La Volkswagen Passat, c’est un peu comme cette série télé que l’on pensait terminée mais qui décroche une nouvelle saison, contre toute attente. À l’heure où même nos chères citadines se métamorphosent en SUV ou en crossovers plus musclés qu’un bodybuilder en pleine compétition, la Passat, elle, se maintient dans le segment du break. Et pas qu’un peu : on pourrait presque croire qu’elle a ingéré un supplément de choucroute au passage, vu la longueur en hausse et le volume de coffre digne d’un garde-meuble.
Pour cette neuvième génération, Volkswagen a décidé de couper dans le vif : la berline est écartée et seuls les amateurs de breaks ont droit à cette nouvelle mouture, baptisée « Variant ». Autrement dit, il ne reste plus qu’un corps de métier : celui du break familial (ou professionnel), bardé de technologies et de moteurs allant de l’essence légère au diesel traditionnel, sans oublier l’hybride rechargeable. Ajoutez à cela un positionnement qui lorgne vers le « premium » (selon Wolfsburg) et vous obtenez la recette du come-back de la Passat.
Visuellement, la nouvelle Volkswagen Passat (Variant, un point c’est tout) met un terme aux lignes anguleuses de sa devancière. Les flancs sont plus galbés, suivant la tendance inaugurée par la gamme ID (la branche électrique de Volkswagen), et la face avant s’inspire clairement des derniers modèles maison. La calandre prend ses aises dans la partie inférieure du bouclier, tandis que le haut se pare d’une bande LED reliant les phares. C’est propre, sans fioritures, et cela change de l’habituelle austérité germanique.
Il faut dire que cette nouvelle génération gagne 14 cm par rapport à l’ancienne, pour un total d’environ 4,92 m. On peut presque la confondre avec un utilitaire, mais la Passat compense ce gabarit conséquent par une découpe de hayon marquée. L’arrière profite d’un bandeau LED qui s’étire d’un feu à l’autre, histoire de garder la touche « dans l’air du temps ». Cela dit, la sobriété reste la ligne directrice : pas de spoiler disproportionné ni d’ailes bodybuildées. En un mot, ce break s’allonge et s’arrondit, sans virer dans l’excentricité.
À l’intérieur, on ne peut pas ignorer la parenté avec le Tiguan nouvelle génération. Impossible de rater cette console centrale où trône un grand écran tactile (12,9 pouces de série, jusqu’à 15 pouces en option) qui mange la quasi-totalité de la planche de bord. Les boutons physiques se font rares, ce qui fera râler les nostalgiques, mais Volkswagen a tout de même tenu compte des critiques : l’interface se veut plus réactive et mieux organisée.
L’instrumentation numérique (10,25 pouces) est standard. Les amateurs de « manipulations analogiques » devront rester sur leur faim, car la plupart des commandes s’effectuent via le tactile ou les satellites au volant. La vraie nouveauté, c’est la disparition du levier de vitesses au profit d’un sélecteur logé sur la colonne de direction, laissant un tunnel central nettement plus dégagé.
Côté finition, Volkswagen adopte des matériaux moussés et des placages plus soignés. Les surpiqûres sur la planche de bord et le (simili) cuir sur les contreportes montrent une volonté de faire monter la Passat d’un cran, en cohérence avec le tarif qui risque aussi de monter d’un demi-étage. L’espace arrière est quant à lui gargantuesque. Les jambes seront aussi à l’aise qu’en business class, et l’on comprend pourquoi Volkswagen espère grappiller quelques clients habitués à des marques plus “huppées”.
Sous la robe, on retrouve la plateforme MQB évoluée, déjà vue sur la précédente Passat, mais revisitée pour accueillir des motorisations plus variées et de nouveaux éléments de suspension. L’empattement s’étire de 50 mm (2,84 m), améliorant encore la stabilité à haute vitesse et le confort sur long parcours.
La gamme s’articule autour de plusieurs blocs, tous associés à des boîtes DSG à double embrayage (6 ou 7 rapports selon la version). Volkswagen ne veut plus entendre parler de boîte manuelle sur cette Passat 9.
Autre point notable : la suspension pilotée DCC Pro optionnelle, qui ajoute des amortisseurs à double valve censés filtrer au mieux les irrégularités de la chaussée. Sur routes dégradées, la Passat se veut plus feutrée que jamais, adoptant un comportement plus proche d’un vaisseau routier que d’une sportive nerveuse.
Sur autoroute, la Passat donne l’impression de flotter, tout en restant précise. Le roulis est peu prononcé, mais ne comptez pas sur elle pour titiller la sportivité à la manière d’une berline compacte survitaminée. Le maître-mot demeure le confort.
Et côté moteurs ? Les diesels (TDI 150 ou 193 ch) ont encore de quoi satisfaire les gros rouleurs. Ils conservent un couple généreux et permettent d’envisager de longues étapes sans trop d’arrêts à la pompe. Pour ceux qui n’aiment pas l’odeur du gazole, les essences TSI offrent une montée en régime plus aisée, et la version 4Motion vient en renfort pour ceux qui tractent ou qui sillonnent les routes enneigées.
La (petite) surprise vient du 1.5 eTSI (150 ch). Même si ses accélérations ne vous colleront pas au siège, il sait rester sobre et silencieux en usage courant. Sur un trajet mixte, on se surprend à réaliser des consommations proches des 6 l/100 km. Pas mal pour un break de ce gabarit.
Pour les plus technophiles, l’hybride rechargeable eHybrid (204 ou 272 ch) semble la solution ultime : un mode 100 % électrique pour les petits trajets du quotidien, et un bloc thermique qui prend le relais pour le long cours. Il faudra toutefois surveiller la jauge d’autonomie électrique, et être prêt à faire la queue à la borne si l’on veut pleinement tirer profit du côté « zéro émission » sur les trajets urbains.
En France, la Passat Variant démarre à 45 300 € pour la version 1.5 eTSi de 150 ch (finition d’entrée de gamme). Le diesel TDI de 150 ch s’affiche dès 47 200 €. L’hybride rechargeable 1.5 eHybrid de 204 ch s’installe à 52 790 €, en attendant que le reste de la gamme (TSI plus musclés et eHybrid plus puissante) soit officiellement homologué.
Même si cela représente un bond tarifaire par rapport aux générations précédentes, Volkswagen semble justifier ces tarifs par une dotation plus riche (écrans, équipements de sécurité, présentation intérieure), ainsi qu’une ambition de chasser sur les terres de certains breaks premium.
La Peugeot 508 SW, bien que plus latine dans sa présentation, vise le même type de clientèle, mais propose moins d’espace à bord. La Skoda Superb Combi, cousine technique, devrait rester un peu moins chère, tout en reprenant une bonne partie des mécaniques et de la plateforme. Chez Opel, l’Insignia Sport Tourer se fait plus discrète, mais existe encore pour ceux qui cherchent un break généraliste bien équipé. Enfin, certains n’hésiteront pas à lorgner du côté des breaks « haut de gamme » allemands (Audi A4/A6 Avant, BMW Série 3/5 Touring, Mercedes Classe C/E Break), qui ne jouent pas forcément dans la même cour financière, mais proposent des alternatives en termes d’image de marque.
Au final, la Passat se situe dans un entre-deux : plus cossue qu’une simple familiale ordinaire, mais pas tout à fait dans le même cercle fermé que les premium historiques. Volkswagen joue ici la carte du « demi-premium », un positionnement déjà éprouvé, et qui lui a valu un certain succès avec la précédente génération.
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