Dimanche 17 novembre 2024, 20 h. Paris La Défense Arena. Une invitation signée CUPRA me glisse dans un univers que je ne connais pas : le supercross. Moi, journaliste automobile habitué aux salons aseptisés et aux essais où un mauvais grip se résout en appuyant sur un bouton, je débarque dans un monde où l’on dompte des bêtes mécaniques à coup de gaz et de sauts défiant la gravité. Verdict ? C’était époustouflant. Et non, ce mot n’est pas exagéré.
DU BRUIT ET DE LA FUREUR
À peine entré dans l’arène, une chose me frappe : le bruit. Pas le ronron poli des moteurs électriques que j’ai l’habitude de tester, non. Ici, ce sont des rugissements qui vous prennent aux tripes. Le genre de son qui dit clairement : "
Accroche-toi, ça va secouer." La piste, un terrain bosselé de sable et de terre, semble avoir été pensée par un enfant un peu sadique fan de montagnes russes. C’est beau, c’est intimidant, et c’est surtout vivant.
Le show commence. Les pilotes surgissent, casqués, cuirassés, prêts à en découdre. Parmi eux,
Cooper Webb, le futur "
King of Paris", et
Tom Vialle, le "
Prince of Paris". Ne me demandez pas de citer leurs palmarès, je serais bien incapable. Mais à voir les fans hurler leurs noms comme on scanderait un "Messi" au Stade de France, il est clair que ces gars-là ne sont pas là pour enfiler des perles.
DU SANG-FROID À L’ÉTAT PUR
Le premier départ est donné. Les motos bondissent comme des fauves enragés. Et moi, novice que je suis, je découvre ce qu’est réellement le
supercross : un ballet mécanique où chaque saut frôle l’accident, où chaque virage est un combat entre l’homme et une machine de 100 kg lancée à pleine vitesse.
Cooper Webb, tout en maîtrise, me laisse bouche bée. Chaque saut, chaque virage est exécuté avec une précision chirurgicale. À côté de lui,
Malcolm Stewart, un autre prétendant au trône, semble jouer avec les lois de la physique. Mais la star incontestée de la soirée, c’est Jett Lawrence. Ce gamin – oui, à 21 ans, on est un gamin pour moi – attaque la piste comme si sa vie en dépendait. Il chute, il se relève, il gagne. Bref, il est insupportablement doué.
UNE DISCIPLINE AUSSI BELLE QUE CRUELLE
Ce qui me frappe, au-delà des figures spectaculaires et des sauts interminables, c’est l’effort physique et mental que cela demande. Ces pilotes ne conduisent pas, ils se battent. Chaque
virage les secoue comme une machine à laver en mode essorage. Les chocs répétés semblent vouloir les expulser de leurs selles. Mais ils s’accrochent, littéralement. Et pendant ce temps, moi, dans ma tribune, je tremble rien qu’en les regardant.
UN SHOW TOTAL
Au-delà de la course, le
Supercross de Paris, c’est aussi une ambiance. Les flammes qui jaillissent au passage des motos, les lumières qui dansent sur la foule, les commentateurs qui hurlent comme s’ils venaient de gagner à l’
Euromillions. Même si je ne connaissais rien à ce sport en arrivant, je comprends vite pourquoi cette arène est pleine à craquer.
Mention spéciale au public, d’ailleurs. Des familles, des fans hardcore, des curieux comme moi. Tout le monde est pris dans une sorte de transe collective. Je n’ai jamais vu une telle communion autour de la vitesse et du spectacle.