Il est temps de parler du Bigster, non plus comme une vague promesse sur un stand de salon, mais comme un véhicule bien réel qui entend bousculer un segment où le « premium » fait généralement loi. Bien entendu, il n’est pas question ici de parler de cuir italien, ni de finitions en aluminium brossé. Non, Dacia ne fait pas dans le tape-à-l’œil, et c’est là tout l’intérêt de ce Bigster : un grand SUV abordable, sans fioritures, mais avec tout ce qu’il faut pour séduire.
À l’instar d’un bon pain de campagne, le Bigster n’a pas besoin de se déguiser en brioche pour être apprécié. Avec ses 4,6 mètres de longueur, il s’impose comme un des plus grands véhicules de la gamme Dacia, qui, jusqu’ici, naviguait sagement dans les eaux du segment B avec la Sandero et le Duster. Ce grand gaillard annonce clairement les ambitions de la marque : entrer sans complexes dans la cour des grands. Mais attention, à la manière d’un vieux sage qui connaît les ficelles, Dacia ne se laisse pas emporter par le bling-bling.
On retrouve, comme souvent chez le constructeur roumain, un design tout en sobriété. Des lignes simples et robustes qui ne cherchent pas à impressionner, mais à rassurer. Ce n’est pas un SUV pour les soirées mondaines, mais plutôt pour les week-ends à la campagne, les escapades sur des chemins de terre, et, surtout, pour les familles qui cherchent de l’espace sans vider leur livret d’épargne. À l’intérieur, Dacia promet une habitabilité au top de la catégorie. Vu la taille du bestiau, on ne doute pas un instant que l’espace sera généreux, tant pour les passagers que pour les bagages.
Sous le capot, pas de surprises exotiques. Le Bigster fait la part belle à l’essentiel avec des motorisations éprouvées et, bien entendu, la possibilité d’opter pour des moteurs hybrides, histoire de rester dans les clous des futures normes européennes. Cela dit, ne vous attendez pas à trouver un V8 ronronnant sous le capot. Dacia reste fidèle à son crédo : faire simple, efficace et accessible.
La plateforme CMF-B, déjà utilisée pour la Sandero et le Duster, a été optimisée pour accueillir ce grand SUV, et cela permet à Dacia de jouer la carte de la compétitivité. On parle ici d’un SUV du segment C au prix d’un modèle du segment inférieur. Le calcul est simple : avec un prix d’entrée de gamme que ses concurrents directs ne peuvent même pas envisager, le Bigster entend bien faire de l’ombre aux mastodontes du marché.
Et là où d’autres marques en rajouteraient à coup de discours enflammés sur la durabilité et l’écoresponsabilité, Dacia se contente d’aller à l’essentiel. Pas de chrome, pas de gadgets inutiles, mais du plastique recyclé pour les éléments extérieurs. C’est là tout l’esprit Dacia : faire bien avec peu. Après tout, un SUV n’a pas besoin de briller comme une boule à facettes pour être performant.
Le Bigster, c’est aussi une nouvelle étape pour Dacia, qui veut montrer qu’il est possible de rendre accessibles des véhicules plus grands, plus spacieux, tout en restant fidèle à sa philosophie. Si vous cherchiez un SUV avec un nom à rallonge, une calandre chromée et des jantes surdimensionnées, vous faites fausse route. Ici, pas de promesses mirifiques, juste un véhicule honnête, taillé pour le quotidien et pour ceux qui veulent un SUV capable, mais qui ne se prennent pas trop au sérieux.
Au final, ce Bigster, c’est un peu comme un jean brut. Pas besoin d’une marque à la mode pour prouver qu’il est robuste, fiable, et surtout abordable. Et c’est exactement ce que Dacia fait ici : offrir l’essentiel, à un prix qui ne fait pas tourner la tête, sans jamais sacrifier la qualité sur l’autel du low-cost.
