Sept ans après le BMW X6, Mercedes réplique avec le GLE Coupé, en affirmant avoir eu l’idée en premier sans avoir osé ouvrir cette niche. Après le X4, la firme à l’étoile lance un nouveau SUC (Sport Utility Coupé), le GLC Coupé.
Annoncé en filigrane par le très expressif Concept GLC Coupé exposé à Shanghai en 2015, le SUV éponyme adopte une ligne de toit fuyante, qu’il marie à la ceinture de caisse surélevée du GLC. Si l’idée est particulièrement originale, elle laisse un sentiment de déjà vu avec le GLE Coupé. Le petit frère est toutefois plus fin et plus équilibré avec 37 mm de moins par rapport au GLC, mais la partie arrière reste très massive et réduit considérablement la rétrovision. Prévoir une rallonge financière pour les caméras.
L’habitacle ne perturbe pas les habitués de la Classe C et ses variantes. Le dessin se montre très agréable au regard et les matériaux se révèlent de bonne facture. Plus long de 76 mm, le coupé sait toujours aussi bien recevoir : les trois passagers n’auront pas à courber l’échine pour entrer et celui du milieu devrait être relativement à l’aise, avec une climatisation soufflant entre ses jambes. Le coffre perd 50 litres en configuration normale et 100 litres lorsque les banquettes sont abaissées, alors que le seuil de chargement est bien plus haut. Le volume pouvant passer de 500 à 1 400 litres est parfaitement similaire à celui du BMW X4.
La plateforme commune avec la Classe C lui permet d’embarquer le châssis Air Body Control (2 300 euros). Dans son mode de gestion le plus confortable depuis le Dynamic Select, le GLC Coupé se montre très souple, voire trop souple : sur certaines portions d’autoroutes vallonnées, les quatre boudins s’écrasent sous les 1 915 kg du bébé et la caisse fait tanguer les passagers. Ce comportement façon tapis volant s’efface dans les courbes, même si la physique reprend rapidement le dessus.
Comme avec le Mercedes GLC, nous ne saurions que trop conseiller de passer les réglages en Sport ou Sport+. Le programme Individual est même parfaitement indiqué afin de se configurer un GLC Coupé à la carte : le tandem suspension/direction placé en Sport et Sport+ et l’ensemble mécanique en Eco ou Confort. Ce réglage personnalisé permet d’avaler les kilomètres avec une caisse abaissée de 15 mm et maîtrisant bien mieux ses mouvements, sans pour autant sacrifier le confort.
Les plus sportifs pourront opter pour une configuration Sport ou Sport+ totale. Utile lorsque l’on est pressé, mais la chaudière, à la sonorité extérieure agricole, ne manque clairement pas de couple même muselée par le programme Confort : le V6 3,0 litres produit 258 ch à 3 400 tr/min et 620 Nm de couple de 1 600 à 2 400 tr/min. À 130 km/h sur le 9e rapport de l'excellente boîte 9G-Tronic, le GLC 350d Coupé glougloute à 1 500 tr/min, le 80-120 km/h est expédié en un peu moins de 4,0 secondes en 4e et le 0-100 km/h est donné pour 6,2 secondes. Les chiffres sont là, mais les sensations sont lissées par le poids de l’engin.
Le Mercedes GLC se met au sport avec le Coupé, mais son programme d’entraînement ne s’avère pas tout à fait au point : s’il fait attention à sa ligne, malgré quelques rondeurs persistantes, il ne perd surtout pas de poids. Dans sa version haut de gamme 350d, le SUC avoue 1 915 kg sur la balance ! Toutefois, le GLC Coupé est, comme le BMW X4, une proposition au style attrayant dans un segment où les lignes sont avant tout fonctionnelles.
Dès son lancement, le Mercedes GLC Coupé reprend quelques-unes des mécaniques de son frère : l’offre en essence se limite au GLC 250 (211 ch) alors qu’au rayon diesel on retrouve le GLC 220d (170 ch) et 250d (204 ch). Dans tous les cas, le GLC Coupé réclame une rallonge de 8 550 euros par rapport au SUV. Un surcoût tarifaire qui a du mal à passer. La déclinaison 350d arrivera à la fin de l’année avec un prix qui devrait largement dépasser les 60 000 euros, alors que la version 43 AMG tutoiera les 75 000 euros.
Note : 14/20
Bien vu :
- Style extérieur
- Agrément moteur/boîte
- Comportement dynamique
À revoir :
- Poids délirant
- Hauteur du seuil de chargement
- Surcoût tarifaire
Crédit photo : Soufyane Benhammouda/La Revue Automobile
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