Les nouveautés s’enchaînent sur le segment B. Après les nouvelles Citroën C3 et Nissan Micra, voire la Ford Ka+ dans un positionnement différent, c’est au tour de Kia de présenter son poulain.
Au cours de 2016, la Rio s’est vendue à hauteur de 450 000 exemplaires dans le monde. En France, l’ensemble de la gamme a représenté 33 684 ventes dont la grande majorité a été réalisée par la Sportage, suivie de la Cee’d. Kia précise également qu’il est le quatrième acteur du marché français sur l’électrique et que les ventes aux entreprises sont en hausse.
Dehors
Voici une postulante de plus ne proposant plus de carrosserie trois portes. Le profil gagne en dynamisme et la face avant en agressivité tandis que le tout est bien proportionné. Pour séduire la clientèle européenne, le design met de côté ses origines asiatiques pour ressembler aux standards européens plus consensuels. Trois tailles de jantes et huit couleurs (dont trois nouvelles) sont proposées. Elle augmente de 15 mm en longueur et 5 en largeur, et en perd 5 en hauteur.
Dedans
Visuellement, l’habitacle est plaisant. Il l’est moins au toucher du fait de plastiques durs omniprésents. Les sièges et le volant peuvent être chauffants. Au rayon bonnes idées, on trouve la prise USB devant et derrière. De plus, un Pack Technologie inclut divers équipements, dont la caméra de recul et l’écran 7 pouces.
L’espace à l’avant et à l’arrière évolue positivement, et le coffre devient l’une des références de la catégorie avec une capacité de 325 litres. La banquette arrière est de type 60/40, sans oublier la possibilité du plancher plat optionnel selon les finitions. Finitions qui sont les suivantes : Motion et Active (pas concernées par notre motorisation), Launch Edition et Premium.
Débutant à 13 490 € en Motion, les tarifs sont de 17 590 € en LE et 19 590 en Premium équipées du 1 litre T-GDI.
Un nouveau moteur
Nous avons jeté notre dévolu sur le récent trois cylindres turbo de 1 litre déjà présent sur la Cee’d dans une déclinaison plus puissante. Sur la Rio, il affiche une puissance respectable de 100 chevaux. Après quelques déceptions en matière de petits moteurs (lire mon essai de la Nissan Micra), c’est avec surprise que j’ai découvert celui-ci. Premièrement, il est souple et plutôt coupleux dès les bas régimes. À l’usage, impossible de deviner sa petite cylindrée si on ne vous l’indique pas avant. Malgré des rapports de boîte trop longs, il fait preuve de bonnes relances. Plus intéressant, il est à la fois rond comme un gros moteur, mais aussi rageur, offrant par conséquent une belle allonge. Il prend 6 500 tr/min sans difficulté, pour ne pas dire carrément avec gourmandise. On est très loin d’un caractère de diesel et de l’agrément désastreux du 1,25 MPI de 80 chevaux. Pour une fois, downsizing ne rime pas avec pénible ! Le revers de la médaille est une consommation qui tourne autour de 6,5 l/100 km.
Pour le moment, seule la boîte manuelle à cinq vitesses est disponible. Agréable et précise, elle se manie avec plaisir. La DCT7 déjà essayée sur la Hyundai i40 va prochainement arriver. En transmission automatique, il n’y a pour l’instant que celle à quatre rapports liée au 1.4 MPI de 100 chevaux.
Sur la route
Comme on le dit, il n’y a plus de mauvaise voiture et cela vaut pour le comportement routier. La Rio n’a rien à envier aux concurrentes européennes, aussi bien en châssis qu’en aides à la conduite, la Coréenne disposant de toute la panoplie, y compris le rare freinage d’urgence à détection de piétons. Le freinage ne souffre pas non plus de critiques particulières. Le train avant est bien typé, évitant un excès de sous-virage.
J’émettrai en revanche plus de réserves sur le confort. Au-delà des suspensions, c’est la fermeté des sièges qui pose souci. Sur ce point, la Micra lui est supérieure.
Conclusion : un bilan flatteur
La nouvelle Kia Rio a tout pour réussir. Son nouveau moteur essence se montre très agréable, en attendant l’arrivée de la transmission à double embrayage qui devrait en séduire plus d’un(e)…
BIEN VU
- Présentation intérieure (sauf qualité des matériaux)
- Technologies
- Espace à bord et coffre
À REVOIR
- Consommations
- Sièges fermes
Note : 12/20
Tarifs à partir de 13 490 € en 1.25 MPI et à partir de 17 590 € en 1 litre turbo
Crédit photo : Julien Fautrat pour La Revue Automobile
2020 118895 km Manuelle Essence
2018 69117 km Automatique Diesel