Essai HONDA NSX : Le tonnerre hybride japonais … indomptable
Imaginez un instant : une route verglacée, un silence assourdissant dans la campagne endormie, et soudain, le rugissement d’un V6 biturbo qui réveille l’horizon. La Honda NSX 2025, hybride par essence, se présente comme un paradoxe roulant : une supercar à la pointe de l’innovation, prête à bondir à plus de 300 km/h, mais coincée à 50, car la route glissante semble vouloir tester la confiance de son conducteur. La bête ronronne, et moi, j’essaie de dompter ce dragon mécanique.
La NSX n’est pas qu’une supercar, c’est une déclaration d’intention de Honda depuis 1990. Conçue avec l’aide du légendaire Ayrton Senna, la première NSX combinait ingénierie de précision et simplicité redoutable. Une structure tout en aluminium, un moteur V6 atmosphérique chantant jusqu’à 8 000 tours, et une maniabilité qui a fait trembler les Ferrari d’époque. C’était la première supercar « accessible », offrant à un plus grand nombre une dose d’exclusivité, sans le coût faramineux de l’entretien italien.
Avance rapide jusqu’à 2016 : Honda relance la NSX, mais cette fois, en prenant un virage hybride. L’objectif est clair : repousser les limites de ce que la technologie peut offrir, tout en rendant hommage à l’ADN de la NSX d’origine.
La transmission intégrale électrifiée offre une précision inédite, capable de vectoriser le couple en temps réel pour maintenir une adhérence parfaite. Même la boîte 9DCT, souvent le parent pauvre des supercars, impressionne par sa réactivité et sa fluidité. Bref, cette NSX ne se contente pas de rouler, elle anticipe vos moindres mouvements.
Tour du propriétaire : entre design et fonctionnalité
D’un coup d’œil, la Honda NSX impose. Son capot plongeant, ses lignes acérées et ses prises d’air béantes ne laissent aucun doute sur ses intentions. Mais ce n’est pas une supercar tape-à-l’œil. Honda, fidèle à sa sobriété, a opté pour un design fonctionnel, où chaque courbe sert un but aérodynamique.
Une fois à bord, l’ambiance est à la fois high-tech et minimaliste. La position de conduite est idéale, avec des sièges baquets qui enveloppent sans oppresser. Les palettes au volant tombent naturellement sous les doigts, et les écrans numériques offrent une interface claire, presque intuitive. Mais ne vous attendez pas à du cuir surpiqué à foison ou à une avalanche de gadgets. La NSX va droit au but : conduire.
20 kilomètres de sensations vers Chantilly
Dès que je m’installe dans la Honda NSX, la bête est là, sous mes doigts, vibrante, prête à bondir. Mais ce n’est pas un circuit qui m’attend, ni même une autoroute pour libérer les 581 chevaux de son V6 biturbo. Non, c’est l’arrière-pays de Chantilly, avec ses routes bordées d’arbres centenaires, ses virages en épingle et un bitume froid qui glisse comme une patinoire.
Le démarrage est solennel. Une pression sur le bouton, et le V6 s’ébroue, émettant un grognement sourd qui résonne dans la forêt. Immédiatement, je ressens une vibration dans le siège, un rappel constant que cette voiture est vivante. Pourtant, au premier coup d’accélérateur, c’est la douceur qui m’étonne. Les moteurs électriques avant entrent en action, et la NSX glisse hors du parking avec une fluidité presque déconcertante pour une supercar.
La forêt : dompter la bête à bas régime
La route qui s’enfonce dans les bois est étroite, sinueuse, et ce matin, le givre s’est invité à la fête. Je prends mes précautions, bien conscient que la moindre erreur pourrait transformer cette NSX en sculpture contemporaine sur un arbre. Pourtant, à chaque virage, elle inspire confiance.
Le système hybride brille ici : les deux moteurs électriques à l’avant vectorisent le couple en temps réel, compensant chaque imperfection de la route. Le train arrière, bien que chargé d’un V6 furieux, reste parfaitement discipliné grâce à l’intervention discrète de la transmission intégrale. À chaque courbe, la voiture semble s’accrocher au bitume comme un félin dans un arbre, et je réalise que cette NSX n’est pas seulement rapide, elle est agile, précise, et, surtout, incroyablement prévisible.
Mais ce qui me surprend le plus, c’est le confort de roulement. Sur ces routes dégradées, où les racines des arbres font des bosses dignes d’un terrain de motocross, la NSX absorbe les aspérités avec une souplesse étonnante. Le châssis rigide n’est jamais brutal, et les suspensions adaptatives filtrent suffisamment pour épargner mon dos, tout en restant fermes pour préserver le caractère sportif.
La campagne : une danse sur le fil du rasoir
En quittant la forêt, la route s’ouvre sur des paysages bucoliques. Les champs se succèdent, ponctués de hameaux pittoresques. Ici, je laisse un peu plus de liberté à l’accélérateur. La réponse du moteur est immédiate, presque électrique, et le rugissement du V6 emplit l’habitacle. C’est une symphonie mécanique, une Traviata du tonnerre japonais, et je dois me rappeler que cette route n’est pas un circuit.
Même à vitesse modérée, la NSX impressionne par son équilibre. Les freinages, assistés par la récupération d’énergie, sont puissants mais progressifs, et la pédale de frein offre un feeling naturel. En sortie de virage, l’accélération est à couper le souffle, même si je reste loin des limites de la voiture.
Retour en ville : une supercar civilisée
À la fin de mon parcours, je rejoins les abords de Chantilly. Le contraste est saisissant : après avoir exploré les routes tortueuses de la campagne, me voilà dans une circulation urbaine où la NSX se transforme presque en berline de luxe. En mode électrique, elle se déplace dans un silence absolu, glissant entre les feux rouges avec une élégance discrète.
C’est là que je réalise une vérité inattendue : cette supercar, qui peut atteindre les 308 km/h et bondir de 0 à 100 en 3,3 secondes, est aussi à l’aise dans les rues de la ville que sur un circuit. Elle ne demande qu’à exploser de puissance, mais sait se montrer docile, presque facile à vivre. Le confort des sièges, la visibilité acceptable (pour une supercar), et la douceur des commandes en font une voiture que l’on pourrait envisager au quotidien.
Conclusion:
Honda NSX : une polyvalence déconcertante
Sur ces 20 kilomètres, la Honda NSX a montré bien plus qu’une simple démonstration de puissance. Elle a prouvé qu’elle pouvait être une compagne de route civilisée, sans pour autant perdre son âme de supercar. Agile et précise dans la forêt, explosive dans la campagne, et docile en ville, elle redéfinit ce qu’une voiture de sport peut être.
Certes, elle n’a pas eu l’occasion de libérer toute sa fureur sur une piste, mais même dans cet environnement inattendu, elle a montré qu’elle était bien plus qu’un monstre de chiffres. La Honda NSX est une ode à la technologie et à l’ingénierie japonaise, mais surtout, une voiture qui sait séduire sur tous les terrains, même verglacés. Une vraie supercar, dans tous les sens du terme.
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