Essai pajero long 3 2 l di d instyle

Nous prenons en main un modèle 2015, il s’agit d’un Pajero Long 3,2L en finition Instyle à boîte automatique.

Une ligne taillée à la serpe

On ne peut guère se tromper sur la marque tant cette caisse carrée n’a rien abandonné de son côté massif et son allure haut perchée. Pourtant des efforts ont été entrepris pour relooker l’avant et l’arrière avec des éléments d’un design plus moderne avec cette nouvelle face avant intégrant de nouveaux feux diurnes à LED ou encore, à l’arrière un nouveau couvre-roue.

A l’intérieur, les inserts sont en aluminium, le bois est abandonné  et le revêtement de la console s’en tient au noir laqué. Tout cet ensemble n’est pas très gai mais est-ce la philosophie qui sied à l’engin ? On sent bien que tout est tourné vers le fonctionnel, nous allions dire l’opérationnel pour monter ou descendre avec les poignées de maintien sur les montants de pare-brise et les leviers boutons, voyants concernant la boîte transfert, les verrouillages des ponts, la réduction des rapports….

Des concessions sont consenties au modernisme avec un port USB, une clé rétractable, un système automatique  permettant d’alterner entre feux de croisement et feux de route grâce à une caméra placée au dos du rétroviseur, des radars de recul en plus de la caméra déjà présente et un système automatique  de contrôle de la pression des pneumatiques. 

Sur route….

Nous grimpons à bord et nous retrouvons en position très haute bien calés dans des confortables fauteuils en cuir. La visibilité est excellente et l’on ressent comme un sentiment de puissance et de domination vis-à-vis des puces de la route comme des Clio, 208, ou encore Twingo ou C3. Bref, pied gauche sur le frein nous empoignons la grosse commande de boîte, enclenchons la position Drive et c’est parti.

Notre parcours nous maintiendra longuement sur l’autoroute puis sur une route encombrée de camions et nous remarquons rapidement qu’il nous manque un repose pied pratique. Nous sentons également sans tarder que la conjonction boîte auto et gros moteur diesel, tout en faisant bon ménage n’autorise pas des reprises étincelantes tant le poids -plus de 2300 kilos-, et la boîte à 5 rapports seulement, n’aident pas trop un moteur développant malgré tout 200 chevaux avec un couple non négligeable de 441 Nm à 2000 tours/min. Mais nous ne sommes pas là pour réaliser des exploits et notre déplacement s’effectue dans un confort royal et en toute tranquillité.  Certains aléas de circulation nous imposent des freinages un peu à la limite mais les gros disques ventilés de 17 pouces font le job avec une très grande efficacité, quasi étonnante en raison de la masse du véhicule. Le calculateur de la consommation instantanée et moyenne nous inquiète cependant avec des valeurs flirtant, sans honte aucune, avec les 11 litres. Même si le réservoir contient 88 litres de carburant ça n’est pas une raison pour téter comme un gros veau.

Sur des routes plus étroites et sinueuses nous allons mesurer combien l’assistance de la direction mériterait une plus grande précision et percevoir également cette inertie globale de l’auto assez gênante dans des enchainements de virages. 

Ne parlons pas de la ville ! La taille et le gabarit de l’engin conjugués à cette assistance de direction perfectible ne rendent pas l’exercice agréable. On peut se détendre néanmoins avec un système multimédia un peu ringard intégrant cependant une chaîne audio haute-fidélité capable d’envoyer du son - 860 Watts- dans 12 haut-parleurs !

… et en tout terrain

En fait le Pajero ne peut pas renier sa vocation première, celle de passer partout. C’est là qu’il fallait l’attendre et nous n’y sommes allés qu’épisodiquement mais alors, la bête a révélé sa vraie nature. Une bosse, un trou, des ornières énormes, des pentes incroyables rien ne semble devoir gêner ou arrêter la progression immuable en tout-terrain. Il faut dire que les caractéristiques ont été travaillées pour qu’il en soit ainsi. Jugez-en plutôt !

-Angle d’inclinaison latéral maximal : 45 degrés

-Angle d’inclinaison vertical maximal : 35 degrés

-Hauteur de passage de gué : 700 mm

-Garde au sol : 200 mm

-Débattement suspension avant : 220 mm

-Débattement suspension arrière : 260 mm

Pour être très complet précisons que la version courte du Pajero offre des possibilités de franchissement encore supérieures. 

Ce qui peut caractériser également le Pajero ce sont ses exceptionnelles capacités de remorquage (3500 kilos remorque freinée). D’ailleurs vous remarquerez combien les propriétaires de chevaux ont recours à ce véhicule pour leurs transports.

En conclusion

Quoiqu’il en soit il faut bien se dire que même si le Pajero offre un certain nombre d’atouts intéressants le coût de 51 980 euros pour notre modèle d’essai nous paraît un peu élevé pour un véhicule un peu moins moderne que bien d’autres modèles du marché. La garantie de 5 ans ou 100 000 kilomètres aura du mal à compenser un malus de 8 000 €.

Crédit photographique: Gilles Vitry: La Revue Automobile

Note : 14/20

BIEN VU :

Possibilités tout-terrain

Confort

Robustesse

A REVOIR :

Précision de la direction

Moteur vieillot/ Consommation prohibitive

Prix excessif avec fort malus

Caractéristiques techniques :

Moteur : 4 cylindres turbo-diesel 3 200 cm3

Puissance Maxi : 200 ch à 3 800 t/min

Couple Maxi : 441 Nm à 2 000 t/min

0 à 100 km/h : 11.1 secondes

Vitesse maxi: 180 km/h

Transmission : 4 roues motrices

Boite de vitesses : automatique à 5 rapports

Suspension avant : double triangulation/ressorts/barre stabilisatrice

Suspension arrière : multibras/ressorts/barre stablisatrice

Freins Av : 17 pouces à disque ventilé 4 pistons

Freins Ar : 17 pouces à disque ventilé

Dimensions : (L/ l/h/) 4,9 m / 1,88 m / 1,87 m

Poids : 2310 kg

Consommation Urbaine : 10.1 l/100km

Consommation Extra-Urbaine : 7.5 l/100km

Consommation Mixte : 8.5 l/100km

Capacité Réservoir : 88 litres

Emissions de CO2 :

Puissance Fiscale : 13 cv

Prix de base indicatif : 51200 €