Essai SEAT Leon FR TDI 150 : dynamisme et économie

C’est à Biarritz que nous récupérons notre modèle d’essai, paré d’un beau Rouge Désir qui ne dénotera pas dans la région, au milieu des volets, colombages et autres piments d’un rouge voisin.

Cette robe, évocatrice de dynamisme, cache un restylage extérieur très timide : des feux LED, des pare-chocs discrètement remaniés et plus incisifs ainsi qu’une calandre légèrement plus large. À l’intérieur, l’évolution est également douce avec, principalement, le nouvel écran tactile qui passe à 8. Ce dernier gère le nouveau système d’infodivertissement, déjà déployé sur d’autres modèles du groupe Volkswagen.

Autres bénéfices issus du groupe, la Seat Leon récupère nombre d’appoints technologiques tels que le régulateur adaptatif, l’aide au maintien de trajectoire, l’assistance au stationnement ou encore la conduite semi-autonome jusqu’à 60 km/h.

La Seat Leon FR s’assume fermement

Une fois le moteur 4 cylindres diesel démarré et la boîte DSG enclenchée, nous quittons Biarritz tranquillement. La boîte ne souffre d’ailleurs pas la critique dans ces conditions, souple et transparente au passage des rapports. Ce qui n’est pas le cas de l’amortissement, en tout cas sur cette version FR. Les dos d’âne nécessitent de bien ralentir sous peine de finir directement chez l’ostéopathe. Il en va de même sur chaussées désunies ou, pire, sur les pavés, où la Leon FR nous fait bien comprendre qu’elle n’est pas faite pour ce type de revêtement. Ça reste toutefois acceptable, mais l’Espagnole veut nous emmener sur son terrain…

… L’autoroute A63, qui nous y conduit, est déjà plus agréable pour les lombaires tandis que les oreilles sont à l’abri de tout bruit de moteur. Nous sortons rapidement vers Saint-Jean-de-Luz afin de faire quelques photos du côté du fort de Socoa puis de rejoindre la route de la corniche basque d’Urrugne. Là, la Seat Leon commence à se dégourdir, mais les paysages superbes incitent à la balade plus qu’au sport. Nous passons en Espagne à Irun et prenons la GI-3440 avec la ferme intention d’en découdre !

Du rythme

Les 340 Nm issus du 2,0 litres TDI dispensent une belle vigueur à la Leon qui s’extirpe enfin de son demi-sommeil. Le rythme augmente petit à petit, le train avant mordant le bitume pour ne jamais le perdre. Mais cette tentative est rapidement arrêtée par la présence de cyclistes que nous laisserons s’entraîner tranquillement. Nous effectuons une courte pause près des vestiges de l’ancien parador de Jaizkibel et sa vue sur l’Atlantique, avant de rejoindre la très tournante GI-3420 dans les environs de San Sebastian.

C’est sur cette route que la Seat Leon FR fait montre de tout son potentiel, le train avant est incisif et le grip jamais mis en défaut. L’Espagnole enchaîne les virages avec force et relance avec tout autant de vigueur. Quant au freinage, il est puissant et stable en plus de n’avoir avoué aucune faiblesse.
Néanmoins, il est temps de laisser reposer freins et mécanique, et c’est avec une conduite tranquille que nous rejoignons Guéthary, la Leon se montrant très vivable en usage normal, et seules les aspérités de la route viennent nous rappeler cette fermeté un peu trop présente.