BMW Série 8 : Commençons par l’esthétique, dossier toujours subjectif.
Cette
BMW M850i xDrive Cabriolet est belle, très belle. Large, longue, cette version découvrable accentue la silhouette basse de l’Allemande. Elle est à la fois très élégante et sportive, avec ses entrées d’air imposantes, son arrière très travaillé et ses 2 énormes sorties d’échappement posées à chaque extrémité du pare-chocs. La belle robe bleue (bleue pour moi, Sonic Speed Blau pour
BMW) et ses escarpins de 20 pouces renforcent le dynamisme de la ligne, les rétroviseurs en carbone complètent la panoplie.
À l’intérieur, on est sur du très haut de gamme ; les finitions sont superbes, les sièges confortables maintiennent sans être trop sportifs. On est face à 2 écrans de haute qualité, même trois si l’on tient compte de l’affichage tête haute, toujours aussi pratique quand on conduit vite une grosse voiture.
Le volant sport à grosse branche est très agréable, et se rapproche d’un volant de formule1 avec pas loin de 15 boutons ! Dans ma jeunesse, le volant, on le tournait à droite ou à gauche... aujourd’hui, on contrôle sa vitesse, la distance avec la voiture précédente, le suivi des bandes blanches... entre autres.
Le côté classieux de l’intérieur est renforcé par l’option CraftedClarity (700 €) de notre modèle d’essai, un traitement cristal notamment sur le levier de vitesse et la molette iDrive.
Le souci du détail est poussé assez loin avec par exemple un petit liseré aux couleurs M sur les sièges arrière.
Tiens, les sièges arrière justement... ne comptez pas partir en balade avec des amis, ou alors des petits !
Cette
M850i est une 2+2, pas une quatre places. De toute façon, le compartiment à bagage perdant près du quart de son volume de chargement par rapport au coupé, les places arrière sont nécessaires si vous voulez partir avec plus que pas grand-chose !
BMW M850i cabriolet : Vous voulez la facture de la belle ?
On est sur du haut de gamme d’une marque premium. Le prix de base de notre 8 est de 132 750 €, auquel on ajoute 11 850 € d’options, dont 2 700 € pour la suspension selecdrive, 2 150 pour le drive assist pro ou encore 1 700 pour les impressionnants
BMW laser, ces feux de route qui transforment la nuit en jour.
Démarrons le
V8 suralimenté de 530 ch, capote ouverte. Quelle mélodie ! Le moteur chauffe vite pour une si grosse cylindrée, aidé par l’Active Air Stream, les volets de la double calandre s’ouvrant ou se fermant en fonction des besoins du moteur.
Mode sport activé, pour la voiture et le pilote, pied droit à fond, on est collé au siège et les virages arrivent rapidement. Malgré un poids supérieur au coupé (nous sommes ici à 2 090 kg), le cabriolet reste dynamique, se place facilement et freine fort. La motricité n’est jamais prise en défaut, le système xDrive gérant la puissance avec efficacité. Conduire sportivement une auto de plus de 500 chevaux n’a jamais été aussi facile. Attention, nous ne sommes pas ici dans une super sportive, mais dans une
GT, construite pour conduire vite et confortablement, pas pour aller chercher les vibreurs.
Le confort, justement, reste excellent capote ouverte, même à des vitesses seulement autorisées dans son pays natal. Capote fermée, on peut oublier que l’on est dans un cabriolet, aucun bruit d’air ne venant gâcher la discussion avec le passager ou l’écoute de votre sonate préférée via le système Bowers& Wilkins (oui, on écoute du classique dans une série 8).
BMW M850i : Alors, elle est mieux en cabriolet ?
J’ai envie de répondre oui : les performances (3,9 s pour le 0 à 100) et le comportement restent de haute voltige, mais on ajoute ici une saveur particulière qui invite à voyager en profitant de bruit du V8. Est-ce que les 10 000 € de plus demandés par rapport au coupé sont justifiés ? Là, je laisse répondre les chanceux qui peuvent choisir.