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Enfin un contraste avec les derniers essais effectués : direction l’altitude et la neige, vers le circuit de Flaine (74).
Après quelques heures de trajets en Ford Transit, ce dernier me rappelle qu’un bon diesel reste le moyen ultime pour effectuer le transport de personnes sur long trajet !
En arrivant sur le circuit, on se retrouve instantanément dans un autre monde, coupé de toute population, niché au creux de plusieurs montagnes. Seul le bruit d’une légère brise vient rompre le silence au milieu de ce paysage d’un blanc immaculé.
Les Ford Mustang Mach-E nous attendent, bravant le froid, avec au menu version propulsion simple et version GT uniquement reconnaissable à ses badges spécifiques apposés ici et là.
Cette découverte est également l’occasion de faire un point sur la stratégie à venir de Ford. Il faut dire que ces derniers temps, le constructeur américain a fait un sacré ménage dans sa gamme en mettant fin progressivement à différents modèles et carrosseries emblématiques tels que la Mondeo, ou encore la Fiesta et bientôt la polyvalente Focus.
À vouloir plaire à tout le monde, on finit par y perdre au niveau identitaire et budgétaire. Par conséquent, le constructeur cherche à se recentrer sur ce qui fait son ADN et que l’on peut résumer par : American and proud.
Il faut savoir qu’aujourd’hui les Puma et Mach-E affichent de bons scores de ventes, l’immense Ford Explorer poursuit timidement son chemin et, plus récemment, le nouveau Ranger devrait continuer de profiter de son exonération au malus écologique.
À cela vont s’ajouter le très attendu Ford Bronco et peut-être la Mustang nouvelle génération (je suis parti brûler un cierge). En attendant, c’est un autre SUV 100 % électrique qui sera dévoilé dans les prochains mois et qui viendra épauler le Mach-E.
Revenons d’ailleurs à ce dernier, sur ce circuit de Flaine, long d’un kilomètre et alternant virages en équerre et épingles à cheveux. Autant dire que ça va être coton… Mais avant de pouvoir tâter du pneu clouté, impératif pour ce genre de pratique, place à l’action photographique.
À observer mes collègues, je m’étonne d’ailleurs d’un rythme plutôt dans la retenue. Les Mach-E passent les virages serrés en douceur et peu de participants se risquent à les balancer.
Critiquer, c’est bien, faire soi-même, c’est mieux ! C’est donc un changement de conducteur qui s’opère et je constate en montant à bord de cette version GT que l’ambiance intérieure est cette fois-ci un peu plus sportive.
Ce sont surtout les sièges baquets qui font la différence, avec un meilleur maintien au niveau latéral comme au niveau des jambes. Pour le reste, l’intérieur est strictement identique, avec ce discret écran en guise de compteur et cet immense tableau tactile trônant au milieu de la planche de bord. Je démarre ainsi en douceur avec toutes les aides électroniques activées, afin d’adopter une conduite en mode découverte.
Ce qui est amusant, c’est cette retenue à chaque virage, n’osant pas brusquer le poney survitaminé, sous peine d’imaginer me voir partir en tête-à-queue (voire directement dans le bord de piste). Passé ce léger moment d’appréhension, les virages suivants se font avec plus d’assurance.
La motricité est toujours assurée (merci les pneus neige), et surtout ce SUV réagit sainement, avec des aides électroniques que l’on sent bien travailler. Ainsi, en sortie de virage, même en remettant un bon coup d’accélérateur, le train arrière se charge de remettre le véhicule droit, moyennant quelques symboliques coups de volant, évitant ainsi tout débordement.
Bref, on est très loin de se faire de réelles frayeurs comme de pouvoir profiter de la glisse. Round 2 avec, cette fois-ci, l’ESP déconnecté moyennant une simple pression sur le bouton dédié.
On sent déjà un changement dans le comportement, il devient plus facile de mettre le Mach-E en dérive et cela nécessite de mieux doser son freinage en entrée de virage, puis son accélération en sortie afin de générer assez de patinage pour la mettre de travers.
Toujours est-il que l’électronique se charge encore de remettre le SUV (presque) d’équerre, et les tours de circuit s’enchaînent alors avec moins d’appréhension. Pour le dernier round, c’est tout bonnement sans aides électroniques que les tours vont s’opérer.
Il y a du sport car le rythme doit être plus marqué et, surtout, il faut jouer du volant pour carrément balancer le Mach-E de gauche à droite afin de profiter de la dérive générée pour passer les épingles à cheveux.
La différence flagrante avec les précédents tours vient du fait que je me retrouve à batailler avec le volant afin de repartir plus ou moins droit et avec l’accélérateur qu’il faut impérativement doser plus subtilement, sous peine d’annuler les précédents efforts fournis.
Il fait maintenant nuit, clap de fin. Du coup, mes premières opinions sur le Mach-E étaient-elles infondées ? Oui et non.
En réalité, la version standard (propulsion) est utilisable au quotidien et trouve une place légitime sur ce marché, mais ne justifie pas l’appellation Mustang. Aurait-il fallu sortir la version Mach-E GT dans un premier temps, donnant plus de légitimité à cette transition, puis sortir plus tard une version simplifiée afin de descendre le prix d’entrée de gamme ? On tient peut-être un début d’explication.
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