Ca y est ! La campagne officielle des candidats à l'élection présidentielle est lancée. Aussi, serait-il intéressant de se demander ce que cache les principaux candidats concernant les droits des automobilistes et de faire un tour d'horizon de leur propositions concrètes.
Concernant le Président sortant
Nicolas Sarkozy, le bilan parle de lui même. En cinq ans, le nombre de morts, sur les routes françaises, est passé de 4 500 en 2007 à 3 970 en 2011. On se souvient que trop bien de ses mesures drastiques (multiplications des radars automatiques, mobiles et ceux installés subtilement au feu rouge, l'interdiction des avertisseurs de radars...).
Mais, il semble que l'effet radar ait plafonné car en 2011 les baisses sont quasiment inexistantes. En ce qui concerne les propositions de Nicolas Sarkozy, rien n'a été proposé en matière de sécurité routière pour l'instant.
Du côté de son rival socialiste
François Hollande, les propositions pullulent. On dénombre 7 nouvelles mesures :
1. Expliquer le rôle pédagogique du permis à points aux conducteurs
2. Adapter la limitation de vitesse selon la dangerosité de l'axe emprunté
3. Simplifier les durées de récupérations de points de permis
4. Améliorer l'information sur le capital des points de permis
5. Supprimer les failles du permis à points permettant d'échapper aux décisions de justices
6. Multiplier les stages de sensibilisations à la Sécurité Routière comme alternative aux poursuites
7. Enfin, mieux contrôler la qualité des stages de récupération de points encore trop inégale selon les opérateurs.
Chez
François Bayrou, aucune proposition concrète n'est avancée. Celui-ci propose de ne pas modifier grand chose. Les problématiques routières ne semblent pas sa priorité. En effet celui-ci à simplement déclarer vouloir responsabiliser les conducteurs . Comment ? Qui ? Dans quel but ? Là est toute la question...
En revanche, il a été le seul à exprimer l'idée d'une capacité de conduire posant la question de savoir jusqu'à quel âge il nous ait possible de conduire sans mettre en danger la sécurité des autres automobilistes.
Jean-Luc Mélenchon lui, fait preuve de pragmatisme. Ses propositions sont relativement générales. Ainsi, il compte beaucoup sur les campagnes de sensibilisations et de prévention (qui existent déjà) et l'éducation routière. Sur la question du permis à points, il entend généraliser les stages de sensibilisation à la sécurité routière comme alternatives aux poursuites pour les petites infractions afin d'éviter les retraits d'un ou deux points. Enfin, le permis à point est un système qu'il entend bien maintenir et non réformer.
Fidèle à sa ligne de conduite, la candidate
Marine Le Pen propose un changement radical du régime du permis de conduire. Elle souhaiterait un retour au permis traditionnel. Les infractions seront sanctionnées en fonction de leur gravité : de la contravention à la suspension voire l'annulation du permis en passant bien évidemment devant un juge. D'ailleurs, elle désire confier l'annulation du permis à une autorité judiciaire qui ne résulterait donc plus d'un retrait automatique en cas de solde nul.
Enfin, Madame Le Pen au delà d'une révision générale en matière de barème des amendes, entend réhabiliter l'amnistie présidentielle en cas de délits graves mettant directement en cause la vie des autres.
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