Murray, l’ingénieur fou !
Ce bolide porte très bien son nom, car c’est bien l’ingénieur sud-africain, Gordon Murray, qui a conçu la célèbre
McLaren F1 en 1992. Vous savez le monstre mécanique original qui pouvait accueillir 3 personnes avec le pilote au centre de l’habitacle. Une solution technique qui, en plus d’une cavalerie de feu et d’un châssis imperturbable, a fait la nique aux Ferrari F40, Porsche 959 et autre Bugatti EB110.
Cet original ingénieur s’est cette fois inspiré d’une autre de ses voitures de course, la
Brabham BT46. Cette F1 avait la particularité de disposer d'un gigantesque ventilateur à l’arrière pour la faire coller au macadam.
La
BT46 a remporté la première et unique course à laquelle elle a participé.
Niki Lauda avait mené à la victoire cette chose roulante lors du Grand Prix de Suède (en 1978, sur le circuit Anderstorp). Cette monoplace a ensuite été déclarée illégale et bannie de la Formule 1.
Murray met le ventilo !
Si pour l’instant nous n’avons qu’une photo de cette nouvelle hypercar, on y voir l’essentiel, son cul. Il est largement percé par un ventilateur, d’un diamètre de 40 cm. Tout comme la Brabham de l’époque,
Murray compte réutiliser ce procédé technique pour aspirer l’air sous le plancher du cockpit, pour générer encore plus de portance. Cette
Murray T.50 sera littéralement aspirée au sol.
L’ingénieur nous promet « des effets de sol gigantesques et que les vitesses de passage en virage seront incroyablement élevées ». Murray propose six modes d’aspiration différents, allant du réglage High Downforce au Streamline avec «
virtual longtail ».
Gordon Murray travaille avec
Racing Point pour développer cette aérodynamique active à effet de sol. L’équipe de Formule 1 met à disposition non seulement ses installations, mais aussi son savoir-faire pour le développement de la
Gordon Murray T.50.
De la F1 à la route !
En bon Anglais qui se respecte, Gordon Murray n’oublie pas le vieil adage : «
Light is right ». Pour preuve cette
Gordon Murray T.50 est essentiellement conçue en fibre de carbone et limite sa masse à 980 kg.
Pourtant, la
T.50 cache bien un V12. Bon, il ne cube que 4 litres de cylindrée, mais envoie la bagatelle de 700 chevaux tournant jusqu’à 12 400 tr/min. Le moteur sera également équipé d’un système mid-hybride de 48 volts. Une solution pour fournir assez de jus au ventilateur électrique.
Une Murray T.50 pour une élite !
La firme prévoit une petite production. Pas plus de 125 exemplaires, dont 100 en version route avec boîte manuelle et 25 en version circuit avec palettes.
Le tarif reste à la portée de presque toutes les bourses avec 2,3 millions de livres sterling, soit environ 2,75 millions d’euros par exemplaire. Les voitures seront construites dans l’usine de Dunsfold. Les premières livraisons sont prévues pour début 2022.