Volvo a décidé de proposer trois configurations sous le capot, histoire d’entretenir le suspense. Au programme :
Volvo ES90 Single Extended Range : 333 ch, autonomie annoncée jusqu’à 650 km (cycle WLTP), propulsion, à partir de 75 900 €. Une première marche qui reste tout de même salée, mais l’ES90 ne se veut pas citadine accessible.
Volvo ES90 Twin : 449 ch, quatre roues motrices, autonomie jusqu’à 700 km, à partir de 93 050 €.
Volvo ES90 Twin Performance : 680 ch, toujours en AWD, 98 450 € au minimum. De quoi apporter un brin de folie électrique, même si ce n’est pas un tarif de bon copain.
Le constructeur propose également trois finitions : Start, Plus et Ultra. Pour un modèle « d’entrée de gamme », le label Start inclut déjà de quoi vous occuper un moment côté technologie et sécurité, avec notamment le pack de capteurs Safe Space Technology (LiDAR, radars, caméras), un écran central 14,5 pouces, un combiné d’instruments 9 pouces et un régulateur adaptatif. L’accès au coffre se fait par un hayon généreux, tout comme l’accès aux options : jantes de 20 à 22 pouces, toit panoramique, divers packs. L’idée, c’est de sortir la carte bleue si vous voulez un peu plus que la définition standard.
La finition Plus ajoute un côté un peu plus raffiné pour ceux qui aiment s’installer dans un habitacle plus cossu : table de bord et panneaux de portes revêtus de matériaux « premium », sièges arrière chauffants, grand affichage tête haute, système audio Bose Premium Sound et quelques raffinements d’éclairage. Quant à l’Ultra, elle fait office de cime de la gamme : toit panoramique opacifiant, vitrage feuilleté, projecteurs Pixel haute-définition, suspension pneumatique active, sellerie ventilée, sièges massants et tout ce que Volvo a trouvé utile pour vous faire dépenser les derniers deniers.
Côté chiffres, on retiendra que l’ES90 se pose sur une architecture 800 V, grande promesse de recharge rapide (jusqu’à 350 kW), soit 300 km récupérés en dix minutes (aux dires de Volvo, évidemment). On pense immédiatement aux longs trajets, où pouvoir rafler de la batterie en quelques instants sur une borne costaude peut changer la donne. L’autonomie annoncée va jusqu’à 700 km sur la version à deux moteurs. Bref, plus besoin de s’inquiéter outre mesure pour voyager.
Visuellement, Volvo a concocté un engin assez élancé malgré sa garde au sol rehaussée. La proue porte toujours le célèbre marteau de Thor (les feux en forme de T), tandis que l’arrière arbore un dessin en C prolongé vers la lunette, histoire de signer la voiture de façon très reconnaissable. Le hayon renforce le côté pratique, si on compare à un coffre de berline traditionnelle. En clair, vous pouvez charger sans trop de contorsions.
Le style extérieur propose sept peintures, dont certaines sans supplément (Gris Brume) et d’autres facturées 1 150 €. On évitera de dire que c’est révolutionnaire ; disons que c’est cohérent avec le segment premium. Vous pouvez également opter pour des jantes allant de 20 à 22 pouces, avec inserts aérodynamiques. Sur la balance, la finition Ultra vous autorisera même des projecteurs LED Pixel. Avec 20 000 pixels par phare, on se dit qu’il y a peut-être un brin de surenchère technologique, mais si ça aide à y voir clair la nuit sans éblouir le voisin, pourquoi pas.
À l’intérieur, l’ES90 reprend les codes Volvo : beaucoup de sobriété, un design épuré, de grands écrans. L’empattement de 3,10 m promet un bel espace pour les passagers, surtout à l’arrière, où on trouve cinq places (enfin trois vraies places derrière, selon les mensurations de vos amis). Les matériaux varient selon la finition et les options : on retrouve le Nordico (biosourcé, à base d’huile de pin), la Laine mélangée (pour la chaleur scandinave) ou même du cuir Nappa perforé-ventilé sur la version Ultra. L’idée étant de proposer un habitacle luxueux, mais pas trop ostentatoire, histoire de ne pas froisser la sensibilité scandinave.
Le coffre offre 446 litres, et jusqu’à 733 litres une fois les sièges arrière rabattus. Pas de quoi terrasser un utilitaire, mais suffisant pour les bagages de la famille en week-end. Ajoutez à cela un frunk (coffre avant) de 22 litres, et vous pourrez ranger vos câbles ou quelques bricoles. Sur la finition Ultra, la deuxième rangée de sièges s’incline électriquement pour plus de confort.
On ne parlera pas de Volvo sans souligner l’omniprésence de la sécurité. L’ES90 n’échappe pas à la règle : LiDAR sur le toit, radars longue et courte portée, caméras multiples, ultrasons, etc. Le pack Safe Space Technology agit comme un bouclier numérique pour détecter piétons, cyclistes, obstacles et autres menaces. Le concept se veut rassurant, surtout pour ceux qui apprécient le côté « Anges gardiens invisibles » quand ils prennent le volant. L’aide au maintien dans la voie, l’avertisseur angle mort, l’assistance aux intersections, la détection de passagers oubliés dans la voiture… On est clairement sur une voiture qui surveille tout ce qui se passe autour (et même à l’intérieur) plus efficacement qu’un parent stressé.
Pour les amateurs de stationnement en douceur, vous pouvez rajouter un Pilot Assist (2 400 €) et le Park Pilot Assist, permettant d’identifier une place libre et de gérer automatiquement le créneau. Mais attention, cette fonction arrivera plus tard via mise à jour Over The Air. Sympa, mais payant. Personne n’est dupe : la high-tech, ça se monnaye.
Start : l’essentiel de la sécurité (Safe Space Tech), clim quadri-zone, écran 14,5”, combiné 9”, radars de stationnement, siège conducteur électrique, sellerie Nordico, jantes 20”, etc. C’est déjà complet, même si on peut cocher des packs.
Plus : ajoute des sièges arrière chauffants, un affichage tête haute, un système audio Bose Premium Sound (14 HP, 940 W), un éclairage intérieur soigné, un combiné plus haut de gamme. De quoi satisfaire ceux qui passent beaucoup de temps sur la route.
Ultra : passez à la vitesse supérieure en suspension pneumatique, toit panoramique opacifiant, sellerie ventilée, sièges massants, caméras 360°, jantes 21” de série. Autrement dit, l’ES90 Ultra veut jouer dans la cour des voyages grand luxe.
Volvo a prévu quelques packs :
Pack Hiver (540 € sur Start, 440 € sur Plus, 300 € sur Ultra) : volant chauffant, balais essuie-glace chauffants, sièges arrière chauffants si pas déjà inclus… Pas la révolution, mais on imagine la différence un matin de janvier.
Pack Pilot Assist (2 400 €) : vous donne accès à la conduite assistée sur autoroute, aide au stationnement auto. À voir si vous voulez tout déléguer à la machine.
Il y a bien sûr des peintures métallisées à 1 150 €, des jantes 21” ou 22” qui peuvent grimper à 2 500 € selon le design, la sellerie cuir Nappa ou laine mélangée. L’audio Bowers & Wilkins coûte 3 070 € supplémentaires si vous voulez pousser le raffinement.
Le gros argument technique de cette ES90, c’est son passage à une architecture 800 V. Volvo annonce des gains en temps de recharge et en efficacité énergétique. Sur une borne à 350 kW, vous pouvez recharger de 10 à 80 % en 20 minutes (théoriquement). En ville ou chez vous, le chargeur embarqué de 11 kW en AC n’a rien d’extravagant, mais reste dans la norme. On retrouve aussi une pompe à chaleur, pratique quand il fait -5 °C dehors.
Volvo précise que l’ES90 Single Extended Range embarque une batterie de 88 kWh utiles, tandis que les Twin montent à 102 kWh utiles, pour l’autonomie la plus étendue. En clair, si vous aspirez à faire des aller-retours Paris-Toulouse sans vous soucier de la jauge, la version Twin ou Twin Performance peut vous convenir… à condition d’aligner le chèque.
Entre un châssis typé Touring sur la version Start/Plus et la suspension pneumatique active sur l’Ultra, l’ES90 promet une conduite plus feutrée que sportive. En usage normal, la direction demeure légère et la voiture réagit immédiatement à la pédale d’accélérateur, surtout si vous choisissez la conduite One Pedal Drive. La version Twin Performance de 680 ch, c’est certainement un beau sujet de rigolade quand on enfonce la pédale, mais ça reste un gros bébé de presque deux tonnes et demie.
Ce n’est pas la future reine du Nürburgring, on vous rassure, mais les accélérations en ligne droite ont de quoi réveiller vos passagers. On ne s’attend pas à un châssis typé track-day, Volvo préférant la tranquillité et la confiance au volant, toujours dans l’idée de mettre tout le monde en sécurité.
Comme les autres modèles récents de la marque, l’ES90 embarque l’interface Google (Google Assistant, Google Maps, Google Play) incluse avec quatre ans de data. Après, il faudra passer par la case réabonnement. L’écran 14,5” se gère un peu comme une tablette : tout se fait via cet interface, de la clim au GPS, en passant par la configuration du véhicule. L’affichage tête haute (Plus et Ultra) permet de conserver les infos essentielles dans le champ de vision.
On retrouve l’application Volvo Cars pour contrôler l’auto à distance : vérifier le niveau de charge, chauffer ou rafraîchir l’habitacle, déverrouiller les portes ou planifier l’entretien. Tout pour vous éviter de sortir en pyjama pour brancher la voiture.
La grille tarifaire commence à 75 900 € pour la version Single Extended Range en finition Start, et monte à plus de 98 000 € pour la Twin Performance Ultra. Les plus méticuleux pourront rajouter un contrat d’entretien Volvo Service Plan Plus, ou un Pack Services (entretien + extension de garantie), avec différentes durées et paliers kilométriques. Une extension de garantie jusqu’à cinq ans/200 000 km est aussi proposée. Les prix varient, par exemple comptez 2 375 € pour couvrir l’entretien cinq ans/90 000 km, ou 4 325 € pour cinq ans/150 000 km. Volvo sait vous faire payer la tranquillité d’esprit.
Pour ceux qui veulent un ES90 plus personnalisé, Volvo a prévu un catalogue d’accessoires qui couvre la protection intérieure (tapis, bac de coffre), le transport (coffres de toit, porte-skis rétractable, attelage électrique), ou encore la sécurité (siège enfant, harnais pour chien).
La marque propose également une solution de fourniture et d’installation de borne de recharge domestique ou professionnelle via des partenaires agréés IRVE. Le tout se veut clé en main : diagnostic, devis, installation, service après-vente. Pas de super rabais à l’horizon, mais l’idée est de simplifier l’accès pour ceux que les démarches administratives rebutent.
La Volvo ES90 n’est ni la berline racée dont rêvent les puristes, ni le SUV massif qui tétanise les urbains. Elle est un peu tout à la fois, cumulant un gabarit imposant, un intérieur très logeable et une posture plus haute que les familiales traditionnelles. Sur la route, elle promet de la quiétude, de la connectivité, de la sécurité à revendre, le tout saupoudré d’une architecture 800 V pour se ravitailler vite fait. Elle s’adresse donc à ceux qui veulent quelque chose d’original, qui ont un budget conséquent (voire conséquentissime) et qui apprécient la philosophie Volvo.
Son plus grand défi ? Convaincre que cette posture hybride (ni berline, ni SUV) et son prix élevé valent le détour face à la concurrence électrique qui ne cesse de croître. Mais au moins, si on ne sait pas trop où la ranger, elle, elle sait parfaitement comment transporter votre famille, vos bagages, et vous rappeler que, oui, le confort suédois peut être assez plaisant, pour peu que votre compte en banque soit d’accord.
2022 94546 km Automatique Diesel
2021 42102 km Automatique Diesel