Essai du Scooter Peugeot Metropolis 400i

Accessible aux Permis B

Pouvant être piloté au choix avec un permis A, ou un permis B (après avoir suivi la formation obligatoire de 7 heures qui vous coûtera 300€), le Metropolis représente la solution idéale aux bouchons, pour les citadins désireux de sortir de la jungle du trafic urbain. La Revue Automobile a essayé le 400i sur son terrain de prédilection : la ville, en sillonnant les rues de Paris et son périphérique, sur le sec comme sur le mouillé avec il faut bien le dire : une tenue de route irréprochable !

Esthétiquement réussi

Contrairement au Piaggio MP3 ou au nouveau Quadro 350S (évolution du 350D), le Metropolis ne dispose pas de tunnel central ce qui allège la ligne du véhicule. Ses parties avant et arrière restent malgré tout massives même si le dessin a été particulièrement soigné. La ligne est plus dynamique que celle d’un MP3 ou d’un Quadro, elle est moderne et sculpturale. Les arêtes d’aération en face de calandre dynamisent l’ensemble relevé par une bulle réglable en hauteur et efficace. Celle-ci se module en appuyant sur 2 boutons situés sur le pare-brise, et de l’extérieur, on en regrette le manque de réglage depuis le poste de pilotage (qui aurait mérité de recevoir un comodo de réglage électrique de la bulle), mais réglée au plus haut, la bulle est très efficace et protège aussi bien du vent que de la pluie.

La ligne DRL (feux de circulation diurnes) intégrée au sabot central est du plus bel effet, mais elle est assez aveuglante pour ceux qui arrivent en face, enfin vous serez sûr d’être vu des autres véhicules. Le train avant DTW est en aluminium injecté et dispose d’un essieu, contrairement au MP3. Les assemblages sont de très bonne qualité, idem pour la finition et la qualité des plastiques et la sellerie. Celle-ci est surmontée d’un petit dosseret pour le pilote, comme pour le passager. 

Un équipement complet mais un chargement insuffisant

Vendu  au même prix que son concurrent Piaggio MP3, le Metropolis ne pouvait être moins fourni en équipement que son rival. Le scooter français se montre à la hauteur en proposant un compartiment de rangement pilote face aux jambes, une partie de sous-selle pratique mais peu profonde (un casque ne rentre pas), un coffre arrière qui peut accueillir un intégral ou un jet, mais un modulable comme celui de notre essai ne rentre pas. La capacité d’emport est donc plus limitée qu’un MP3, même si la largeur du plancher autorise le déplacement de plus gros objets. L’originalité du Metropolis réside dans son système  « Smart Key » qui permet de démarrer sans clef à introduire, celle-ci pouvant rester dans votre sac ou votre poche à condition de ne pas s’éloigner de plus d’1m50 du véhicule. 

Le tableau de bord est complet, clair et facilement lisible : indicateur de pression des pneus, horloge, niveau d’essence, compte-tours, compteur de vitesse, autonomie, blocage de la suspension, et de coffre arrière, consommation, température … A l’instar du MP3 et à l’inverse du Quadro, le Metropolis dispose du système de blocage de la suspension. Celui-ci permet de rester droit pieds sur le plancher une fois au feu, ou en parking. Petit bémol il faut vraiment attendre d’être arrêté ou presque pour l’enclencher.

Conduite agréable, comportement rigoureux mais un seul amortisseur

Rien de tel que les ruelles de Montmartre (avant le lever du soleil pour éviter les touristes) pour mettre à mal les suspensions du nouveau Peugeot, ou de tout autre véhicule à moteur. Rues pavées, forte pluie, nids de poules et bosses improbables, sans oublier les rues courbées, on a mis la gomme dans le petit village parisien. Avec seulement un amortisseur (contre 2 sur le MP3), le Metropolis se comporte sainement en courbe et sur revêtement abimé. La position de conduite est droite et très agréable, le scooter s’inscrit facilement sur l’angle et possède un bon freinage (3 disques), même si celui-ci est réparti avant-arrière aux 2 poignées et à la pédale avant droite, avec une impossibilité de bloquer les 2 poignées en même temps, nous empêchant un freinage plus mordant en cas d’urgence. 

Les changements d’angle se font facilement, pas de glissade sur route mouillée grâce aux 2 roues avant incisives et régulières mais un gros bémol sur la suspension ! Celle-ci est carrément « tape-cul » sur les creux ou les ralentisseurs parisiens, et c’est là que la différence se fait ressentir face au MP3. Secoué comme une boule de flipper à l’avant et à l’arrière, la suspension du Metropolis est le seul point noir face à la concurrence, mais il se rattrape grâce un comportement rigoureux, et un moteur efficace. 

Un nouveau moteur performant

Le 0 à 100 m est avalé en 7.2s et la vitesse de pointe est donnée à 142 km/h, suffisant en ces temps d’automne où les points du permis tombent aussi vite que les feuilles jaunies des arbres parisiens. Avec un nouveau moteur monocylindre de 37.3 cv à 7 000 trs/mn, le Metropolis se place en 2e position des « 3 roues » les plus performants du marché, derrière le Piaggio MP3.

A 3 chevaux de moins que le MP3, c’est surtout la différence de cylindrée qui pourrait faire défaut au Peugeot comparé au MP3 qui lui, propose 492 cm3 contre 400 cm3 pour le français qui dispose de surcroît d’un couple réduit de 8.4 Nm. A tarif égal, c’est ce qui pourrait faire pencher la balance en faveur de l’italien, surtout si on ajoute la capacité de rangement plus réduite et une suspension trop ferme. 

Peugeot propose malgré tout un produit 100% français de qualité, très abouti, bien fini et performant. Le look ne laisse pas indifférent et le comportement routier est très satisfaisant. Souhaitons-lui une belle carrière, ce qui semble parti pour puisque nous apprenons aujourd’hui que la barre des 2 000 commandes a été franchie, après seulement 4 mois de lancement ! Longue vie au Metropolis.