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Si le style du Mach-E évolue correctement dans le temps, malgré les polémiques, il faut avouer aujourd’hui que certains constructeurs ont mieux réussi cette synthèse entre style iconique de la marque et proportions de SUV tels que les Porsche Macan et Cayenne, voire les Lamborghini Urus (merci d’oublier le Lotus Eletre).
Si, au moment de sa sortie, le Mach-E pouvait se targuer d’être une option possible américaine face à Tesla (malgré certaines réserves à lire ici) pendant que le reste des constructeurs finissaient la mise au point de leurs premiers modèles, j’ai vite revu mon opinion en y prenant place à bord de nouveau.
Le style intérieur épuré continue de plaire, d’autant que la qualité reste correcte. Mais si l’écran géant fait toujours son effet dans les premiers instants, il se montre assez inutile car saturé d’informations. Finalement, on perd du temps pour chaque réglage souhaité, d’autant que certains se réinitialisent à chaque démarrage, tels que le freinage automatique d’urgence (qui m’a valu quelques crises cardiaques injustifiées).
Sur les premiers kilomètres, j’ai également vite réalisé que la position de conduite devient rapidement pénible avec une assise trop haute, un dossier peu réglable malgré les 8 réglages du siège et, surtout, il n’y a aucun maintien latéral !
C’est d’autant plus dommage… puisque nous sommes dans une Mustang. Soit, ce qui va nous intéresser aujourd’hui, c’est sa praticité et sa consommation au quotidien. Malgré un gabarit assez imposant, le Mustang Mach-E peut se mouvoir sans trop de difficulté en ville, et, électrique oblige, les reprises sont bien là pour faciliter les insertions grâce aux 351 ch permettant d’abattre le 0 à 100 km/h en 5,8 s.
Avec sa grande batterie de 99 kW, le Mach-E affichait 500 km d’autonomie au départ (annoncé à 550 km). Histoire de bien faire les choses, j’active donc le mode One Pedal ainsi que le typage Whisper (équivalent du mode éco chez la concurrence) bridant la puissance et maximisant la régénération de l’énergie au freinage.
Après un moment en environnement urbain, il est assez simple d’obtenir un bon 17 kWh de moyenne. Malgré tous mes efforts, je n’arriverai jamais à descendre sous celui-ci, au contraire de certains concurrents.
Le Mach-E ne permet toujours pas d’obtenir plus d’informations quant à la consommation, là où la concurrence a décidé d’être plus transparente. Avec sa batterie de 99 kWh (88 kWh utiles) et une consommation moyenne de 19 kWh en parcours mixte, après plus de 600 km parcourus à bord, le Mach-E m’a permis de parcourir 460 km sans recharger, mêlant ville, nationale et autoroute. Les bilans consommations s’établissent ainsi :
• Trajet hors ville en conduite normale : 21 kWh.
• Trajet sur autoroute en conduite normale : 23 kWh.
• Trajet urbain en conduite One Pedal et Whisper (éco) : 17 kWh.
• Trajet mixte en conduite One Pedal et Untamed (débridée) : 19 kWh.
Si le Mach-E se hisse toujours parmi les véhicules électriques les plus endurants, notamment avec son mode One Pedal, son tarif ainsi que certains aspects pratiques risquent de lui jouer bien des tours prochainement. En effet, Kia EV6 coupé et Tesla Model Y sont en embuscade, et il suffit de consulter les informations de chaque véhicule pour bien comprendre cela :
- Très bonne autonomie en version 99 kW.
- La présence d’un frunk (coffre à l’avant) plutôt vaste de 100 l.
- Une qualité des matériaux correcte. - Les accélérations qui décoiffent pour une version « normale ».
- La bonne tenue de route malgré le poids.
- Le mode One Pedal qui améliore l’autonomie.
- L’accès au coffre aisé.
- Les rangements de câbles sous le plancher du coffre.
- Les suspensions confortables au quotidien (avec les jantes de 19 pouces).
- Une consommation moyenne un poil plus élevée que la nouvelle concurrence.
- Le GPS aux fraises pour trouver des bornes (pas à jour, peu intuitif).
- Le manque de réglages pour la conduite (suspension, direction).
- La régénération qui peut déplaire à certains : c’est du One Pedal ou rien.
- Labellisée Mustang (et donc sportif), mais pas de sièges enveloppants.
- La position de conduite avec des réglages de sièges pas optimaux.
- Une simple banquette à l’arrière (genre vraiment).
- Tout passe par l’écran tactile, ce qui induit trop de distractions.
- Les poignées de porte peu ergonomiques.
Si le Mach-E a pu séduire lors de sa présentation fin 2019, le constat global est plus serré aujourd’hui de par les points irritants soulevés, et inexistants ou atténués chez la concurrence. Mais ce qui pénalise le plus le Mach-E, c’est sa politique tarifaire qui devient aujourd’hui un point d’attention crucial pour l’acheteur. C’est dommage car, malgré des défauts, il peut plaire grâce à sa conduite et surtout sa bonne autonomie. À voir si le restyling arrivant potentiellement en 2023 lui permettra de corriger le tir.
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