Paris-Lille : l'enfer de la voiture électrique sur l'autoroute A1

Lorsque j’ai évoqué l’idée d’un Paris-Lille en voiture électrique, on m’a souhaité bon courage. J’ai compris pourquoi.
En partant de Paris Nord à 7 h 45 avec une charge à 50 %, la recharge s’est effectuée sur une borne Ionity de Saint-Witz. Mieux vaut arriver tôt, car en l’espace de 5 minutes, les 6 bornes étaient occupées et la file d’attente commençait. Nos voisins belges et néerlandais accaparent les prises.
Si l’ajout de bornes rapides sur l’aire TotalEnergies de Resson peut sembler être une bonne solution, attention aux mauvaises surprises : sur le panel de bornes de l'aire est, seules une Chademo, une Combo CCS et une EU Domestic fonctionnent. Et au retour, direction Paris, c'est pire, puisque la seule borne n'est pas en service. Nous étions derrière un couple visiblement pas au courant de ce désagrément, et que nous avons retrouvé à Saint-Witz plusieurs minutes après notre arrivée sur place. Par chance, nous étions partis à presque pleine charge de Lille.
Si vous n'êtes pas limité à Chargemap, l'aire de Phalempin vers Lille est une station Avia, et peut être une solution supplémentaire. Dans l'autre sens, la Total ne dispose que d'une seule borne, évidemment occupée lors de notre passage.
Si on fait le compte des stations sous-équipées, des bornes hors d’usage et du nombre d’abonnements qu’il est nécessaire d’avoir pour voyager sereinement, mieux vaut avoir les moyens de posséder un véhicule électrique pouvant se permettre de sauter la recharge (exemple, la BMW iX essayée sur un très long parcours). Autrement, l’alternative toute trouvée est le réseau secondaire. Une séparation des classes sociales qui rejoint celle faite sur le vote de l’abrogation du moteur thermique en 2035.