Jacques nicolet parle du retour de ligier en endurance

Dans le milieu de la compétition automobile il compte parmi les grands acteurs français de l'endurance. On l'a connu comme gentleman driver, on l'a découvert comme manager d'écurie, aujourd'hui on le rencontre en tant que constructeur d'autos de course. Pour le saisir au vol, il aura fallu attendre la fin des divers championnats d'endurance (WEC, Asian Le Mans Series). C'est chose faite un soir de décembre, oùnous retrouvons au siège de l'écurie OAK Racing et d'ONROAK Automotive, les deux entités que dirige avec passion, enthousiasme et compétence, Jacques Nicolet.
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Nous souhaitons faire le point avec celui qui a relancé en compétition la marque Ligier et de quelle manière ! Qu’on en juge plutôt : en 2014 des Ligier montrèrent souvent leurs feux rouges à leurs concurrentes tant en championnat du monde d’endurance (WEC) qu’en championnat Tudor USCC et surtout aux 24 heures du Mans, où les trois Ligier engagées terminèrent aux 2ème, 5ème et 7ème places  en LMP2 et ce, pour leur première sortie en compétition.

Alors comment en êtes-vous arrivés à relancer la marque Ligier ?

« J’ai rencontré Guy Ligier pour la première fois en 2006. J’avais été à l’époque le premier à lui acheter la barquette JS 49. Depuis ce jour-là et quelques pastis de plus, nous sommes toujours restés très proches et comme de son côté Guy a eu aussi envie de vivre une nouvelle passion, à un autre  niveau de compétition et de production de voitures… Pour ma part je trouvais que nous avions effectué un superbe travail mais le nom de Ligier est important. Les marques prennent beaucoup de place et cette opportunité,  cette amitié et cette passion communes ont permis que les choses se fassent naturellement. C’est clair qu’aujourd’hui je trouve que c’est plus facile de développer une gamme complète de sport prototypes en endurance sous la marque Ligier que sous une autre marque. »

Vous avez été un précurseur en vous tournant vers la Chine pour la compétition ?

«  Je rentre récemment de la dernière course à Sepang que nous avons gagnée comme le championnat Asian Le Mans Series et je confirme, pour ce qui nous concerne, Onroak Automotive et l’équipe de course Oak Racing, tout notre intérêt pour l’Asie, d’une manière générale. Les choses sont naissantes là-bas, surtout pour l’endurance, encore plus autour des sports prototypes. Il n’y a pas cette culture-là, les choses démarrent. C’est un sujet que je considère comme important pour l’avenir de l’endurance et je pense qu’il faut y être. »

Quelle est votre organisation actuelle et qu’en est-il du programme LMP1 ?

«  Aujourd’hui on est structuré de façon assez logique avec une partie constructeur de voitures de course Onroak Automotive, qui a deux marques.

- Ligier avec deux modèles : la CN JS 53 et son Evo 2 qui arrive en VdV en 2015 et la JSP 2 qui vient de sortir en 2014 et était homologuée pour 3 ans

-Morgan et son modèle qui va subir des évolutions avec la Morgan Evo 2015. »

Et la LMP 1 ?

«  Aujourd’hui nous sommes prêts. Notre LMP1 existe sur le papier. Nous avons beaucoup travaillé sur ce projet en parallèle avec la LMP2. Je considère qu’aller en LMP1 demain, n’a de sens que si nous avons un partenariat constructeur et donc, nous sommes extrêmement confiants pour être présents en LMP1 en 2016. »

La LMP 3, ça ne vous tente pas un peu ?

«  Clairement, la LMP3 on travaille dessus. On n’a pas encore décidé d’y aller. Si nous y allons ce sera sous la marque que nous développons, c’est la nôtre et c’est Ligier. » 

Pour les 24 heures du Mans  2015, combien d’autos seront alignées au départ ?

« J’aimerais bien le savoir ! Je vous rappelle quand  même que voici moins de deux semaines nous étions à Sao Paulo pour la dernière course du championnat du monde. Nous avons une vie compliquée et je n’ai pas toutes les réponses à toutes les questions…. »

Connaissant votre capacité d’anticipation, vous pouvez sans doute nous répondre ?

« Nous souhaitons être présents comme nous l’avons été cette année en championnat du monde. Nous souhaitons également garder une présence en Asie quand on connaitra avec précision ce que sera l’Asian Le Mans Series. C’est clair que cette année nous n’irons pas rouler aux États Unis en tant qu’équipe de course, pour la raison simple que nous avons deux voitures Ligier qui vont rouler aux USA toute la saison  et que, notre objectif est de soutenir nos clients et pas d’aller les affronter. En parallèle, probablement nous poursuivrons un chantier important pour aboutir à une concrétisation de notre projet LMP1 en 2016. »

Et les 24 heures alors ?

«  Pour les 24 heures nous avons une invitation d’ores et déjà acquise par notre titre en Asian et après, ce sera en fonction du nombre de voitures que nous aurons en championnat du monde. »

Une dernière question, comment Guy Ligier vit-il la rédemption de sa marque  en compétition ?

« Guy est très heureux de ce qui se passe, il revit certaines chose à travers moi…Je suis frappé par son acuité, se pertinence et son analyse des choses. On se parle après chaque course. Je le revois toujours lorsque nous avons fait le déverminage de la LigierJSP2 au Mans en mars dernier, il avait les yeux qui brillaient, il était heureux et il est parti en oubliant veste, portefeuille dans le stand tellement ce jour-là il était ailleurs. Vous comprenez bien que cela me touche énormément. Je  n’avais pas conscience de la force du nom Ligier, notamment aux Etats Unis. Le nombre de fois où je suis allé aux USA pour suivre l’équipe de course cette année, je me suis rendu compte à quel point Ligier était emblématique. C’est le fait que  Guy a d’abord été un pilote. Il a gagné Sebring, a été pilote officiel Ford pendant trois ans, puis pilote d’essais. Ligier c’est fort avec l’histoire de Guy, cette amitié avec Schlesser, mais aussi son parcours en endurance  beaucoup avec les 24 heures du Mans et les JS2 notamment. Ligier c’est aussi vingt années de F1, une chose extraordinaire où en vingt ans il a  utilisé 16 moteurs différents. Qui peut dire cela ? Et puis il y a eu cette GT arrivée au mauvais moment avec la crise pétrolière, mais la JS2 existe, j’en ai une… tout ça c’est du réel, du concret, c’est fort. »

Des souvenirs nous aurions pu en évoquer beaucoup d’autres, mais Jacques Nicolet se tourne toujours vers l’avenir et nous confie tout faire pour reprendre le volant en 2015. En attendant, croyez-nous, il se montre très présent auprès des ingénieurs pour que les diverses Ligier à venir soient à la hauteur du prestige de la marque. Nous tenterons de vous faire vivre une séance d’essai des brillantes LMP2 version 2015, avant de découvrir la LMP1. Oui, qu’on se le dise, Ligier revient au sommet dans les courses d'endurance.

Crédit photographique: D.P.P.I., Gilles Vitry, La Revue Automobile

 

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