Formentor, une espagnole plus « olé olé » !
Techniquement, le
Formentor dérive de l’
Ateca, un
SUV compact présent dans le catalogue
CUPRA et
SEAT. Ça, c’est du moins au niveau technique, car le Formentor arbore une carrosserie franchement différente. Moins haut, moins cubique et portant fièrement un long capot moteur, son allure est pour le moins sportive. On peut même se laisser tenter de le qualifier de modèle agressif par son style. Il faut dire que sa face avant est comme taillée à la serpe, et la calandre béante semble vouloir avaler la moindre molécule d’air. Avec des ailes saillantes et une poupe fuyante, il a même un air de concept-car. Si l’on ajoute à cela une peinture mate ainsi que la présence de touches de cuivre, on se retrouve face à un savant mélange de
SUV et de berline compacte à la personnalité extrêmement forte.
En passant à l’intérieur, on ne peut qu’apprécier le travail réalisé par la marque pour ce qui est des matériaux. Ils sont qualitatifs, bien ajustés et le dessin de la planche de bord s’intègre parfaitement à la sportivité de l’extérieur.
On apprécie franchement cette ambiance sportive, où l’on trouve des sièges enveloppants, voire sculptés pour vous maintenir bien au fond de celui-ci lors d’un assaut d’épingle à la montagne.
Par contre, comme la planche de bord épure son allure, elle gomme pour l’occasion pratiquement tous les boutons de commande. Il faut naviguer dans les multiples menus du multimédia sur l’écran tactile central de 12 pouces pour trouver son bonheur, car la commande vocale ne répondra jamais à vos attentes.
Bienheureusement, la connectivité est au niveau avec, notamment, Apple CarPlay et Android Auto, avec ou sans fil. J’apprécie également la personnalisation du compteur de vitesse qui disparaît au profit d’un écran digital et numérique de 10,25 pouces. Le GPS peut, par exemple, prendre place derrière le volant et laisser le passager voyager dans les menus de la bonne sono.
Formentor : et l’espace à vivre ?
Le
Formentor est vendu comme un véhicule 5 places. Cependant, l’espace à vivre vous fera vite comprendre qu’il vaut mieux voyager à 3, éventuellement 4, pour profiter de l’expérience
CUPRA. Car, si les sièges avant sont raisonnables, tant en ce qui concerne le maintien latéral que le confort, à l’arrière, il faudra jouer des coudes.
Et puis il y a la soute à bagages qui, si elle profite d’une grande et pratique ouverture grâce à son hayon, elle, perd pas moins de 105 l de contenance par rapport aux versions thermiques. La faute aux batteries de cette version hybride rechargeable, qui se placent dans le coffre.
En sus, la modularité est pour le moins basique. Point ici de banquette coulissante ni inclinable. Elle se limite aux dossiers de siège rabattables en 1/3-2/3. Bienheureusement, vous pouvez opter pour le toit ouvrant panoramique, qui illumine un habitacle assez sombre de nature.
Il y a des chevaux… ?
Comme expliqué plus haut,
CUPRA Formentor propose un assez large choix de moteurs. Le plus emblématique est sans conteste le 5 cylindres turbo provenant des
Audi RS3. Mais
Formentor sait aussi être frugal avec un turbodiesel, et surtout
2 variantes hybrides plug-in.
Nous avons fait le choix de la version la plus « pimentée » pour cet
essai.
C’est-à-dire celle qui dispose de
245 chevaux au total, alors que l’autre se contente de
204 canassons. Dans les deux cas, ces systèmes usent d’un 4 cylindres turbo essence cubant 1,4 l développant 150 chevaux, d’un moteur électrique cumulant 116 canassons et d’une boîte automatique pour transmettre la cavalerie sur le train avant.
Notre
Formentor e-Hybrid 245 VZ pousse fort. On a droit à un chrono digne d’une
GTI, avec un 0 à 100 km/h en 7,0 secondes. Il faut dire que le système de propulsion dispose également de 400 Nm de couple lorsque les accumulateurs ne manquent pas d’électrons. D’ailleurs, comme c’est un hybride rechargeable, j’ai pu parcourir 48 km dans les rues de la capitale sans consommer une goutte d’essence. Sur voie rapide, le moteur à combustion reprendra sa place après 34 km. Ce qui est une bonne performance. Dommage, par contre, que le Formentor se contente d’un chargeur interne de 3,6 kW. Un certain nombre de concurrentes passe les 7,4 kW en recharge. Il faut donc au
Formentor 3 h 30 pour faire le plein d’énergie.
Mais, peu importe… puisque à son volant, on s’amuse.
Oui, le
Formentor, même dans cette version écolo, est plaisant à conduire. Elle est d’une efficacité redoutablement agile. Cette
CUPRA ne craint pas les enchaînements de virolos grâce à un châssis précis, et une direction précise et communicative. Pour couronner le tout, la tenue de route profite également d’un amortissement piloté par l’électronique. Ce dernier assure un bon compromis confort/tenue de route pour ne jamais perdre le cap grâce à un réglage assez fin dans les phases de compression. On regrettera cependant que, lorsque les batteries passent au rouge, les performances soient vraiment en deçà.
Prix CUPRA Formentor hybride
Volkswagen a largement réorganisé le positionnement de ses multiples marques.
CUPRA est une marque qui doit faire du cash. Le tarif est donc salé…
Pour preuve, le
prix de base du
Formentor e-Hybrid débute à 44 900 €. Et cette version se contente de
204 chevaux. Pour profiter des
245 pur-sang, il faut encore passer à la caisse avec
un prix de base de 49 990 €, mais il dispose d’un équipement largement supérieur.
On est donc au niveau d’un
Audi Q3 Sportback hybride de même puissance…
Bienheureusement, comme c’est un hybride, on peut faire des économies de carburant en jouant à fond la recharge pour ses trajets quotidiens. À savoir qu’avec la batterie vide, vous pouvez compter sur une consommation moyenne de 6,7 l aux 100 km.