Si l’allure de cette 408 est disruptive, le choix de sa présentation internationale l’est beaucoup moins. La firme sochalienne a mis à la disposition des journalistes de la presse européenne une bonne cinquantaine de nouvelles Peugeot 408 dans la banlieue de Barcelone. En même temps, c’est l’un des coins les plus ensoleillés d’Europe, et les routes grimpent rapidement vers les cimes, pour le plus grand plaisir des essayeurs que nous sommes.
Voici donc notre premier essai de la nouvelle Peugeot 408.
Mon histoire avec la nouvelle Peugeot 408 a commencé à la mi-avril 2022. À l’époque, j’ai eu le privilège de suivre la fin de ses tests en soufflerie, et même, quelques semaines plus tard, de la contempler sous les rayons de soleil de la région parisienne. Peugeot nous avait ouvert les portes de son vaisseau amiral, l’ADN.
Après plus de 7 mois d’attente, il est enfin temps d’en prendre le volant et de savoir ce qu’elle a dans le ventre, cette Peugeot 408 au dessin franchement agressif. Car, si rien n’a changé depuis ma première rencontre avec elle, de la voir circuler change tout.
La Peugeot 408 détonne franchement du reste du parc automobile roulant.
Son profil plongeant singe une bête sauvage prête à bondir sur sa proie. La face avant et ses LED font indéniablement penser à un lion en train de rugir, laissant échapper ses crocs de sa gueule béante. En poupe, la bande noire des feux élargit visuellement son popotin pour lui donner une carrure d’athlète. Les jantes sont spectaculaires et unissent l’ensemble à la perfection.
Bon, vous l’aurez compris, je suis toujours sensible à l’allure de cette 408 qui est le dernier modèle des équipes Vidal.
En passant à l’intérieur, on n’est pas dépaysé.
Ce n’est pas que l’habitacle est monotone, c’est juste que le mobilier est repris de la nouvelle 308. Ou plutôt, c’est la 308 qui a chipé celui de la 408, car cet intérieur était dès le début destiné à la 408 et a été repris, en cours de développement, par la 308, qui a été commercialisée plus tôt. Vous me suivez ?
On trouve donc les 2 écrans couleur de 10 pouces, dont un à effet tridimensionnel pour l’instrumentation de bord. Le petit volant est au rendez-vous, et la pratique bande de raccourcis numériques l’est également. Les plastiques sont bien ajustés, de bonne facture, et le toucher n’est pas désagréable. Il respire le haut de gamme et l’ergonomie de l’ensemble est vraiment bonne. Les ingénieurs ont réussi à trouver le juste milieu entre l’utilisation de la dalle numérique, des raccourcis directs via les i-Toggles et des touches piano. Mieux encore, ils ont même prévu un système programmable en une pression pour désactiver les aides à la conduite que je ne supporte pas.
Les passagers avant ont de l’espace, mais la bonne nouvelle, c’est que, malgré le hayon incliné, la garde au toit aux places arrière est bonne. Des adultes de grande taille trouveront leurs aises aussi bien au niveau de la tête que des jambes. Il faut dire que la 408 dispose de la dernière génération de la plateforme EMP2, l’evo3, et que son empattement de 2,79 m ouvre en grand l’espace de vie dans l’habitacle.
Cerise sur le capot, les bagages trouveront facilement leur place avec les 536 litres de volume de coffre. Du moins, dans la 408 essence, car pour les 408 hybrides, la soute à bagages est grevée de 65 litres au profit de la batterie.
Les deux autres groupes motopropulseurs sont bien plus dans l’air du temps, puisqu’ils sont capables de rouler sans consommer une goutte d’essence sur plus d’une cinquantaine de kilomètres grâce à la fée électricité.
Ces 408 sont donc des hybrides rechargeables et leur technologie est identique.
La motorisation utilise une batterie de 12,4 kWh planquée dans les soubassements du châssis et du coffre. Ces accumulateurs alimentent un moteur électrique placé sur le train avant développant 110 canassons. Le moteur à essence est un 4 cylindres turbo de 1,6 l, mais il produit deux puissances distinctes : 150 et 180 chevaux. De fait, Peugeot annonce une 408 Hybrid 180 et une 408 Hybrid 225, ce qui correspond à la puissance cumulée du système.
C’est cette dernière que nous avons eu le droit de prendre en main.
Pour ne rien gâcher à la fête, il s’agit de la série limitée de lancement : la First Edition. Elle se positionne au même niveau que les futures 408 Hybrid 225 GT, mais elle offre les superbes jantes de 20 pouces, la recharge de la batterie à 7,4 kW, les sièges électriques au garnissage trimatière chauffants et massants.
Bref… un équipement ultra complet, qui s’accommode bien avec les prestations de la lionne.
Du minou au fauve !
Comme une bonne hybride rechargeable qu’elle est, lorsque l’on appuie sur le bouton « Start », la mécanique de la Peugeot 408 ne dit mot. L’instrumentation s’active avec de multiples cinématiques qui en mettent plein les yeux, mais ça ne chante pas.
La berline commence son chemin en silence grâce à ses électrons. Le mode « Hybrid » gère à sa convenance l’énergie dont il a besoin pour se mouvoir. Le pilote peut toujours forcer la chose grâce au mode « Electric ». Dans tous les cas, le silence est d’or.
Ce qui me surprendra dans la jungle urbaine catalane, c’est l’efficacité des amortisseurs. Ils gomment gentiment les errements du macadam. Les pavés ne font que confirmer le travail des suspensions.
Ce toucher de route en ville m’inquiète.
Qui dit suspensions souples dit amortisseurs incapables de tenir la caisse. Et cela peut se comprendre, car en rehaussant la berline de quelques centimètres, les amortisseurs gagnent en débattement ce qu’ils perdront en efficacité sur des virages en appuis.
C’est du moins ce que je croyais.
Car après avoir apprécié le silence et le confort de roulement sur autoroute durant une trentaine de kilomètres, Peugeot nous proposait plus d’une centaine de kilomètres sur le tarmac de l’arrière-pays de Sitges.
Ici, c’est la montagne qui décide du tracé de la route, et autant vous le dire tout de go, ça virevolte…
Mode « Sport » activé.
Petit volant bien en main.
On se lance à l’assaut de ces virolos avec une certaine appréhension. Pourtant, dès la première course, on comprend que tout va bien se passer. Les suspensions souples en ville se métamorphosent en un poteau rigide. Attention, elles ne se transforment pas, ou elles ne se rigidifient pas par l’électronique. Ce sont bel et bien des amortisseurs mécaniques… mais le réglage et le savoir des ingénieurs français dévoilent encore une fois un savoir-faire unique en la question.
C’est simple.
On choisit sa trajectoire.
On cale la 408 sur cette ligne imaginaire.
On freine pour le transfert de masse.
On place le train avant.
On regarde loin… et ça passe tout seul.
Cette 408 est même comme une bête de rallye.
Elle endure les enchaînements de virages, les freinages successifs et les accélérations…
La seule ombre au tableau est la gestion de la boîte de vitesses.
Elle pourrait/devrait être plus réactive et communicative.
Je me suis trop souvent retrouvé avec un rapport qui ne voulait pas descendre, alors qu’il y avait de la marge.
Conclusion:
La Peugeot 408 est une nouvelle race de berline.
Son allure fera certainement couler de l’encre. Certains la trouveront un chouia trop ostentatoire, alors que les autres, comme moi, adorent le parti pris de sa silhouette, qui, mine de rien, offre une habitabilité record, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. La soute à bagages n’est pas en reste avec près de 500 l d’espace de chargement.
D’ailleurs, les troupes seront également bien accueillies avec des sièges de belle qualité, un multimédia moderne et simple d’utilisation alors que la sono Focal comblera de joie les mélomanes. N’oublions pas que son confort de roulement est impressionnant et que le silence règne à son bord. C’est simple, on est sur des prestations dignes d’une grande berline.
Une grande berline… sportive dans l’âme.
La Peugeot 408 profite du savoir-faire exceptionnel des ingénieurs de la marque. Le réglage du châssis et des amortisseurs est tout simplement le meilleur du moment. Son moteur hybride 225 chevaux distille de belles performances, mais on ressent que ses gènes lui permettraient d’encaisser largement plus que l’écurie de ce bloc-moteur qui, avec le couteau entre les dents, fait grimper sa consommation moyenne de 6,3 l (batterie vide) à 13,4 l aux 100 km.
Il m’aura donc fallu attendre 7 mois pour découvrir ce fauve.
Facile, agile.
Confortable, frugal.
Économique, écologique.
Donc, OUI… ça valait le coup d’attendre !
Consommation moyenne batterie vide : 6,3 l.
Consommation moyenne batterie pleine : 3,8 l.
Consommation moyenne autoroute : 6,8 l.
Autonomie électrique : 38 km.
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