Le Tayron nouvelle mouture, fabriqué en Allemagne, affiche dès le premier regard son ambition de convaincre les amateurs de gros gabarits. Il est commercialisé en France depuis octobre 2024, avec des premières livraisons annoncées pour mars de l’année suivante. C’est un grand SUV, disponible soit en configuration cinq places, soit en version sept places, pour qui pense qu’un enfant n’occupe pas plus de place qu’un sac de sport. En configuration sept passagers, on nous glisse que le coffre loge 345 litres. On vous laisse deviner combien de cartables d’écoliers ça peut abriter (avec un peu d’organisation, un certain nombre). En rabotant la population à cinq personnes à bord, le volume grimpe à 850 litres, au grand bonheur des amateurs de valises XXL.
Côté moteurs, Volkswagen propose de l’hybride rechargeable, de l’hybride léger eTSI, et désormais un Diesel 2.0 TDI de 150 ch. Il paraît qu’on peut faire Paris-Brest-Paris (pas la pâtisserie, le trajet) tout en gardant un œil sur la jauge. Les PHEV (Plug-In Hybrid Electric Vehicle) développent soit 204 ch soit 272 ch, affichant chacun une autonomie électrique (en cycle mixte WLTP) de 126 km pour la version 204 ch et 119 km pour la variante 272 ch. On imagine que certains jours, vous oublierez presque qu’il y a aussi un moteur thermique sous le capot. Le eTSI ( 150 ch) intègre pour sa part un soupçon d’électrification afin de contenir un minimum la consommation en ville, ce qui n’est jamais un luxe, surtout quand l’essence se fait rare et onéreuse.
Bien sûr, chez Volkswagen, on ne va pas vous laisser choisir simplement le moteur, puis la couleur de la voiture. Il existe un assortiment de finitions pour mieux titiller votre envie de cocher des cases. Voyons cela plus en détail, histoire de ne froisser personne.
La marque intègre dorénavant, pour tous ceux qui ne jurent que par le Diesel, une version 2.0 TDI de 150 ch. Rien de particulièrement surprenant, me direz-vous, tant les TDI ont inondé les routes. La nouveauté, c’est que ce bloc est disponible sur tout le catalogue : ‘Life Plus’, ‘VW Edition’, ‘R-Line’, ‘R-Line Exclusive’ et même sur deux inédits : ‘Elegance’ et ‘R-Line Edition’. De quoi satisfaire à peu près tous les degrés de conservatisme ou de volonté d’apparence sportive.
C’est un bloc couplé à une transmission DSG, pour ceux qui aiment confier l’embrayage à une boîte robotisée. L’étiquette tarifaire pour le Diesel 2.0 TDI, dans sa configuration de départ, débute à 54 100 € en version ‘VW Edition’. Ne crispez pas trop la mâchoire : on sait que ce n’est pas donné, mais c’est un SUV. Et un SUV, c’est rarement moins cher qu’une citadine.
La dénommée ‘VW Edition’, déjà disponible dès l’ouverture des commandes, propose un ensemble d’équipements ajoutés par rapport à la base ‘Life Plus’ – peinture métallisée, jantes 17’’ Venezia, vitres surteintées, etc. – tout en vous faisant économiser, selon Volkswagen, 4 240 € de rabais total, ce qui dans le langage automobile signifie : “on vous offre un équipement qu’on a de toute façon produit en trop grand nombre, mais on vous fait croire que c’est une affaire.” Trêve de plaisanterie : ce package permet en effet de cocher quelques options en série, comme les rampes de pavillon anodisées pour acheminer quelques planches de surf. Ou pas.
Difficile de dire si ce rabais de 4 240 € inclut les sourires du concessionnaire lors de la remise des clés, mais retenez que le tarif de cette ‘VW Edition’ est 1 100 € inférieur à la ‘Life Plus’, ce qui, pour les amateurs de calcul, semble plutôt décent.
Chez Volkswagen, on a pensé aux esthètes amateurs de jantes imposantes. Entre la finition ‘R-Line’ et la ‘R-Line Exclusive’, la marque nous pond cette nouvelle ‘R-Line Edition’ qui reprend la base ‘R-Line’ et, pour 100 € de moins, vous rajoute d’office la peinture métallisée et le toit panoramique ouvrant. Une manœuvre habile : vous pensiez que le toit vitré était réservé aux versions premiums ? Détrompez-vous.
À partir de 54 800 € (avec ce fameux Diesel ou l’un des hybrides, selon vos préférences), ce Tayron ‘R-Line Edition’ offre un avantage client de 2 310 €. On ne sait pas bien d’où ce chiffre sort, mais retenez simplement qu’il y a plus de choses pour un peu moins cher que la version R-Line classique. En clair, si vous voulez du style sportif façon “baskets blanches à la place des mocassins”, c’est peut-être la mouture la plus sensée.
Ensuite, Volkswagen ajoute une finition ‘Elegance’, à partir de 55 300 €, qui se veut plutôt cossue. Les jantes 18’’ Napoli confèrent un aspect un poil plus habillé qu’avec un simple enjoliveur, tandis que la planche de bord intègre un bandeau en bois véritable (sous réserve qu’un designer de Wolfsburg n’ait pas décidé de tout changer à la dernière minute). C’est discret, sauf si vous trouvez la couleur du bois trop chatoyante, mais vous pourrez toujours dire que c’est un hommage à l’âge d’or du mobilier en chêne massif.
L’intérieur propose aussi un éclairage d’ambiance étendu et un toit panoramique pour voir la grisaille du ciel français, ainsi que des sièges chauffants et massants. Le conducteur bénéficie même d’un siège ErgoActive, parce qu’il paraît qu’avoir les lombaires soutenues s’avère utile lors d’un embouteillage de deux heures sur le périphérique. Côté aide à la conduite, la panoplie n’est pas réduite : projecteurs IQ.LIGHT HD - Matrix LED, caméra 360° ‘Area View’, ‘Park Assist Pro’ et conduite semi-autonome ‘Travel Assist’ sont inclus. Enfin, le système sans clé ‘Keyless Access’ est amélioré par l’ouverture/fermeture mains-libres du coffre, histoire de ne pas se salir les doigts en tripotant la poignée.
Il serait presque criminel de passer sous silence les équipements de la finition ‘Life Plus’. Pour situer le contexte, on y retrouve :
On trouve aussi un vaste éventail d’assistances à la conduite qui rivalisent d’acronymes plus ou moins mémorisables : Front Assist (freinage d’urgence), Lane Assist (maintien de voie), Side Assist (détecteur d’angle mort), régulateur de vitesse adaptatif et prédictif, stationnement semi-autonome, hayon électrique, etc. Bref, si vous râlez encore de devoir tourner vous-même le volant, il ne reste plus qu’à patienter pour la conduite intégralement autonome.
Quant à la finition ‘R-Line’, elle surenchérit en adoptant un pack extérieur/intérieur R-line, des jantes 19’’ Coventry, des sièges avant sport chauffants avec fonction massage (de quoi soulager le bas du dos après un rallye sur la rocade), et un habitacle généreusement pourvu en sellerie ‘ArtVelours’.
Le Tayron mise sur une large gamme de prix et de configurations. Cela va de la formule Diesel basique (tout est relatif : 54 100 €) jusqu’à la version rechargeable la plus coûteuse (vous ne trouverez pas ici de proposition miraculeuse à trois fois rien). Volkswagen table sur ses nouvelles finitions (dont la ‘R-Line Edition’ et la ‘Elegance’) pour rendre le SUV plus attrayant – ou, du moins, pour mieux noyer le choix de l’acheteur sous un flot de packs et d’options.
Sur un marché où les SUV se comptent par dizaines et où la tendance hybride/rechargeable se généralise, le Tayron se donne pour mission de trouver son public. L’élargissement de l’offre Diesel permettra sans doute d’intéresser un panel encore réticent à l’électrification à outrance, tandis que les amateurs de modularité et d’écrans gigantesques seront heureux de poser leurs doigts sur le nouveau système d’infodivertissement.
Les premières livraisons du nouveau Tayron arrivent en mars prochain dans l’Hexagone. Si vous êtes tenté, vous savez désormais dans quelle case vous ranger : Diesel, eTSI, hybride rechargeable, Life Plus, VW Edition, R-Line, R-Line Edition, R-Line Exclusive ou encore Elegance. Au final, peut-être que le plus dur ne sera pas de négocier le prix avec le concessionnaire, mais de retenir le nom exact de la finition que vous avez choisie.
2025 0 km Automatique Diesel
2025 0 km Automatique Diesel