Mercedes continue son offensive électrique avec une longue berline qui s’annonce déjà comme particulièrement intéressante. Contrairement aux SUV EQA et EQB électriques qui reposent sur des plateformes hybrides capables de recevoir à la fois des motorisations thermiques et électriques, la EQE suit la route de la limousine EQS en étant un modèle exclusivement électrique, et ça change tout.
Nous n’avions été que moyennement convaincus par un EQB (lire notre essai) manquant singulièrement de polyvalence pour un modèle familial, et nous étions à la fois sur la réserve et positivement intrigués par l’offre EQE. Outre la plateforme EVA2 dédiée aux véhicules 100 % électriques, c’est surtout l’aspect berline très aérodynamique qui nous faisait de l’œil.
Les passagers avant profitent pleinement du haut niveau d’exigence du constructeur, avec des fauteuils offrant un bon maintien latéral sans nous compresser et un compromis frôlant la perfection, entre moelleux et fermeté. La planche de bord très pure en bois marron repose au milieu d’une belle finition en suédine, et elle reçoit d’élégants aérateurs en forme de turbine et, surtout, deux grands écrans. Le premier de 12,3 pouces, derrière le volant, affiche l’instrumentation numérique et est bien évidemment personnalisable tandis que le grand écran tactile de 12,8 pouces, qui prend sa place au centre, reçoit tout le système d’infodivertissement. Cette très belle dalle, bien que particulièrement inclinée, ne souffre que très peu des reflets grâce à un affichage performant et des contrastes profonds. Il reçoit le système maison MBUX2 (Mercedes-Benz User eXperience) très prompt à réagir à toute injonction, tactile ou vocale, bien que celui-ci, qui s’active via un « Hey Mercedes », ne comprenne pas encore l’humour ! L’ensemble est néanmoins plutôt ergonomique et évite de tomber dans l’écueil d’un trop grand nombre de sous-menus. Tout au plus, pouvons-nous lui reprocher un retour haptique qui mériterait d’être un peu plus marqué.
À l’arrière, il n’y aura pas de mauvaise surprise non plus, avec un espace dédié aux jambes très satisfaisant et une garde au toit suffisante pour la grande majorité des gabarits et encore acceptable pour un photographe approchant les 2 mètres en dépit du profil très fuyant de l’arrière.
Notons le bloc de commandes de climatisation arrière qui chagrine un peu par une qualité très en deçà du reste de l’habitacle. Fait d’un seul bloc, il semble mal scellé et bouge entièrement à chaque appui sur une des fonctions.
Les plus grincheux se plaindront de quelques plastiques durs dans les parties basses, là où aucun client ne va regarder ou toucher, mais qui se satisfera plutôt de la qualité perçue globale d’excellente facture et du choix de matériaux judicieux, si ce n’est le plastique noir brillant de la console centrale qui accroche poussières, traces de doigt et qui risque de subir les rayures à moyen terme.
Côté coffre, c’est une autre petite déception avec une malle classique moyennement pratique d’accès et n’offrant que 430 litres de volume de chargement, dont il faut soustraire les câbles qui ne reçoivent pas de double-fond assez profond afin de les ranger.
Outre sa confortable douceur, la Mercedes EQE 350+ étonne par ses consommations contenues qui laissent envisager un avenir réel aux véhicules électriques. Après avoir parcouru 600 km entre la Suisse et l’Allemagne, sur un parcours mixte que le constructeur a voulu représentatif sans la mettre autant que possible à son avantage, nous finissons avec une moyenne de 18,1 kWh aux 100 km, soit une autonomie estimée de 100 % à 0 % de batterie de 491 km, le tout sans faire le moindre effort, ou presque, et conduisant dynamiquement sur les routes sinueuses ou profitant des autoroutes illimitées d’outre-Rhin pour rouler autour de 200 km/h sur une trentaine de kilomètres. Autant dire qu’avec à peine d’effort, il semble aisé de descendre à 17 kWh de moyenne (525 km d’autonomie). Il paraît donc possible d’envisager quelques déplacements longs sans crainte, d’autant qu’avec le chargeur embarqué de 170 kW, il est possible de charger de 10 à 80 % en 32 minutes – selon le constructeur – sur une borne compatible. Par ailleurs, il faudra 8 h 25 pour une charge complète sur une borne 11 kW et 4 h 25 sur une borne de 22 kW, si tant est que vous ayez opté pour ce chargeur embarqué en option.
Il faudra débourser un peu plus de 100 000 € pour s’offrir une Mercedes EQE 350+ équipée comme la nôtre, mais, pour ce tarif costaud, nous nous offrons une des meilleures berlines électriques du moment. Très bien finie, terriblement confortable et insonorisée, équipée des dernières technologies en date, avec un espace à bord des plus décents ainsi que des autonomies la rendant utilisable sur tous types de trajet ou presque (sauf pour gros rouleur). Tout au plus pouvons-nous lui reprocher son coffre trop petit et peu pratique, une absence de ressenti et un dynamisme qui trouve vite ses limites.
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