Le marché des SUV ne cesse de croître avec une croissance globale de +18 % sur les 3 dernières années et les constructeurs automobiles l’ont bien compris. Se voyant proposer une multitude d’offres, le prospect n’a que l’embarras du choix y compris sur le segment premium. Et c’est justement sur ce positionnement, que Michelin vient proposer son offre dédiée, avec le Michelin Sport 4 SUV.
Ce dernier vient s’ajouter aux excellents PILOT SPORT CUP 2, PILOT 4s et PILOT 4 et vient remplacer le Michelin LATITUDE SPORT 3, sorti en 2014 et dédié aux 4x4 et SUV.
Si d’apparence, un pneu est un pneu, son efficacité est un réel challenge pour les ingénieurs, devant gérer un poids plus conséquent que sur une berline, ainsi qu’un centre de gravité plus élevé, tout en conservant des propriétés permettant d’assurer des performances de premier ordre.
Ces contraintes font que la composition d’un pneu va varier d’un constructeur – et d’un modèle – à l’autre.
Michelin annonce pour son
Sport 4 SUV, une conception nouvelle avec la présence d’une bande de roulement asymétrique.
Kézako ? Tout simplement un pneu dont l’usage est scindé en 2 parties. Si vous regardez le
pneu droit dans les rainures (et non les yeux), sa partie externe est dédiée au sol sec, avec de fines rainures maximisant la surface qui va adhérer à la route. En revanche, la partie intérieure est pensée pour sol mouillé, avec des rainures plus larges et variées, permettant une meilleure évacuation de l’eau, réduisant les patinages.
Pour les aficionados des termes techniques, sachez que ce pneu est un nouveau mélange composé d’élastomères fonctionnels et de silice fine, tandis que la ceinture est faite d’un renfort hybride d’aramide et de nylon.
Enfin, pour ceux qui tiennent à l’intégrité de leurs jantes (et s’éviter un infarctus), ce
Pilot Sport 4 SUV dispose également d’un cordon protecteur.
Mais trêve de blabla et direction la route pour essayer de comprendre ce que cela donne. Pour ce faire, le fabricant a mis à disposition un panel de véhicules représentant les marques de
SUV Premium actuelles, avec lesquelles il a pu travailler en partenariat :
Range Rover Evoque,
Audi Q5, Jaguar F-Pace,
Porsche Macan, Volvo X60/X90 ou encore
Mercedes GLC répondent présents à l’appel.
C’est d’ailleurs ce dernier que nous prenons afin d’aller effectuer un circuit mêlant ville (et ses pavés) et autoroute.
Les premiers kilomètres mettent en avant un confort de roulement avec un pneu générant peu de bruit, quel que soit le revêtement. Certes, l’insonorisation du
SUV à l’étoile joue son rôle, mais toujours est-il que, lancé sur autoroute, une oreille avertie confirmera cela.
L’autre aspect auquel il faut s’intéresser est la capacité du
pneu à « suivre » la route si vous lâchez le volant : cela signifie qu’il s’adapte bien à cette dernière, ne nécessitant pas d’action corrective de la part du conducteur. Dans ce domaine, ce
Michelin Pilot Sport 4 SUV offre pleine satisfaction, y compris sur les routes dégradées que nous avons pu pratiquer lors de notre périple vers le château de Pousada de Palmela.
Un arrêt afin de visiter ce lieu qui s’offre à nous, puis le temps d’être jaloux des superbes jantes de l’
Alfa Romeo Stelvio de nos collègues et nous repartons vers un circuit d’essai. Car mine de rien, tester un pneu n’est pas une mince affaire, tant les conditions d’essais peuvent varier de manière imperceptible et avoir un impact sur le résultat.
Mais avant d’en arriver là, les nombreux trous en formations ainsi que les routes pavées nous en apprennent plus sur ce pneu, à savoir qu’il offre un bon confort d’utilisation. En effet, si les amortisseurs sont également mis à contribution sur ce point, c’est bien le pneu qui va vous remonter une première information lors d’un contact rapide et vif avec la route pour que par la suite, l’amortissement puisse jouer son rôle.
Arrivés enfin sur la piste d’essai, nous avons du coup la possibilité de comparer ce pneu avec la concurrence, en l’occurrence un
Contisport Contact 5.
Concurrent direct, ce
pneu Continental a introduit à l’époque, une nouvelle technologie assurant l’exploitation maximale de l’énergie, tout en baissant la résistance au roulement.
Brief donné, nous pouvons démarrer sur le parcours slalom, au volant d’un
Range Rover Evoque, chaussé en 235/55/R19. L’exercice consiste donc à éviter différents obstacles en continu afin de vérifier que le pneu réagit correctement au transfert de masses ainsi qu’à une rapide montée en température.
Après un tour de chauffe, je peux enfin m’élancer, mais à allure modérée, le but n’étant pas d’aller renverser tous les plots.
Si la différence avec le pneu concurrent dans des conditions similaires ne saute pas à mes yeux de novice, elle reste tout de même perceptible avec un Michelin qui adhère mieux sur la fin du parcours.
Puis, direction l’exercice du freinage sur sol mouillé. À vitesse stabilisée, il s’agit alors d’appuyer et de maintenir à fond le pied sur le frein, et ce malgré l’intervention de l’ABS. Après quelques essais, nous pouvons constater les résultats avec une distance d’arrêt plus courte de 3 m en moyenne, en faveur du
Michelin.
Le fabricant annonce d’ailleurs un freinage sur sol sec plus court, jusqu’à 2,7 m et 4,9 m sur sol mouillé, que ses concurrents.
53 dimensions seront commercialisées en 2019, dont 18 nouvelles offres, à savoir des dimensions dans lesquelles aucune offre Michelin n’existait jusqu’à présent dans la même technologie.