Peugeot 3008 3008 BlueHDi 180ch S&S EAT8
2019 109719 km Automatique Diesel
C'est devenu une tradition, c'est chez Citroën Racing, à Satory près de Versailles que la marque invite la presse sportive internationale avant chaque début de saison. Nous sommes à un mois du Rallye de Monte Carlo alors il était effectivement temps que le rideau s'ouvre sur ce que sera la saison 2014 qui s'annonce.
Des nouveaux pilotes en WRC
L'annonce de départ de Robert Kubica chez Ford a sans doute quelque peu brouillé les plans d'Yves Matton, le patron de la compétition de Citroën. Le Polonais a dû sans doute faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il s'agirait en fait d'une incompatibilité de sponsors entre ses propres partenaires et ceux de Citroën qui l'a précipité dans le giron de Malcom Wilson. Mais dans le groupe PSA, il y avait une pointure en devenir : l'Irlandais du Nord Kris Meeke qui s'est illustré chez Peugeot en empochant le titre en IRC en 2009. Excellent metteur au point, il est ingénieur en Génie Mécanique, c'est un spécialiste de la terre beaucoup moins à l'aise sur l'asphalte. La place laissée vacante par Robert Kubica a bien servi les dessins de Mads Otsberg. Le Norvégien est jeune et c'est un des espoirs du rallye mondial. C'est sans doute une bonne pioche mais nous sommes bien loin des dispositifs antérieurs de la marque qui a dominé si longtemps les rallyes mondiaux. Sans doute le signe d'un désengagement progressif en WRC de Citroën Racing même si une troisième voiture officielle sera engagée sur quelques autres rallyes du championnat du monde. Elle sera pilotée par Khalid Al Qassimi qui vise lui, le titre dans le championnat du Moyen Orient. La grosse présence d'Abu Dhabi comme sponsor n'est évidemment pas étrangère à la présence de ce pilote dans le team officiel. Comme souvent dans ce genre de conférence, les paroles étaient quelque peu convenues, chez Citroën aussi, on fait dans la communication soigneusement balisée. En témoigne la déclaration du ''patron'' Yves Matton. : « Merci à nos partenaires, spécialement Total et Abu Dhabi Racing, nous sommes heureux d'être capable de continuer l'implication de Citroën Racing en WRC. » Rien ou pas grand chose sur la hauteur finacière de l'engagement, sans doute beaucoup moins que celui des années précédentes. Entre temps, VW est venu quelque peu perturber la domination des Français.
Objectifs le monde avec le WTCC
C'est devenu le Graal de tous les constructeurs. Le marché chinois fait passer bien des nuits blanches aux staffs des grands constructeurs. Bien qu'établi depuis longtemps du côté des mégalopoles de l'Empire du Milieu, Citroën tient absolument à pousser plus loin quelques uns de ses avantages. On y fabrique là-bas une C4 à coffre, l'Elysée (originale, Simca en avait déjà fait une) qui y connaît un petit succès face aux déferlements des Allemandes statutaires. Comme les couches moyennes chinoises s'ouvrent elles aussi à ce type de segment, il est l'heure de taper fort. Alors, comme ce championnat mondial des WTCC semble connaître quelque succès en Asie, c'est dans cette direction que s'en sont allée les projets du constructeur français Depuis près de deux ans, les ingénieurs de Citroën Racing arpentent les circuits du WTCC ; « ils étaient partout. Ils ont pris des milliers de photos » s'en amuse maintenant Yvan Muller. L'Alsacien en effet est au centre de l'engagement des Chevrons dans la discipline. Il a également mis tout son poids de quadruple champion du monde pour que les règlements prennent en considération la nécessaire évolution de la série. Pl;us de chevaux, plus d'aéro, plus de grip, la recette a, semble-t-il, fonctionné et à première vue, la C-Elysee de WTCC semble se rapprocher quelque peu des voitures du célèbres DTM, véritable référence en championnat de caisses de tourisme. « Je ne suis pas mécontent de cette évolution poursuit Yvan Muller, décidément très très impliqué dans la démarche de Citroën, j'avais remis il y a quelque temps un dossier concernant les évolutions que je souhaitais pour la série. Et visiblement la nouvelle réglementation va dans ce que je préconisais. » La marque française débarque donc en force mais on ne souhaite pas fanfaronner du côté de Satory « On a évidemment beaucoup à apprendre. Il serait prétentieux de dire qu'on arrive pour gagner. » insiste Matton. L'opposition en effet semble avoir quelques longueurs d'avance compte tenue de l'expérience de Honda, des BMW et même de Lada désormais sous la responsabilité technique d'Oreca.
Un nouveau challenge pour Sébastien Loeb
Au côté d'Yvan Muller, Sébastien Loeb ne cache pas son intérêt pour cette nouvelle orientation de sa carrière. Après une année 2013 très éclectique, il a roulé en WRC, en FFSA GT, en Porsche Cup et en Rallycross, il se consacrera quasiment exclusivement en 2014 à ce championnat très dense. « Je retrouve un peu des sensations que j'avais lorsque j'ai débuté ma carrière en WRC, ça me rajeunit. Je suis en effet plus impatient de débuter que lors des deux dernières saisons de rallye. » Il a en effet retrouvé de la motivation notre Alsacien multiple champion du monde. Il semble en tout cas très admiratif des performances de son voisin Muller « Il est impressionnant de régularité. constate le roi des spéciales, il est hyper constant et c'est je crois ce qui fait la différence. C'est un véritable métronome. » Sorti de ses GT, des grosses machines à propulsion, la découverte de la traction à fort potentiel ne semble pas vraiment lui poser de problème même s'il avoue avoir été un peu surpris par la finesse du pilotage requis par la WTCC 2014. « Globalement je m'attendais à quelque chose de plus facile à conduire. Là, on peut attaquer très fort sur les freinages, il faut beaucoup d'application pour être vite et la moindre petite erreur se paie cash. » On connaît néanmoins le talent de Seb en circuit. Au Mans et ailleurs, il y a démontré qu'il savait se hisser au niveau des meilleurs. Mais pourtant, tout au fond de lui, on sent une petite appréhension à l'idée d'aller se frotter aux vieux roublards des paquets de WTCC. Tarquini, Monteiro et autres Rob Huff ne sont pas des poètes. Mais on connaît le tempérament du pilote de Haguenau et il serait bien étonnant qu'il ne devienne lui aussi un sacré bagarreur des manches du championnat du monde de tourisme au volant d'une C-Elysée sans doute très rapidement compétitive. L'Argentin José-Maria Lopez remarqué cette saison en WTCC complétera l'escadrille Citroën tandis qu'un engagement très ''couleur local'' sera réservé lors des courses en Asie. Pour l'instant, les opérations de sélection d'un pilote chinois sont en cours.
2019 109719 km Automatique Diesel
2018 114165 km Manuelle Diesel
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