Plonger dans l’histoire cachée de Subaru
Comme tout bon détective, avant de m’intéresser aux indices présents, je devais étudier le passé. Subaru, ce nom évoquait des souvenirs glorieux d’épreuves spéciales sur des routes glissantes, de hurlements de moteurs boxer dans les forêts du Pays de Galles, et de podiums en Championnat du Monde des Rallyes WRC. C’était l’âge d’or de la WRX STI, ce bolide bleu nuit orné de jantes dorées, victorieux entre les mains de légendes du volant. Subaru n’était pas qu’une simple marque : c’était un mythe roulant, un symbole de performance et de fiabilité.
Pourtant, on me chuchotait à l’oreillette que ce géant de la route avait connu une lente descente aux enfers, surtout en France. La faute à des règlements drastiques sur le CO₂, privilégiant les petits moteurs turbo plus « compatibles » avec les normes. Les gros blocs indestructibles de chez Subaru, eux, essuyaient des malus exorbitants. Et cela avait précipité la marque au rang de quasi-fantôme. Les ventes s’étaient effondrées, les concessions s’étaient vidées, et la WRX STI, jadis icône, n’était plus qu’un lointain souvenir pour bon nombre d’amoureux de la marque.
Cette piste historique, je l’avais remontée fil après fil, comme on reconstitue le parcours d’un suspect. Et la conclusion s’imposait : Subaru était en quête d’une renaissance.
La Solterra, la pièce maîtresse de l’enquête
Au milieu du showroom, la Solterra STI Line (ou Édition Limitée) s’offrait à moi telle une relique inattendue. Je tournai autour, notant chaque détail : d’abord, ce bleu profond de la carrosserie, nerveux comme un ciel d’orage. Puis, ces jantes à bâtons croisés, habillées d’un doré rappelant la WRX STI de l’époque. Au bas de la caisse, un liseré tout aussi doré courait sur la longueur, et la même teinte se retrouvait par touches sur les boucliers avant et arrière. Les passages de roue, habituellement en plastique noir brut, étaient ici peints couleur carrosserie, afin d’alléger la silhouette du SUV.
« Un simple clone du Toyota bZ4X », grinçaient certains détracteurs au fond de la salle. Certes, la Solterra partage avec la Toyota bZ4X sa plateforme électrique et son groupe motopropulseur : 218 chevaux répartis sur les quatre roues, alimentés par une batterie de 64 kWh. Mais cette Édition Limitée, encore officieusement baptisée « STI Line », se voulait plus insolente, plus racée. On retrouvait, dans l’habitacle, une ambiance sportive : le volant en Alcantara, agrémenté d’une bande grise à douze heures comme sur une voiture de course, le badge Subaru en plein centre, et une console centrale dotée de commandes au toucher précis.
Une rumeur parcourait les couloirs : si la branche japonaise donnait son aval, le nom STI Line ornerait bientôt la malle arrière, la trappe de recharge et même les sièges. De quoi raviver des souvenirs d’antan et inscrire le blason STI au chapitre de l’électrique, avec l’ambition de faire vibrer un public en quête de sensations.
La piste du renouveau
Alors que je notais consciencieusement mes observations, j’aperçus, du coin de l’œil, une silhouette approcher. C’était Pierre Guignot, le grand manitou de Subaru France. Un témoin capital dans cette affaire de renaissance électrique. Au détour d’une poignée de main ferme, il me confia quelques indices précieux : Subaru n’entendait pas en rester là. Trois nouveaux modèles électrifiés allaient être présentés dans les deux ans à venir. De quoi redonner du souffle à la marque et intriguer un public lassé de modèles uniformisés.
Les normes, la fiscalité, la concurrence féroce… rien ne semblait pouvoir refroidir l’élan de Subaru France. Plus déterminés que jamais, ils s’apprêtaient à miser gros sur l’électrification, conscients qu’il fallait renouer avec un public passionné. Pour un détective comme moi, c’était un véritable dénouement : la pièce du puzzle qui manquait pour comprendre la stratégie de la marque.
Pierre Guignot me glissa également qu’en 2024, la marque n'espérait pas faire bien mieux que les soixante véhicules vendus l’année précédente. Un rire presque complice passa entre nous, tandis qu’il jetait un regard à ce SUV électrique flambant neuf. Les indices étaient formels : la Solterra Édition Limitée n’était que la première étape d’une reconquête méthodique.
Épilogue et promesse d’action
Mon bloc-notes à la main, je parcourais une dernière fois la silhouette nerveuse de la Solterra. Cette STI Line semblait en effet marquer un tournant : un trait d’union entre le passé glorieux, symbolisé par ce doré évocateur des heures de gloire en WRC, et l’avenir tout électrique de la marque. Bien sûr, l’enquête ne faisait que commencer. D’autres indices viendraient plus tard : les prototypes des trois futurs modèles, les mises à jour technologiques, l’officialisation (ou non) du label « STI Line ».
Je me dirigeai vers la sortie, le cœur un peu plus léger, la tête pleine de nouvelles révélations. Dehors, la pluie s’était mise à tomber, ce qui rendait l’air encore plus électrique. La Solterra STI Line était là, prête à en découdre, décidée à faire renaître la fierté d’une marque qu’on pensait perdue.
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