le CUPRA Ateca c’est quoi ?
C’est tout bonnement le premier SUV compact sportif d’un constructeur généraliste. Si ce SUV conserve le châssis de son homologue de SEAT, il n’en demeure pas moins plus pointu.
La plateforme MQB est ici dans l’une de ses versions ultra rigides. Elle doit encaisser les 300 canassons et 400 Nm de couple du 4 cylindres turbo essence de 2 litres. Un moteur directement dérivé de la
Volkswagen Golf R ! Car oui, ce
CUPRA avec sa traction intégrale sport s’apparente plus à la Golf qui dispose de la même technologie qu’à sa
sœur Leon Cupra qui se contente d’envoyer sa puissance sur le train avant.
Les chiffres sont clairement bons. Avec un 0 à 100 km/h en 5,2 secondes et une vitesse de pointe effleurant les 250 km/h. C’est un très beau résultat qui a été rendu possible grâce à la boîte automatique DSG7 et les systèmes électroniques de traction de série. N’oublions pas les freins Brembo.
Essai CUPRA Ateca sur les routes de montagnes.
Enfin, l’autoroute s’achève. À 120 km/h impossible de vous dire quoi que ce soit sur les prestations dynamiques du
CUPRA. Ce qui est certain, c’est qu’à la moindre pichenette du pied droit, l’
Ateca s’envole. Bien heureusement, la route de montagne pointe enfin le bout de son bitume. Et comme toute route de montagne, elle virevolte.
Ici, on passe en mode «
Sport ». L’échappement vrombit, la direction se raffermit et la boîte de vitesses passe un rapport inférieur. Dès les premières courbes, on se rend compte que la suspension active parvient à contrôler les mouvements de caisse. Le moteur déborde d’énergie à chaque sortie de courbe alors que le système de traction essaie de contrôler l’ensemble pour garder la
CUPRA bien dans sa ligne. La DSG monte les rapports à toute vitesse, mais elle nous laissera parfois tomber lorsqu’on lui demandera des rétrogradages sous haute tension mécanique.
Essai CUPRA Ateca : sur la piste de l’Andros
Les freins surchauffent. Tant mieux, nous sommes arrivés à Andorre et le trafic s’intensifie à vue d’œil. Je vois bien que ce pays de taille digne d’un timbre-poste mérite bien sa réputation. À défaut d’avoir du pétrole,
Andorre s’est constitué son propre « or noir » via un libéralisme à tout crin et de super duty free shops aux frontières.
Accueillis par
Jordi Gené le pilote en chef de SEAT, nous voilà enfin au pied du circuit. Comme prévu, la piste est glacée. Pas question d’y aller avec des pneus hiver. Nous aurons droit à une
CUPRA armée de pneus cloutés.
Ici, on change de dimension. On enclenche le mode «
Cupra », on sélectionne dans le menu de l’écran tactile le bouton «
ESP off », et c’est parti. Première accélération, l’arrière tente de passer devant, puis le devant, à l’arrière. Les braquages et contre-braquages s’enchaînent. Après avoir calmé la bête par de jolies caresses sur l’accélérateur, elle retrouve son cap.
Pour prendre un virage, la technique est « simple ». Tout faire avant qu’il n’arrive. Un gauche, alors on donne un coup de frein, on tourne le volant à droite, puis rapidement à gauche, des gaz, re à droite et on regarde la fenêtre opposée pour attendre l’ouverture du virage et mettre plein gaz. En pleine dérive, il faut garder son sang-froid et tenir bien fermement le volant en regardant loin devant. Si on applique ça à la lettre, l’
Ateca nous délectera de belles dérives dignes des meilleurs pilotes de l’Andros. Si, non, bah… c’est tout droit dans le mur.