La Megane Estate fête ses 15 ans cette année, la première ayant vu le jour en 2003 sur la Megane 1 et depuis les ventes n’ont jamais démenti son intérêt. En effet, près d’un quart des ventes de la compacte au losange se font dans cette déclinaison. Dans l’ensemble, les 3 premières générations étaient au mieux moyennement réussies d’un point de vue esthétique.
La régie a nettement évolué sur le sujet avec désormais des proportions et un dessin bien travaillé. Malgré un allongement de 27 cm, la partie arrière s’intègre parfaitement à la voiture grâce au toit légèrement descendant et au hayon incliné. La vitre de ce dernier semble d’ailleurs plus volumineuse qu’elle ne l’est réellement par le truchement d’éléments en plastique noir brillant sur ses côtés. La face avant ainsi que les feux arrière, pour leur part, sont directement issus de la berline.
L’allongement, dont 4 cm sur l’empattement, bénéficie directement à l’espace intérieur. Ainsi le coffre propose un volume de chargement de 521 litres, ce qui n’évolue pas par rapport à la Megane 3 Estate (524 litres), mais ajoute un espace non négligeable par rapport à la compacte (435 litres). C’est même mieux que sur la Laguna 3 Estate, ce qui en fait une offre de choix pour ceux qui ne souhaitent pas passer à la très grande Talisman Estate (lire l'essai). D’ailleurs, tout comme pour cette dernière, il est tout à fait possible de faire rentrer un VTT au cadre XL dans le coffre, avis aux sportifs. De plus, avec la fonction Easy Break c’est un jeu d’enfant de rabattre la banquette arrière grâce aux tirettes idéalement situées dans le coffre, de quoi dégager jusqu’à 1 504 litres et 1,85 mètre de chargement.
Les passagers arrière, pour leur part, sont mieux lotis que dans la compacte grâce à l’empattement en hausse bien que la place du milieu ne demeure qu’une place d’appoint en cas de besoin, mais n’ait rien d’hospitalier pour de longs trajets. L’assise arrière, autant que celles de l’avant, recouvertes d’une sellerie mixte similicuir/velours noir, est particulièrement accueillante et confortable.
Notre modèle d’essai, pourvu de la finition Intens propose le grand écran R-Link tactile, parfois capricieux à l’utilisation auquel a été rajouté, en option, le système hi-fi Bose Sound System ainsi que le pratique affichage tête haute. Les aides à la conduite telles que le freinage d’urgence, la lecture des panneaux, le régulateur adaptatif, l’avertisseur d’angle mort, etc. sont évidemment présentes.
En ville, le gabarit n’est pas encore problématique et trouver une place se fait assez simplement, d’autant que vous pouvez compter (en option) sur l’Easy Park Assist qui s’occupe de garer votre voiture pour vous. Le très bon point, c’est sur les pavés et de manière générale sur les revêtements peu amènes. En effet, entre les sièges moelleux, les suspensions très agréables et les pneus à flancs haut (205/50 R 17), le confort est toujours préservé et à aucun moment les 2 300 km effectués à son bord n’ont été désagréables.
Encore plus que sur la berline, l’accent semble avoir été mis sur ce confort et sur l’impression de sécurité. En effet, le comportement de la Renault est très neutre et le break se montre particulièrement prévenant. En contrepartie, le dynamisme est revu à la baisse et la Megane Estate se montre parfois un peu paresseuse sur route sinueuse malgré un bon train avant. De même, nous avons noté quelques bruits d’air au niveau des rétroviseurs une fois sur autoroute, rien de bien alarmant, mais nous nous en serions volontiers passé.
Il faut dire qu’à allure stabilisée, le moteur se fait plutôt discret, laissant le champ libre aux autres bruits. Le 1,6 dCi se montre particulièrement volontaire à l’usage, quelles que soient les situations, se montrant tantôt doux en conduite normale, tantôt volontaire en cas de besoin, lors d’un dépassement sur route nationale par exemple. Que ce soit en ville où à la montagne, les 130 ch répondent toujours présents, bien secondés par les 320 Nm disponibles dès 1 750 tr/min. Si le 0 à 100 km/h est effectué en 10,6 secondes, nous vous déconseillons néanmoins de le faire trop souvent, car si le moteur est volontaire et ses reprises de bon aloi, la sonorité en pleine accélération n’est pas des plus subtile.
Dernier petit point négatif, le réservoir mériterait un volume supérieur. En effet, avec seulement 47 litres au total et malgré une consommation très raisonnable de 5,7 litres aux 100 km sur l’ensemble de notre essai, nous avons trop souvent eu l’impression de passer à la pompe.
Malgré quelques défauts minimes, la Megane 4 Estate dCi 130 est un choix homogène et cohérent proposant une bonne tenue de route, un confort qui ne souffre pas la critique, un volume de chargement intéressant et une motorisation sobre et efficace, le tout avec un bon niveau d’équipement. Notre modèle d’essai, en finition Intens, s’échange tout de même contre 30 500 € en prix de base et atteint 32 650 € avec quelques options.
Bien vu :
- Confort
- Style
- Agrément de conduite
- Consommation
À revoir :
- Bruit d’air sur autoroute
- Comportement trop neutre
- Place centrale arrière
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