La couverture médiatique est essentielle, voire vitale, pour une nouvelle automobile. Alors que la presse n’a d’yeux que pour la nouvelle berline Peugeot 508, les gens du marketing ont sournoisement prévu leur affaire. Inviter la presse européenne à un double essai : 508 et RIFTER. C’est la raison pour laquelle nous nous retrouvons avec Étienne sur les bords de la Méditerranée et non loin du port de Monaco pour une prise en main de ce nouveau ludospace.
Les anciennes générations de ludospaces n’étaient pas franchement sexy. Cubiques, clairement issues des véhicules utilitaires, on les achetait pour leur compromis espace/encombrement imbattable. Sauf, qu’entre-temps, la mode des SUV est bien passée par là. Et les ventes de ces automobiles n’ont fait que s’effondrer. Il faut dire que rouler avec ces engins n’était pas vraiment valorisant. Mais ça, c’était avant.
Dès mon premier contact avec ce RIFTER, j’ai été interpellé par l’allure de cette Peugeot qui emprunte sans vergogne les caractéristiques stylistiques des 4x4. On y retrouve par exemple : les grandes roues, les protections en plastique sur les portes, les bas de caisses sport, les arches de roues et pare-chocs musclés, mais aussi des sabots façon aluminium à l’avant et à l’arrière.
Le pire, c’est que dans l’habitacle c’est du même acabit avec un intérieur façonné dans les moindres détails. Il reprend à son compte le concept d’i-Cockpit qui propose un petit volant à double méplat pour une meilleure maniabilité, un écran tactile capacitif de 8 pouces à portée de main et un combiné tête haute rehaussé de cerclages chromés combinés à des aiguilles rouges.
Aussi surprenant que cela puisse l’être, les ingénieurs n’ont pas fait dans la demi-mesure avec les groupes motopropulseurs. Ils y ont tout simplement mis les dernières réalisations du groupe PSA.
En essence, on trouve le fameux 3 cylindres turbo essence 1.2 PureTech décliné en 110 ch S&S avec boîte de vitesses manuelle à 5 rapports et PureTech 130 ch S&S avec boîte de vitesses automatique 8 rapports EAT8. Ces motorisations disposent du Gasoline Particulate Filter pour réduire les émissions de particules.
En diesel, les motorisations sont toutes équipées d’un FAP (filtre à particules) et de la réduction catalytique sélective (RCS). Cette technologie permet une dépollution dès le démarrage du moteur et sans besoin d’additif FAP. En entrée de gamme, le RIFTER propose un BlueHDi 75ch, avec boîte de vitesses manuelle à 5 rapports. Avec 25 canassons supplémentaires, le BlueHDi 100 ch en offrira assez pour rouler tranquillement sur autoroute et il est également disponible en version S&S Très Basse Consommation (TBC), tandis que les clients les plus fortunés passeront, tout comme nous, sur le 1.5 BlueHDi 130 S&S avec une boîte de vitesses automatique 8 rapports EAT8 disponible en option.
Avec cette cavalerie de 130 chevaux, notre RIFTER passe de 0 à 100 km/h en 10,8 secondes et atteint les 180 km/h. Le tout pour seulement 7 chevaux fiscaux et une consommation normée de 4,4 litres pour 100 km soit 114 g de CO2.
Tout comme chez ses sœurs 3008, 5008 et 2008, la finition GT Line joue avec les codes du sport mécanique. Notre RIFTER dispose d’attributs spécifiques Noir Onyx, comme le contour de calandre, les coques de rétroviseurs, les barres de toit ou encore des inserts dans les baguettes latérales.
Ce style branché est complété par des jantes alliage 17 pouces diamantées « Aoraki » ainsi que des monogrammes GT Line à la finition cuivrée sur les ailes avant et sur le hayon. Un volant en cuir, des éléments de planche de bord agrémentés d’une peinture « Marron Quente », une sellerie « Tissu Casual » ou encore des fonds de compteurs à damiers signent l’intérieur lié à cette finition.
Une fois au volant, le RIFTER inspire confiance. Comprenez que l’on s’y sent bien. Pas seulement parce que la position de conduite se rapproche plus d’un SUV que d’une camionnette, mais également par l’impression de luminosité qui y règne grâce au toit panoramique. Celui-ci est d’ailleurs traversé par une arche qui peut supporter 14 litres d’objets. Autre point franchement satisfaisant, la soute à bagages. Elle peut contenir jusqu’à 775 litres sous tablette. Un volume qui peut littéralement exploser jusqu’à 4000 l une fois la rangée rabattue (sur le version longue) ! Bref, vous ne craindrez pas trop les déménagements…
Enfin, si vous avez une poutre à transporter, sachez que le siège passager avant est repliable de manière « portefeuille » (c-à-d. vers l’avant). De quoi assurer une longueur de chargement suffisante.
C’est incontestablement ici que les ingénieurs de la marque au lion nous démontrent tout leur savoir-faire !
Dès le premier tour de clé, l’ensemble s’ébroue de manière discrète. Souple et disponible, le moteur pousse vigoureusement à tous les étages ! Les rapports de la boîte automatique à 8 rapports passent sans un à coup, mais la disponibilité du moteur est telle que l’usage du mode manuel devient inutile.
Les petites routes sinueuses sont avalées avec l’efficacité d’une Peugeot. Le train avant, qui est semblable à celui de la 3008, est une vraie réussite. Un coup de volant à gauche, puis à droite, et l’auto suit la demande avec un tranchant jamais vu sur une telle auto. Le RIFTER plonge gaiement dans les virages et semble vouloir en redemander. Le plaisir de conduite n’est donc pas mis au rebut, d’autant que la direction présente un excellent ressenti.
Certes, son efficacité est incroyablement redoutable, mais la suspension reste souple ! Largement de quoi absorber les imperfections de la route sans secouer la marmaille qui piaille sur la large banquette arrière.
Sur un marché déjà bien compliqué, Peugeot déboule avec un RIFTER qui ne manque certes pas d’atouts pour séduire. On commence avec son design engageant et son superbe comportement routier, véritable prouesse d’ingénieur. Mais le RIFTER se paie au prix fort.
Sûr de sa machine et de sa nouvelle image de marque, Peugeot demande un minimum de 23 150 € pour son entrée de gamme et monte jusqu’à 31 300 € pour notre version d’essai qui est la plus chère. Si cette lionne est plus pratique et plus habitable qu’un SUV compact, son tarif est quant à lui trop proche de ces engins à la mode.
Photos © Etienne Rovillé pour La Revue Automobile
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