Pour l’occasion, le constructeur aux anneaux a fait venir nombre de ses illustres aînés. En effet, Audi n’est pas que spécialisé dans le break sportif. Depuis 1953, il possède une large dynastie de coupés et il tient à le rappeler, si cela s’avérait nécessaire. C’est ainsi que l’on a retrouvé avec plaisir plusieurs DKW, une 100 S Coupé, une Quattro, une Quattro Sport et un TT mk1. Chacune de ces voitures a fait son show avant que ne soit lâchée, devant le public impatient, la nouvelle A5 Coupé.
Les mots du designer
La famille B9 (A4 + A5) est sous la responsabilité stylistique de Frank Lamberty. Nous avons pu nous entretenir avec lui durant la séance photo en atelier. La dernière A4 (lire notre essai) nous avait indiqué la tendance : le changement dans la continuité. C’est exactement ce principe qui est repris sur l’A5. Pourtant, tout est nouveau sauf que, contrairement à certains restylages qui n’apportent rien mais veulent faire croire l’inverse, on tend ici à ne pas désarçonner la clientèle. D’une façon globale, la ligne est plus affirmée, plus masculine. C’est un savant mélange entre puissance et élégance, typique de nombreuses GT. La calandre est basse et plus large, placée sous les feux avant tandis que le capot est plongeant, pour la première fois de l’histoire d’Audi. Monsieur Lamberty appelle cela le power dome. Extérieurement, l’A5 reprend le principe de l’A4, à savoir, proposer deux choix distincts : les finitions Design et les Sport.
À l’intérieur
L’A4 ayant placé la barre très haut en ce qui concerne la finition, il n’y a pas de surprise à ce qu’il en soit de même sur le coupé qui en dérive massivement dans l’habitacle. La voiture est plus longue de 47 mm, ce qui profite à l’empattement rallongé de 12 mm. Qui dit empattement rallongé dit plus d’espace à l’arrière et cela se vérifie. Je me suis installé à l’arrière après avoir paramétré le siège avant à ma taille (1m85) et, rien à redire… sur l’espace aux jambes et aux genoux. En revanche, je touche un peu le ciel de toit. Le coffre gagne 10 litres pour passer à 465 litres de contenance.
S5 : la surprise du chef
À l’instar de de ce qui avait été fait lors de la présentation de la première A5, la S5 a été dévoilée aux côtés de la version standard. Après avoir connu le V8 puis le V6 compresseur, la S5 adopte une nouvelle mécanique qui n’est autre que le V6 turbo de la récente S4. Le nouveau 3 litres (aux cotes identiques à celles du V6T) développe 354 chevaux. Ce choix de suralimentation se justifie, aux dires des techniciens allemands, par sa plus grande facilité à sortir des chevaux, mais aussi par la diminution de la consommation de l’ordre de 20 %. Le couple élevé de 50 Nm empêche la présence d’une boîte S-Tronic (à double embrayage) si bien que l’on trouve, à la place, l’excellente transmission automatique ZF à huit rapports – que je préfère largement ! La plateforme MLB Evo a permis d’économiser 60 kg par rapport au précédent modèle, malgré la hausse d’équipements et de gabarit. Le poids est annoncé à 1 615 kg.
Esthétiquement, la S5 se démarque par la présence de multiples éléments en aluminium (sur la face avant et sur les coques de rétroviseur). Les antibrouillards sont supprimés et la calandre est spécifique. Le bas de caisse en plastique, couleur carrosserie, est également remplacé. Les inserts S5 sur les ailes rappellent le pedigree de la bête, au même titre que les quatre sorties d’échappement et le becquet arrière. En revanche, le diffuseur arrière factice est commun à la finition S-Line.
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Les autres moteurs
Même si sur les 320 000 coupés A5 produits, S5 et RS5 représentent 20 % des ventes, il faut aussi parler des autres moteurs. Europe oblige, le diesel faisant 60 % des immatriculations, Audi dispose d’une belle force de frappe. Cela commence par l’excellent 2 litres TDI de 190 chevaux (pour moi le choix le plus équilibré sur ce carburant). Disponible en deux et quatre roues motrices, ainsi qu’en boîte manuelle et S-tronic, il est chapeauté par non pas un, mais deux V6 ! La prouesse étant que le 3 litres de 218 chevaux (S-Tronic / Qauttro) soit dans une gamme de rejets de CO2 étonnamment raisonnable. Au-dessus, le 272 de l’A4 passe à 286 chevaux et déménage sacrément. S’il n’y a pour le moment aucune S5 TDI, le constructeur allemand laisse la porte ouverte à une telle proposition en cas de forte demande.
L’offre en sans plomb est plus restreinte avec seulement le 2 litres TFSI de 190 chevaux, proposé lui aussi dans toutes les transmissions.
Les prix n’ont pas été communiqués, l’ouverture des commandes ne se faisant qu’à la rentrée et la commercialisation en novembre prochain.
Crédit photos pour La Revue Automobile : Julien Fautrat
2023 8370 km Automatique Essence
2024 11348 km Automatique Essence