L’habitabilité d’un break ?
Mon périple commence au centre-ville de Malaga. Avec mon photographe, nous devons charger tout notre matériel photographique et informatique dans le coffre. Avec un volume de chargement de 605 litres (chargement jusqu’au dossier du siège arrière), la malle a encore de quoi en recevoir trois fois plus. Si une envie de déménager nous tentait..., en rabaissant les dossiers arrière, le volume peut atteindre les 1 620 litres.
Nous prenons place dans l’habitacle où des sièges sport habillés du tissu à carreaux nous accueillent confortablement. La planche de bord est typique d’une Golf avec une finition irréprochable, des plastiques de bonne facture et un style austère à l’instar du ciel de pavillon noir. Il n’y a guère que les capuchons de pédales et les repose-pieds en acier inox brossé pour rehausser le cockpit de couleur. C’est simple, efficace et un poil triste !
Frugalité d’un diesel ?
Je tourne la clé ! Le 4 cylindres TDI de 184 chevaux et 380 Nm de couple, démarre avec les claquements habituels des motorisations carburant au mazout, du groupe Volkswagen. J’enclenche facilement les premiers rapports, car la boîte 6 vitesses se révèle douce et directive. Avant de sortir de la ville, l’ordinateur de bord annonce 7,2 litres de moyenne. Un résultat rendu possible grâce à l’adoption, de série d’un système Start-Stop qui utilise l’énergie de freinage pour recharger la batterie. Puis à ma grande surprise, le moteur se fait discret après 3 à 4 minutes de fonctionnement.
En nous éloignant petit à petit de cette agglomération de presque 600 000 habitants, l’allure commence à devenir raisonnable. Un coup d’œil sur les consommations et la moyenne chute à moins de 5,5 litres sur voies rapides et 6,3 litres sur autoroutes. Ce diesel a un appétit de moineau !
Des performances de GTi ?
Volkswagen nous a promis une surprise du côté du circuit d’Ascari, juste une trentaine de kilomètres plus loin dans les terres. Un peu en retard et surtout enthousiasmé par les petites routes de montagne qui s’ouvrent devant nous, je me dis que c’est le moment idéal pour éprouver cette GTD. Car au niveau technique, les ingénieurs allemands nous garantissent des sensations fortes. C’est l’armada d’aide à la conduite comme la direction progressive, un châssis Sport abaissé de 15 mm, l’ESP Sport, les jantes de 18 pouces montées en pneus sport et le système de conduite dynamique XDS+, qui les rend aussi certains de leur coup. C’est que nous allons voir !
Nous voilà dans le premier col de montagne. Les routes passent d’un virage à gauche à un virage à droite en à peine 200 mètres. Le différentiel électronique XDS+ commence son travail. Il vient se greffer sur l'ESP en freinant légèrement la roue motrice intérieure en entrée de virage, ce qui transfère automatiquement davantage de couple vers la roue extérieure. Le train avant s'inscrit dès lors plus facilement dans la courbe et limite le sous-virage. Moins efficace qu’un différentiel mécanique, mais l’astuce est bonne, et suffisante pour atteindre les limites techniques du couple châssis/moteur.
Justement ce moteur, parlons-en, il n’apparaît pas aussi puissant que les chiffres le suggèrent. Avec un 0 à 100 km/h en 7,9 secondes et une vitesse maximum de 231 km/h, j’aurais espéré un peu plus de sensations. Pourtant, sur ces petites routes de montagne, un léger coup sur la pédale de droite et les autres véhicules sont rapidement « oubliés ». C’est comme cela que j’ai pu m’apercevoir que malgré le manque de « peps », la mécanique autorise des reprises très énergiques, facilitant grandement les dépassements.
On touche au but …
Nous voilà devant les portes des paddocks du circuit d’Ascari. En attendant que l’on vienne nous ouvrir, pour découvrir notre surprise, il est temps de me pencher un peu plus sur le design de notre Golf GTD SW. Car mine de rien, elle a de l’allure !
La face avant s’orne d’optiques de phares bixénon avec projecteurs directionnels, traversés par un liseré chromé qui court le long de la grille de calandre. Au-dessous se trouve un bouclier spécialement conçu pour les modèles GT, intégrant des phares antibrouillard à LED, des déflecteurs latéraux noir brillant et une grille de calandre inférieure en nid-d’abeilles de couleur noire. La poupe s’émancipe des versions plus « sages » avec une double sortie d’échappement chromée et des feux arrière rouge foncé. Le profil de cette Golf GTD SW marquera sa différence par ses jantes de 18 pouces (17 de série) en alliage léger.
Les portes du paddock s’ouvrent …
Le temps pour moi de vous faire le bilan. Cette Golf GTD SW est annoncée par ses concepteurs comme un compromis de choix entre une voiture habitable, économe et sportive. Les 350 km à son volant ne peuvent contredire ces affirmations. Avec une moyenne de 6,2 litres, elle est dans une bonne moyenne de consommation. Ses 4,56 mètres de longueur accueilleront aisément une petite famille et ses bagages. Enfin, le TDI puissant et coupleux, associé au châssis et à ses aides électroniques, en fait une auto très performante. Oui, la promesse est bien tenue, mais il faudra s’acquitter d’un chèque de base de 36 170 € pour en devenir propriétaire.
Note : 15/20
Crédit photographique: Gilles Vitry, La Revue Automobile
Bien vu :
– Comportement agile
– Consommation maitrisée
- Espace bagages
A revoir :
– Puissance linéaire
– Tarif haut perché
– Style intérieur
Paddock ouvert, je découvre enfin la surprise. Il s’agit de la toute première Golf R SW. 300 chevaux sous le capot, technologie 4 roues motrices, différentiel autobloquant, boîte à double embrayage DSG à 6 rapports, 0 à 100 km/h en 5.1 secondes, vitesse maximale de 250 km/h. Et tout cela à tester sur la célèbre piste du circuit Ascari. Mais cela est une autre histoire. À suivre au prochain numéro…
Place à notre comparatif de fiche technique. Nous allons faire un match entre la Volkswagen Golf SW GTD DSG6 et la référence française du segment la Peugeot 308 SW GT HDi EAT6 :
2023 12031 km Manuelle Essence
2024 14059 km Manuelle Essence