24 heures du mans en novembre une journee particuliere

Fabrice Bourrigaud a désormais en charge l'animation du ''Pole Esprit Le Mans''. Cette appellation un peu évasive regroupe les actions en direction des sociétaires et du patrimoine de l'ACO. Mardi, sur le circuit Bugatti, en préambule de la sortie du film sur l'édition 2012 des 24 Heures du Mans, il eut la (bonne) idée de permettre aux stars de jadis de retrouver l'odeur du bitume manceau. Sorties du Musée de l'ACO, quelques vénérables anciennes firent l'honneur d'accueillir quelques divas appartenant à des collectionneurs invités, pour l'occasion à profiter d'une journée de roulage. Quelques pilotes répondirent ainsi à l'appel de la nostalgie. Christophe Tinseau qui s'essaya au volant d'une GT 40 '' Quel moteur, ça bouge un peu du train arrière mais quelle sensation''. Manu Collard a tenté de rouler à bord la McLaren décorée par César, un Art Car au prix sans doute inestimable. Mais sans doute un peu frigorifié en ce début novembre, Manu sans y prendre garde avait mis le chauffage pare-brise : la batterie d'une des voitures les plus chères du monde ne resista pas. Quelques euros et hop, une voiture, même celle-là, reste au garage. Michel Ferté, toujours jeune, fit entendre l'époustouflant moteur de la Jaguar Groupe C XJR 12.
Il y avait là quelques stars incontestées, au premier rang desquelles, la Rondeau M 379 qui l'emporta en 1980 lors d'une édition mémorable avec l'équipage Jean-Pierre Jaussaud-Jean Rondeau. Les puristes des puristes peuvent s'étonner que cette voiture existe encore. En effet, le châssis de cette 16 servit, en 1981 à celui de la N° 2, l'Automobile qui termina d'ailleurs deuxième de l'épreuve derrière la Porsche de Ickx-Bell. Mais l'important c'est qu'un collectionneur (un Anglais) perpétue le souvenir d'une aventure humaine dont il faudra bien un jour, que j'en écrive la réalité pour l'avoir vécue de l'intérieur. Autre extraordinaire machine : la Porsche 917 du Martini Racing Team qui est elle complètement dans son jus. Une autre 917, la queue courte jaune Malardeau démontrait, elle, une belle santé après une belle reconstruction.

Et puis, pour les fans des Vettes, celle de Titi Greder et Marie-Claude Beaumont remise sur la route par les soins de Robert Sarailh et son équipe, un des moments importants de l'histoire des GT puisque cette voiture au souffle puissant étaient une des vedettes incontestées des plateaux d'endurance.

L'un des moments émouvants de cette journée fut sans doute l'étonnante prestation d'Henri Pescarolo, au volant de sa Matra MS 670 B, celle avec laquelle il l'emporta en 1974, associé à Gérard Larrouse. Comme toujours lorsque feule le V12 , des larmes de nostalgie sont venues aux yeux des anciens présents sur le circuit.
Puis invité par Fabrice Bourrigaud, le maître de cérémonie, il s'en alla essayer tour à tour la Ferrari de Chinetti (1949), la une DB Panhard, une Porsche 917 mais aussi une Simca Gordini de … 1937. Avant de tomber en panne, sur le circuit, au volant d'une honorable mais très compliquée Vinaud-Deguigand de 1923.
Il était parti faire une ''promenade avec Madie. ''tu te rends compte, c'est la première fois que je monte avec lui au Mans et il me fait le coup de la panne !'' Humour et nostalgie, la journée ''Esprit Le Mans'' ne pouvait qu' être belle.