Ford Transit Connect L1 1.5 EcoBlue 100ch Cabine Approfondie Trend
2020 25585 km Manuelle Diesel
Ils n’avaient pas le choix les cubains, pour conserver une voiture il fallait devenir expert en bricole et système D pour continuer de rouler dans les vieilles américaines qui jadis, roulaient alors rutilantes dans les rues de la vieille Havane pour se rendre dans les clubs les plus branchés de l’île. La grande époque pour certains, la dépravation capitaliste pour d’autres. Depuis l’embargo installé par le gouvernement américain en 1962, fini l’importation de véhicules, et de pièces détachées. Pourtant aujourd’hui encore on voit circuler des Oldsmobile, Chrysler, Chevrolet Bel Air, Cadillac et autres belles américaines des années 50. Les peintures sont passées pour certaines, carrosseries piquées par la rouille pour d’autres, et rutilantes pour une grande majorité qui fait l’objet de la plus grande attention de la part de leurs propriétaires, fiers d’exhiber leur américaine à la vue des touristes, comme si malgré l’embargo ils restaient fiers de posséder une belle voiture, ce qui est encore le cas.
Les cubains sont devenus des experts en reproduction de pièces, bidouillage en tout genre et tuning local pour maintenir en vie ces joyaux de l’oncle Sam. Mais, une page est en train de se tourner pour Cuba avec l’accord que vient de donner Raul Castro, frère de Fidel et aux rênes du commandement depuis le 24 Février 2008, pour autoriser l’importation de véhicules sur l’île. Aujourd’hui, le parc automobile cubain se compose d’environ 120 000 véhicules, la moitié étant composée de vieilles américaines, héritage des années 50 à dominante US, et l’autre de voitures soviétiques : Lada et Moskovich qui furent importées d’Union Soviétique dans les années 70.
C’est la fin d’une époque, et le début d’une ouverture tant attendue par une population essoufflée qui, même si elle affiche toujours son adhésion à la « Revolucion » aspire désormais à autre chose. Les mesures mises en place par le nouveau Président Raul Castro confirment cette tendance d’ouverture vers l’extérieur, mais la question est de savoir si les cubains auront les moyens financiers de se payer une voiture neuve, ou d’occasion importée.
En effet, une des mesures mises en place par le gouvernement pour autoriser ces importations a été l’obligation d’appliquer un prix de vente égal aux tarifs moyens appliqués en local. Quand on sait que les vieilles américaines sont évaluées aujourd’hui en moyenne à 50 000$ pièce, il sera difficile aux cubains d’acheter une voiture à ce prix, le salaire moyen étant de 25$ par mois (40$ pour un médecin). Le but de cette manœuvre est d’appliquer une taxe d’importation élevée aux fabricants, afin que le gouvernement cubain récupère des fonds destinés à la modernisation et au développement des transports sur l’île.
Cuba ouvre ses portes, mais à certaines conditions qui favoriseront les structures internes, les vieilles américaines n’en finiront de toute façon pas de rouler sur la plus grande île des caraïbes.
Photos La Revue Automobile (Ph.P)
Pour se replonger dans le Cuba des années 50 : Adieu Cuba de Andy Garcia avec Dustin Hoffman, Bill Murray, Inès Sastre et Andy Garcia. Sortie 2005.
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2019 93589 km Manuelle Diesel
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