Essai Volkswagen ID.5 : pour quoi faire ?

ID.5 : un coupé… non… un fastback !

Après sa berline compacte VW ID.3 et son SUV familial VW ID.4, Volkswagen lance son troisième modèle électrique : l’ID.5. Il s’agit, à nouveau, d’un modèle basé sur la plateforme MEB 100 % électrique de Volkswagen Group. En effet, ce Volkswagen ID.5 reprend les mêmes solutions techniques. Mais les stylistes ont voulu lui donner une personnalité plus affirmée et un style globalement « sportif ». Pour arriver à cela, les designers usent de la tendance actuelle des SUV dits « coupé ». Dans les faits, on ne peut nier que la silhouette est plus élancée grâce à sa poupe plongeante. Mais la filiation est évidente entre les 3 modèles d’ID.

ID.5 : à son aise…

Avant de prendre la route, passons dans l’habitacle, car, inutile de pinailler, l’espace à vivre y est royal. On a l’impression d’être dans une limousine, surtout à l’arrière. L’habitabilité y est immense. Pourtant, l’ID.5 ne mesure que 4,59 m de longueur pour 1,85 m de large et 1,61 m de hauteur. Le secret de cette habitabilité réside dans la conception du châssis qui expédie les roues dans les coins et offre ainsi un empattement de 2,77 m.
Le coffre est, lui aussi, parfaitement adapté à un usage familial. Il libère 549 litres en configuration 5 places, et peut engloutir jusqu’à 1 561 litres avec les dossiers repliés.

À bord, on pointera la présence de nombreux matériaux dits « durables ».
La présentation de l’habitacle se veut assez soignée.
Du moins, tant que l’on ne touche pas les plastiques qui font trop « Fisher Price » à mon goût. Un défaut que j’avais déjà relevé sur les autres VW ID. Heureusement, cela est compensé par le multimédia. Avec son écran central tactile de 12,3 pouces et ses compteurs digitaux, cette ID.5 est assez bien armée par ses technologies. Surtout que ce cockpit virtuel peut être complété par un affichage tête haute usant de la réalité augmentée. Il peut ainsi « projeter » sur le pare-brise des informations liées à la navigation ou aux aides à la conduite. En gros, le système projette des flèches sur le pare-brise et le conducteur a l’impression qu’elles sont dessinées sur la route. Comme elles sont dynamiques, elles vous demandent de tourner le moment venu par un grossissement et un scintillement de celles-ci.
Bref… c’est simple et efficace.

ID.5 : la conduite ?

L’ID.5 est pour l’instant uniquement proposé avec la batterie XL du groupe VW. C’est-à-dire que le SUV dispose d’une batterie de 82 kW brut pour 77 kWh net. Notre version se « contente » d’un unique moteur sur le train arrière de 204 chevaux-vapeur. C’est largement suffisant pour mouvoir les 2 tonnes de l’engin. Pour preuve, l’ID.5 se contente de 8,4 secondes pour exécuter un 0 à 100 km/h. Comme son couple de 310 Nm est disponible immédiatement et sans rupture, l’ID.5 se montre suffisamment armé pour évoluer sereinement dans le flot du trafic.
Cerise sur le capot, comme les accumulateurs sont placés dans le plancher, le centre de gravité est très bas. On ne ressent donc aucune lourdeur dans la direction, et la dynamique de conduite générale est bonne. On peut enchaîner les virages rapides sans trop prendre de roulis, alors qu’en épingle, on profite de la relance instantanée du moteur.

ID.5 : autonomie et consommation

Maintenant, parlons des choses qui fâchent pour une voiture électrique. L’autonomie…

Avec cette version, on peut tabler sur un rayon d’action réel de l’ordre de +/- 380 km. Durant notre galop d’essai, nous avons relevé une consommation moyenne réelle tournant autour des 20 kWh/100 km avant d’un peu forcer le tempo et monter sur l’autoroute.
La moyenne totale a alors grimpé, sur l’ensemble de notre périple, vers les 24 kWh/100 km. Ce qui laisse néanmoins encore présager un rayon d’action de +/- 300 km en conduite plus exigeante.

À titre d’information, le rayon WLTP officiel annonce 513 km.
Cela semble faisable, mais seulement en faisant très attention à la consommation et en jouant le jeu de l’écoconduite. En gros, on anticipe les freinages, on use de la roue libre à son maximum, on oublie les fortes accélérations et, sur voie rapide, on se cale sur la vitesse des camions. Ainsi, le second jour d’essai, j’ai pu établir une consommation moyenne de l’ordre de 15 kWh/100 km…

ID.5 : la recharge

De série, la Volkswagen ID.5 embarque un chargeur intégré de 11 kW pour le courant continu. Ce qui est dans la moyenne de ce genre de voiture et demandera donc 7 heures pour un plein avec des accumulateurs vides. Malheureusement, l’option du chargeur AC à 22 kW n’est pas encore proposée, alors que c’est une valeur ajoutée certaine.

Sur les superchargeurs et autres chargeurs rapides qui commencent à s’installer, l’ID.5 pourra atteindre une capacité de recharge de 135 kW. De quoi, théoriquement, remplir ses batteries de 20 à 80 % en moins de 35 minutes.
Dans les faits, la moyenne de charge que nous avons constatée est plus de l’ordre de 90 kW et demande donc +/- 45 minutes.