McLaren W1 : Une longue queue active .. ?

Si l’on devait résumer la McLaren W1, disons que c’est un peu comme si les ingénieurs de Woking avaient décidé de faire une promenade en F1 un dimanche, mais avec des plaques d'immatriculation et un autoradio. Et bien sûr, quand McLaren s’essaye à la balade de rue, on obtient une machine qui, d’une manière ou d’une autre, passe du boulevard à la piste en un clin d'œil. Une magie rendue possible par la parfaite alchimie entre un V8 hybride gavé de 1275 chevaux et un poids minimaliste de 1399 kg. Rien de spectaculaire. Juste les faits.
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Une lignée qui en impose… tout en restant modeste

C’est dans la continuité des McLaren F1 et P1 que la W1 s’inscrit. Un patrimoine automobile qui, soit dit en passant, n’a pas vraiment besoin de longues explications. On parle ici de machines qui ont marqué l’histoire, non pas avec des « innovations », mais avec des performances pures. La W1 reprend le flambeau avec une recette simple : un moteur à combustion, un peu d’électrique pour combler les trous, et un poids plume.

Le cœur de la bête, c’est le tout nouveau V8 biturbo de 4 litres, qui envoie 928 chevaux aux roues arrière. Si vous trouvez ça un peu léger, ne vous inquiétez pas. Le module électrique, stratégiquement placé pour ne pas vous compliquer la vie avec des câbles qui traînent, rajoute 347 chevaux supplémentaires. Total de l’addition : 1275 chevaux et 1340 Nm de couple. Ça fait déjà de quoi aller chercher le pain. Mais pas forcément celui de votre boulanger habituel, il faudra peut-être aller un peu plus loin, car le 0 à 200 km/h est avalé en 5,8 secondes. Et si le boulanger du coin est un peu plus loin encore, vous serez à 300 km/h en moins de 12,7 secondes.

Aérodynamique : le caméléon des circuits

À ce niveau de performance, l’aérodynamique devient essentielle. Pas pour se la jouer comme une voiture de course, non, juste pour rester collé à la route. La W1 ne se contente pas de rabaisser la suspension pour la frime. Elle embarque un ensemble aérodynamique qui, d’après McLaren, inclut l’aile arrière « Active Long Tail » capable de s’étendre de 300 mm. On ne sait pas trop si c’est pour impressionner les passants ou juste pour aider à avaler les virages, mais l’effet est garanti : jusqu’à 1000 kg d’appui total en mode piste, sans pour autant transformer la voiture en aile volante.

La McLaren Active Long Tail Wing et les ailerons actifs avant travaillent main dans la main. Vous voyez, il ne s’agit pas seulement d’avoir de la puissance brute. Sans une gestion précise de la traînée et de l’appui, tout ce surplus de puissance ne serait qu’une formalité inutile. Ici, chaque courbe de la carrosserie a été longuement affinée dans un tunnel de vent, où des centaines d’heures ont été passées à peaufiner chaque millimètre pour maximiser l’efficacité. En Race Mode, les ailes avant et arrière se synchronisent pour stabiliser la bête, assurant que les 1 000 kg d’appui en courbes ne vous collent pas au plafond. Cela étant dit, dans le monde des supercars, moins on remarque l’aérodynamique, mieux c’est.

Race Active Chassis Control III

Parlons suspensions, parce qu’une voiture aussi légère avec autant de puissance ne tiendrait pas longtemps sans un système de gestion active de premier ordre. McLaren l’appelle « Race Active Chassis Control III ». En termes simples, cela signifie que la voiture se comporte différemment selon que vous soyez sur route ou sur piste. Le mode « Race » est là pour transformer la W1 en une bête féroce, capable de vous rappeler que même une petite inattention en sortie de virage pourrait vous valoir un tour au garage, ou pire, chez votre garagiste préféré. Ce mode baisse la garde au sol de 37 mm à l’avant et 17 mm à l’arrière, stiffant les ressorts pour une stabilité accrue.

Mais ne vous y trompez pas, la W1 n’est pas qu’une voiture de piste déguisée en voiture de route. McLaren a également pensé aux moments où vous souhaitez aller un peu plus doucement, disons en ville. Un mode confort est disponible, offrant une conduite plus douce et plus maniable sur les routes ordinaires, mais n’espérez pas trop non plus une berline familiale. Disons que c’est une manière de ne pas trop effrayer vos passagers quand vous sortez du péage.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

On le sait, les chiffres peuvent être trompeurs. Mais dans le cas de la McLaren W1, ils sont simplement impitoyables. Un rapport poids/puissance de 911 chevaux par tonne, le plus élevé jamais atteint pour une McLaren de route. Pas besoin de superlatifs pour dire que ça en impose. C’est un simple fait. Les 1340 Nm de couple sont envoyés exclusivement aux roues arrière grâce à une boîte 8 rapports DCT, équipée d’un différentiel électronique.

Et pour arrêter tout ce beau monde, McLaren a fait appel à son système McLaren Carbon Ceramic Racing+ (MCCR+). Avec des disques de 390 mm à l’avant et à l’arrière, freinés par des étriers 6 pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière, la W1 ne prend que 29 mètres pour passer de 100 km/h à 0. Oui, ça freine. Mais là encore, c’est juste un fait.

Ergonomie, ou plutôt absence de compromis

Vous vous dites peut-être : « Mais qu’en est-il du confort ? » Après tout, avec un tel arsenal de puissance et d’aérodynamique, il doit bien y avoir des concessions ? Eh bien non. McLaren a pensé à tout, même à l’intérieur. Le volant, les pédales, et tout ce que vous touchez sont réglables pour s’adapter à vos envies. Les sièges sont directement intégrés dans la monocoque, histoire de ne faire qu’un avec la voiture. C’est comme entrer dans une combinaison de course taillée sur mesure.

L’intérieur lui-même reste minimaliste, mais pas spartiate. On retrouve les sections vitrées qui offrent une visibilité surprenante pour une supercar. Une attention particulière a été portée à la visibilité avant, avec des montants A ultrafins, tout cela sans compromettre la rigidité structurelle.

Le prix du rêve

Ah, on arrive à ce moment où l’on parle du prix. Comptez environ 2 millions de livres, taxes comprises. Mais ne sortez pas tout de suite votre chéquier, car toutes les unités prévues sont déjà réservées. Seulement 399 exemplaires seront produits, garantissant que cette W1 restera aussi rare qu’un feu vert sur un périphérique parisien un jour de grève.

Conclusion:

Conclusion ? Non, pas vraiment.

Alors voilà, la McLaren W1. Une voiture qui n’a pas besoin de superlatifs pour impressionner. Elle incarne simplement ce que McLaren sait faire de mieux : créer une machine pure, capable de rivaliser avec ses propres références historiques sans jamais cligner des yeux. Pas de discours pompeux ici, juste des chiffres qui parlent, et une machine qui, sans prétention, en dit long sur l’art de la performance automobile.

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