Wec 6h de shangai treluyer et audi matent les toyota

« On n'a pas eu le choix, il a fallu attaquer une fois que l'on a résolu notre problème de pneumatques du premier relais. » Benoît Tréluyer n'y est pas allé par quatre chemins lorsqu'il a fallu revenir en tête de course après que son copain André Lotterer lui ait laissé le volant après un triple relais courageux. Cela avait en effet bien mal débuté pour l'Audi numéro 1 qui voyait les deux Toyota se porter en tête après un petit quart d'heure de course. La faute à un choix pneumatique erroné. Sur l'abrasif circuit chinois, il a fallu prendre en compte l'échauffement rapide de la gomme et sa mise en température. Pour avoir été un peu timide et prudents, ils choisirent une gomme plus ''froide'', l'équipage de l'Audi N° 2 ne peut rien faire contre les deux voitures japonaises en début de course.

En effet, après avoir laissé un peu s'échapper Lapierre, Davidson revint aux avants poste et sans coup férir imposa sa TS 030. Il faut dire que le Français avait eu quelque démêlé avec son ami Olivier Pla et qu'il lui avait fallu beaucoup de talent pour ne pas voir ses efforts de début de course partir en fumée. Toyota 1er et 2 ème, on pouvait sourire du côté du staff japonais.
Derrière les deux Audi semblaient moins performantes qu'à l'habitude. De plus on sentait bien que McNish avait troqué sa tenue d'attaquant infatigable contre une tenue d'épicier, la quatrième place suffisait en effet pour sacrer champions du monde l'Écossais et ses amis Loïc Duval et Tom Kristensen. Ce qui était pour ce dernier tout juste nécessaire tant le Danois domine la spécialité depuis plus de dix ans.

Alors devant, Davidson, puis Buémi et enfin Sarrazin avait fait la belle et on voyait mal comment ces 6 Heures de Shangaï pourraient échapper aux ''Toy''. Mais à peine Davidson eut repris le volant qu'un triangle avant droit cassait, contraignait la 08 à l'abandon . Il restait Lapierre et sa N°7. Le Savoyard faisait le travail même avec en prime, un petit tête-à-queue qui lui fit perdre une dizaine de secondes sur l'Audi N°1 revenue dans le sillage de la TS030 de tête
« On a mis en place une stratégie en doublant les relais. En fin de course, on était sur des pneus un peu plus tendres » Benoît en confiant l'information disposait même d'un scoop que peu d'observateurs même avisés avaient en poche : la Toyota de tête avait un splash and down à effectuer, un court arrêt pour compléter le plein et aller jusqu'au damier.

Alors, Wolfgang Ullrich n'hésita pas. Il fit sortit Marcel Fassler de l'Audi, un seul relais pour le gentil Suisse et c'est Benoît qui s'y colla pour aller chercher Alexander Wurz qui avait pris le relais de Lapierre. Une fois le dernier court ravitaillement effectué, l'Autrichien repartit juste devant l'Alençonnais. Les téléspectateurs d'Eurosport durent ne rien y comprendre puisqu'au moment ou la régie bascula sur de la pub, Benoît s'infiltra à l'intérieur de la trajectoire de Wurz qui avait de toute façon des pneus un poil moins frais que ceux de son E-Tron. L'ancien pilote de la Filière Elf au Mans put alors mettre encore plus de distance entre lui et la dernière Toyota encore en course. La deuxième Audi terminait sur la troisième marche du podium consacrant ainsi son équipage champion du monde d'endurance.

Le classement

1. Audi E-Tron (Tréluyer-Lotterer-Fassler) 190 trs
2. Toyota TS030 (Lapierre-Wurz) à 15''374
3. Audi E-Tron (McNish-Duval-Kristensen) à 1tr
4. Rebellion-Toyota (Prost-Belichi-Beche) à 5 trs
5. Oreca 03 (Rusinov-Martin-Conway) à 13 trs (1er LMP2)
6. Morgan-Nissan Oak (Pla-Heinemeier Hansson-Brundle) à 13 trs
7. Morgan-Nissan Oak (Baguette-Gonzalez-Plowman) à 13 trs
8. Oreca-Nissan (Graves-Kerr-Dolby) à 14 trs
9. Zytek Z11SN-Nissan (Shulzhitskiy-Lux-Wirdheim) à 15 trs
10. Morgan-Nissan Oak (Nicolet-Ihara-Cheng) à 18 trs
11. Lotus TS128 (Charouz-Holzer-Kraihamer) à 18 trs
12. Aston Martin Vantage V8 (Turner-Mücke) à 21 trs.... (1er LM GT Pro)...