Volkswagen a dévoilé son plan d’attaque pour l’avenir, et comme dans toute bonne production hollywoodienne, il y aura trois actes :
Accélérer : on muscle la gamme et on améliore la rentabilité.
Attaquer : neuf modèles électriques d’ici 2027, dont l’ID. EVERY1.
Avancer : d’ici 2030, Volkswagen veut devenir le leader des constructeurs à fort volume.
On a déjà entendu ce genre de discours dans les années 2010, mais cette fois-ci, la promesse repose sur un produit concret : une petite électrique accessible, censée faire taire les arguments des réfractaires au tout-électrique.
Avec ses 3,88 m de long, l’ID. EVERY1 s’intercale entre l’ancienne up! (3,60 m) et l’ID.2all (4,05 m). On est donc bien dans la catégorie des citadines, sauf qu’avec la disparition de l’e-up! et de la Polo thermique à moyen terme, l’ID. EVERY1 pourrait bien devenir le point d’entrée de la gamme Volkswagen. Le design reprend certains codes de l’up!, notamment une face avant "sympathique" (ce qui est probablement un synonyme de "plate" en langage marketing), et une silhouette ramassée qui rappelle les petites Volkswagen des décennies précédentes.
Sous son capot, ou plutôt sous son plancher, on retrouve un moteur électrique de 95 ch. Pas de quoi s’exciter, mais l’objectif n’est pas de rivaliser avec une Tesla Model 3 Performance, plutôt de proposer un véhicule efficace et abordable. La vitesse maximale est plafonnée à 130 km/h, histoire d’optimiser l’autonomie, annoncée à 250 km minimum. C’est bien, mais pas transcendant. Pour comparaison, une Dacia Spring fait guère mieux avec sa batterie lilliputienne.
Côté espace à bord, Volkswagen promet un intérieur optimisé pour quatre personnes, avec un coffre de 305 litres. C’est à peine moins qu’une Polo thermique, mais avec une habitabilité qu’on imagine plus généreuse grâce à l’architecture électrique et la traction avant.
L’ID. EVERY1 sera fabriquée en Europe, ce qui est une bonne nouvelle pour ceux qui veulent éviter un circuit logistique qui ferait blêmir un militant écolo. Mais la vraie question reste le prix : 20 000 € annoncés, hors aides gouvernementales. Cela semble bien placé sur le papier, mais Volkswagen devra composer avec l’inflation des coûts de production et les éventuelles hausses de matières premières. Il faudra voir à combien elle sera facturée en 2027, une fois dans les concessions.
Volkswagen veut éviter l’erreur de l’ID.3, qui s’est retrouvée trop chère pour les clients traditionnels de la Golf, et trop "banale" pour les amateurs de voitures électriques premium. Avec l’ID. EVERY1, la stratégie semble plus claire : proposer un véhicule de volume, accessible et simple. Une voiture électrique pour ceux qui n’en veulent pas forcément une, mais qui finiront par y venir, faute d’alternative thermique à bas prix.
L’ID. EVERY1 a tout pour réussir... sur le papier. Sa promesse de prix serré et de production européenne sont de bons arguments, mais il reste encore beaucoup d’inconnues : l’autonomie en conditions réelles, la qualité de fabrication et surtout la capacité de Volkswagen à tenir ses délais et ses tarifs.
Reste à voir si cette citadine électrique tiendra ses engagements ou si elle rejoindra la longue liste des annonces alléchantes qui finissent par accoucher d’un modèle au prix gonflé et aux prestations en demi-teinte. Une chose est sûre : en 2027, le marché de l'électrique à bas coût ne sera plus le Far West, et la concurrence ne laissera aucun droit à l’erreur à cette nouvelle Volkswagen.
2024 234 km Automatique Diesel
2025 1000 km Automatique Diesel