Essai citroen e mehari drive me i m famous

La recette a l’air simple et pourtant…

Pour en arriver là, les savants fous de chez Citroën ont dû briser le moule qui enclavait l’esprit d’innovation et le brin de folie que l’on pouvait trouver autrefois dans les autos. C’est ainsi qu’une nuit dans l’usine PSA Peugeot Citroën de Rennes que les Drs Frankenstein de Citroën et Bolloré ont donné vie à une créature hybride baptisée E-Méhari. Une voiture dont la face avant, qui rappelle le C4 Cactus, se trouverait greffée sur une Bluesummer au cœur 100 % électrique avec des batteries LMP (lithium métal polymère) pour lui permettre une plus grande autonomie et performance.

« It’s alive, it’salive ! », la créature prit vie et s’en alla sans aucun bruit, tel un dromadaire, vers les contrées du Sud où elle roulerait harmonieusement dans les traces de la Méhari d’antan.



E-Méhari, en avant les histoires...

Exit l’allure trop militaire du pick-up ou celle d’une voiturette de golf et place à un cabriolet aux formes bombées et galbées. Avec son apparence décalée, la petite nouvelle de chez Citroën aurait pu sortir tout droit du dessin animé Toy Story ou évoquer des réminiscences de voiture Playmobil, mais elle n’est pas un jouet… c’est une vraie voiture ! Son look chic et décalé risque d’attirer les convoitises.
Pratique, la E-Méhari vous emmène flâner le long des remparts de la vieille ville, sans pollution, sans aucun bruit — si ce n’est son chant des cigales, activable à souhait, pour prévenir les piétons de son approche. Une voiture en kit où l’on dézippe les vitres et même démonte et range les fenêtres lorsque l’on veut décapoter puis rouler cheveux aux vents.

Son cahier des charges se révélait des plus terrifiants : 4 places, 68 chevaux, une vitesse de pointe de 110 km/h et une autonomie de 200 kilomètres en cycle urbain. Une recharge de 8 heures sur une borne domestique ou publique type Autolib, une régénération de l’énergie. Un monstre qui ne craint pas l’eau, car le revêtement des sièges est imperméable, sa carrosserie plastique aux couleurs fantastiques ne redoute pas la rouille. De plus, elle affiche une garde au sol rehaussée qui lui donne ce petit côté baroudeur prêt à arpenter les chemins dont elle absorbe parfaitement les irrégularités et avale littéralement les dos d’âne. En effet, la E-Méhari est équipée de bottes de 15 pouces Michelin, ce qui lui permet de se faufiler aisément à travers tous types de routes et même caresser le sable.

À l’intérieur, c’est le règne de la sobriété sans négliger l’efficacité. Essuie-glaces, volant en alcantara, chauffage, prise allume-cigare et prise USB, qui l’eût cru ?
Avec une production limitée à 1 000 exemplaires, voici pourquoi cette e-Méhari risque très certainement de devenir le symbole de la jet-set et autres rich kids voulant se différencier, laissant tomber leurs yachts vaniteux et démodés qui sont cloués à quai ainsi que leur supercars vues et revues depuis de nombreux étés. Dès lors, il ne sera pas surprenant de croiser cet été Jean-Roch au volant d’une e-Méhari avec comme passager Karl Lagerfeld et à l’arrière Snoop Dogg aux côtés de Brigitte Bardot revivant les années yéyé.



La playlist qu’il faut avoir sur soi, si vous avez la chance d’embarquer à bord d’une E-Méhari :
Aqua – Barbie Girl
Pierre Vassiliu – Qui c’est celui-là ?
Jean Roch feat. Snoop Dogg – Saint-Tropez
Les Podcasts de Better Days de NRJ par Bibi
Geneviève Grad – Douliou douliou Saint-Tropez
Boney M - Sunny
Brigitte Bardot – La Madrague

Puissance : 68 ch de 4 000 à 12 000 tr/min
Couple : 140 Nm de 0 à 300 tr/min
Boîte de vitesses : automatique un rapport
Capacité : Batterie Lithium-Métal-Polymère de 30
Autonomie : 200 km (cycle urbain)/100 km (cycle extra-urbain)
Vitesse maxi (en km/h) : 110
Dimensions : 3,81/1,73/1,65
Masse à vide mini : 1405 kg
Pneumatiques : 185/65 R 15
Prix (hors batterie de traction) : 25 000