Fiat va prendre le controle total de chrysler

En vingt ans, Fiat est passé de la deuxième à la huitième place en Europe, mais le constructeur italien peut désormais nourrir des ambitions mondiales et même rêver concurrencer de grands groupes comme General Motors, Volkswagen et Toyota. Entamé en 2009, le rachat de Chrysler va en effet pouvoir être complété suite à l'accord trouvé avec le fonds de pension VEBA du syndicat américain de l'automobile UAW.

Du cash et des dividendes extraordinaires
Celui-ci détenait encore 41,5% de Chrysler, le reste (58,5%) étant déjà passé sous contrôle de Fiat progressivement depuis 2009. Ce solde sera racheté pour 1,75 milliard de dollars (environ 1,27 milliard d'euros), une somme payée en cash d'ici la clôture de la transaction prévue pour le 20 janvier prochain.
«J’attends ce moment depuis le premier jour, depuis que nous avons été choisis en 2009 pour contribuer à la reconstruction de Chrysler», s’est félicité John Elkann, président de Fiat.
Mais Veba percevra en fait un total de 3,65 milliards de dollars (environ 2,65 milliards d'euros), Fiat devant également reverser des dividendes extraordinaires à Chrysler et à ses actionnaires ainsi qu'une contribution ultérieure de près de 700 millions de dollars (environ 508 millions d'euros) en quatre versements.

Un accord gagnant-gagnant
Grâce aux profits exceptionnels de 1,7 milliard de dollars (environ 1,23 milliard d'euros) réalisés par Chrysler en 2012, Fiat a évité d'essuyer une perte nette de 1,041 milliard d'euros cette même année. L'association Fiat-Chrysler permet aux deux constructeurs de développer leurs gammes respectives à l'internationale. Fiat prévoit notamment de réintroduire la gamme Alfa Romeo aux Etats-Unis et se sert de modèles Chrysler pour compléter son catalogue en Europe, via la gamme Lancia par exemple.