Le tennis, c’est noble, c’est chic, et accessoirement, c’est un business bien rôdé. Renault l’a compris et dégaine une version Roland-Garros de sa citadine électrique. Visuellement, ce modèle se distingue par ses quatre teintes au choix, dont une Gris Schiste Satin exclusive, et une série de détails spécifiques, comme un jonc de toit aspect chrome satiné et des jantes alliage diamantées 18 pouces. Ajoutez à cela un logo Roland-Garros, judicieusement placé à la base des portières avant, dans un décor en "Croix de Saint-André", référence architecturale au stade éponyme. Parce qu’un clin d’œil subtil, c’est toujours plus classe qu’un énorme sticker.
À bord, Renault joue la carte de l’exclusivité avec une sellerie gris clair en textile 100 % recyclé. Le motif graphique du tissu s’inspire des vêtements techniques du tennis, tandis que le dossier accueille fièrement un logo Roland-Garros thermo-embossé. Mais ce n’est pas tout : un bandeau rétroéclairé sur la planche de bord affiche le nom du tournoi, la console centrale propose un tapis de charge à induction couleur terre battue, et le levier de vitesses e-pop shifter s’inspire du grip d’une raquette. Renault aurait pu aller jusqu’au bout du délire en intégrant un bruitage de balle frappée à chaque accélération, mais la sobriété a pris le dessus – fort heureusement.
Pas de surprise côté mécanique : la Renault 5 Roland-Garros embarque une batterie de 52 kWh, offrant une autonomie annoncée de 410 km WLTP. Le moteur développe 150 chevaux, ce qui, dans l’absolu, devrait suffire à animer les 1,4 tonne de l’ensemble. La recharge rapide en courant continu plafonne à 100 kW, permettant de récupérer 80 % d’autonomie en une demi-heure environ. Pas de quoi révolutionner le segment, mais suffisant pour une citadine qui se destine autant aux trajets quotidiens qu’aux escapades du week-end.
Affichée à partir de 36 490 € (bonus écologique de 4 000 € possible), cette série spéciale ne se positionne pas comme une offre low-cost. Elle est basée sur la finition Iconic Cinq, la plus haut de gamme de la Renault 5 E-Tech electric, ce qui signifie un équipement riche comprenant notamment des aides à la conduite avancées, un écran multimédia OpenR Link et une compatibilité avec Google Assistant. Ceux qui veulent vraiment jouer le jeu peuvent ajouter quelques options, comme le système audio premium Harman Kardon (600 €) ou les pneus tout temps (200 €). On est loin des tarifs d’une Dacia Spring, mais l’approche est clairement différente : ici, on mise sur le charme et la nostalgie plutôt que sur le rapport prix/prestations.
La Renault 5 Roland-Garros s’adresse à un public qui aime afficher son goût pour le tennis autant que son attachement au patrimoine automobile français. Elle ne transforme pas fondamentalement l’expérience de conduite par rapport aux autres finitions de la gamme, mais elle apporte une touche de raffinement et d’exclusivité qui séduira sans doute une clientèle plus sensible au storytelling qu’aux chiffres purs et durs.
Avec cette série spéciale, Renault ne réinvente pas le genre, mais capitalise intelligemment sur un partenariat historique pour ajouter un peu d’élégance à sa citadine électrique. Les détails esthétiques sont bien pensés, l’intérieur gagne en cachet et le modèle conserve les qualités de la Renault 5 E-Tech electric standard. Le prix reste dans la moyenne haute du segment, mais pour les amateurs de tennis et de véhicules au charme distinctif, l’offre peut faire mouche. Alors, smash gagnant ? Disons plutôt un bon service-volée, bien exécuté, mais sans prise de risque excessive. Après tout, en automobile comme au tennis, il vaut mieux assurer le point que de tenter un ace improbable.
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