Dakar 2015 c est parti

Ce soir donc, c'est au pied du palais présidentiel de Buenos Aires qu'une foule en liesse a applaudi cette caravane colorée et pétaradante, qui en fait prenait un départ fictif en attendant le grand jour,demain. 

Effectivement l'étape N° 1 disputée entre Buenos Aires et Villa Carlos Paz devrait placer d'entrée de jeu les concurrents dans le grand bain avec d'ores et déjà, une épreuve spéciale de 170 kilomètres, assortie d'une liaison de 663 kilomètres. Avouez que pour une mise en bouche, les pilotes impatients de dévorer leur festin annuel, aurons déjà de quoi se faire les dents. Il faut bien dire qu'avec un parcours concentré sur deux semaines, il convient de ne pas musarder en route si l'on veut que la sélectivité du terrain opère des différences significatives entre les concurrents. L'étude de l'ensemble du programme proposé en Argentine, au Chili et en Bolivie permet de s'apercevoir que les organisateurs, (la Société ASO), ont remis au goût du jour l'étape marathon. Absente du programme depuis 2005, cette étape marque son grand retour avec une organisation décalée pour les différents types de véhicules. Les engins sont placés  en parc fermé lors du bivouac et il est certain que la sollicitation extrême des mécaniques devra être plus mesurée lors des ces étapes si les pilotes veulent  conserver indemnes leurs montures. 

Pour le reste, on conserve toujours cet esprit de baroud et d'aventure mais chaque pilote sait combien il faut intégrer cette notion d'endurance dans ce rallye-raid, où les obstacles et les difficultés de toute nature se présentent en nombre, compensées il est vrai, par cette enivrante richesse des grands espaces d'Amérique du sud et ces spectacles sublimes offerts par la richesse des déserts locaux. 

Sans chauvinisme aucun, nous aurons pour notre part un œil attentif aux performances du 2008 DKR Peugeot, que nous présentons dans notre magazine sortant en kiosque ce 8 janvier. Nous savons combien la lutte sera sans merci face à l'armada Mini nantie d'une fabuleuse expérience de cette course baptisée ODYSSEY. 

Certains vont se passionner pour les exploits camionnesques sans cesse renouvelés, d'autres pour les motards vaillants et chevaleresques, comme le furent à l'époque les premiers Seigneurs de cette course, je pense notamment à Cyril Neveu et Hubert Auriol. Cette année,  Marc Coma et  David Casteu pourraient bien devenir leurs dignes héritiers.

Quelques nostalgiques regretteront peut-être que les peoples ne soient plus sur les pistes du Dakar. En fait, ils faisaient l'actualité lors du départ en France et se comportaient plus anonymement sur la course. Oui, ma bonne dame, nous sommes passés à l'heure de la mondialisation, les enjeux économiques sont devenus planétaires et le Dakar c'est d'abord du business. Pourquoi croyez-vous que Peugeot y soit revenu cette année? Pour repeindre la baraque économique vous dirait le patron Tavares, peut être avec une formule moins imagée.

En tout cas, les exploits des mécaniques et des hommes seront au rendez-vous de cette course tout aussi mythique que fabuleuse.

 Crédit photographique: D.P.P.I.