Peugeot 3008 3008 BlueHDi 180ch S&S EAT8
2019 109719 km Automatique Diesel
Nous le disions, Guy Ligier homme de passion est également un homme de cœur puisqu’en souvenir de son ami Jo Schlesser le pilote trop tôt disparu, toutes les autos Ligier portent ces initiales JS.
C’est donc en 1969 qu’est conçue la JS 1 avec pour objectif la compétition. Or, pour courir en catégorie en catégorie GT il fallait construire 500 exemplaires d’un même modèle. C’est raté pour la JS1 !
Ligier reprend le problème à la base et présente au Salon de Paris 1970 un modèle JS2 dessiné par Pietro Frua équipé d’un moteur central arrière siglé Ford. Le châssis est constitué d’une structure à poutre centrale avec des sandwiches en tôle d’acier enfermant de la mousse en polyuréthane.
C’est la douche froide du côté de Vichy, quand Ford soucieux de réussir le lancement de sa propre GT 70, refuse de fournir les moteurs. En catastrophe, Ligier se tourne vers Citroën qui vient de prendre le contrôle de Maserati et, récupère ainsi le V6 italien, que Citroën monte en série dans la SM.
Il faut beaucoup d’astuce et de patience à l’ingénieur Michel Tètu pour réussir cette implantion inédite. Ce moteur de 2670 cm3 développe 170 chevaux à 5500 t/min et avec un poids modeste de quelques 1030 kilos l’auto performe à environ 230 km/h.
C’est ainsi que la version JS2/moteur Maserati est présentée au salon de Paris en octobre 1971. Le problème reste que pour la compétition, qui démange toujours Guy Ligier, l’homologation en catégorie GT exige la construction de 500 exemplaires. Cela n’étant pas possible il est alors envisagé de courir en Sport. Pour réaliser cet objectif la JS2 de compétition bénéficie d’un châssis en aluminium et d’un moteur Maserati à la cylindrée de 3 litres développant 270 chevaux !
La première année de compétition en 1972 n’est guère reluisante mais on travaille d’arrache-pied pour améliorer la tenue de route à haute vitesse en implantant un gros aileron arrière. Pendant ce temps-là, l’ingénieur Alfieri met son nez dans le moteur qu’il dote d’un carter sec pour obtenir 330 chevaux. Aux 24 heures du Mans 1973 les Ligier officielles sont décimées et c’est la Ligier de l’équipage privé Laurent/Marché/Delalande sur une version 1972 qui sauve l’honneur de la marque.
Il faut attendre 1974 pour voir la JS2 tenir les premiers rôles au Tour Auto avec un doublé : Larrousse/Nicolas/Rives et Darniche/Jaubert. L’auto avait gagné encore quelques chevaux, mais le résultat était bien maigre et notoirement insuffisant aux yeux du patron, qui décide de changer de fusil d’épaule pour la saison suivante.
Lors des 24 heures du Mans deux autos sont équipées d’un moteur Cosworth DFV (Pesacrolo/Migault et Lafosse/Chasseuil) et une avec un Maserati (Beltoise/Jarier).
Seul l’équipage Lafosse/Chaseuil décroche une belle seconde place, les deux autres abandonnant sur accrochage et panne.
Excellente voiture, la JS2 n’ayant jamais pu décoller au niveau des ventes et ayant vraiment été trop handicapée par les aléas mécaniques inhérents au moteur Maserati, terminera ainsi sa carrière officielle. Bien sûr des JS2 ont poursuivi leur vie de voiture de course aux mains de quelques privés, mais Guy Ligier avait une autre carte à jouer : la Formule 1, là où les succès l’attendaient avec 9 victoires et 50 podiums en 20 ans !
Archives photographiques : Gilles Vitry, La Revue Automobile
Caractéristiques techniques JS2 série (1972-1973)
Moteur : Maserati 6
Position du moteur : centrale
Cylindrée : 6 cylindres en V ; 2 670 cm3
Alimentation : 3 carburateurs double-corps
Puissance maximale:170 ch
Transmission manuelle à 5 vitesses
Poids à vide :980 kilos
Carrosserie: coupé
Dimensions:
Longueur : 4 250 mm
Largeur : 1 720 mm
Hauteur : 1 150 mm
Empattement : 2 350 mm
Voie avant : 1 400mm
Voie arrière : 1 360 mm
2019 109719 km Automatique Diesel
2018 114165 km Manuelle Diesel
2019 109719 km Automatique Diesel
2018 114165 km Manuelle Diesel