C’est pour prendre en main les premières préséries de la nouvelle 508 SW. En effet, le break est à ce moment-là, dans l’avant-dernière phase de son développement. Les ingénieurs peaufinent les trains roulants pour leur offrir la fameuse « Peugeot touch » comme le disent nos cousins d’outre-Manche.
Tout commence au Novotel de Belfort, à 8 h 01 tapante. Les ingénieurs ne plaisantent pas avec le programme qui va nous permettre de prendre en main le volant de deux versions de la 508 SW.
La première est une 508 SW PureTech 180. Comme son nom l’indique, cette 508 break utilise un moteur essence à 4 cylindres aidé par un turbo et une injection directe. Il cube 1,6 litre de cylindrée et développe 180 chevaux. Au niveau des trains roulants, elle se contente des suspensions traditionnelles.
La seconde est la Peugeot 508 SW GT BlueHdi 180 EAT8. Ici, le moteur carbure au mazout et à l’AdBlue pour réduire fortement les polluants. Ce 4 cylindres est un 2 litres turbo diesel à injection directe de 180 chevaux, bien connu, puisqu’il sévit sur les 308 GT et 3008 GT. Il est associé à la nouvelle boîte automatique à 8 rapports.
Mais ce n’est pas tout. Les marqueteurs du Lion ont loué deux modèles qui font référence sur le marché pour les comparer. La première est la Volkswagen Passat TDI SW et la seconde est la BMW Série 3 Touring.
Le briefing commence avec une certaine tension. Mes confrères, Français et Européens, sont tout comme nous dans le flou vis-à-vis du programme. Mais peu importe, Peugeot nous fait signer un embargo qui stipule que nous ne pourrons vous conter nos impressions de conduite avant mi-novembre. Et là, c’est le drame !
Nous venons conduire l’auto, mais on ne peut vous en parler… ? Alors que me reste-t-il à faire ? C’est le grand flou artistique… « the show must go on ».
8 h 30. Il est temps de prendre la navette, direction les prototypes cachés dans un parking à côté d’une grande surface. Un programme bien calé m’oblige à monter à bord de la Passat SW en tant que conducteur, puis passager. De quoi me remettre dans le bain avec l’Allemande et me souvenir de son feeling chewing-gum, plutôt agréable en conduite coulée et désagréable à l’attaque des routes de montagnes et de leurs lacets.
Juste après c’est au tour de la BMW. La différence entre les deux Allemandes est flagrante. La Munichoise offre un toucher de route bien plus incisif, mais ce style de conduite dégrade l’expérience de conduite en milieu urbain.
Y aurait-il un message à comprendre ? Est-ce que les ingénieurs travaillent sur un compromis idéal, qui conjugue le ouaté de la Passat et le tranchant de la BMW ?
Après les deux heures passées dans les Allemandes, c’est le tour des Françaises. Je commence par la 508 PureTech. L’habitacle est vraiment très joliment dessiné. Le petit volant et l’instrumentation placée juste au-dessus tombent parfaitement sous les yeux. Les ajustements des plastiques sont loin d’être parfaits. Quoi de plus normal, c’est un proto. Je lance le moteur essence qui ne dit mot… Ha oui !!! Je ne peux pas vous donner mes sensations de conduite… Il y a le fameux contrat signé qui me l’interdit. Alors, chuteeeee !
Une heure plus tard. Je passe sur la banquette arrière de la version diesel. Première remarque, la garde au toit est bien plus importante que la berline qui est très étriquée. Ici, cette nouvelle 508 use des suspensions actives. Elles offrent un confort évidemment différent. Est-ce mieux ou moins bien ? Je n’ai toujours pas le droit de vous le dire. Mais bon, pas très compliqué de comprendre que cette option à plusieurs centaines d’euros n’est pas facturée pour rien.
Je passe au volant. Même constat sur le cockpit. Le groupe motopropulseur est évidemment plus lourd. Logiquement, cela devrait se sentir sur le toucher de route… Mais je ne peux vous le confirmer ni infirmer. Toujours cet embargo.
Bref… En discutant avec mes confrères anglais, allemands et espagnols, tout le monde avait l’air d’être convaincu. Rendez-vous en novembre pour l’essai des versions définitives.
Yann BONNY, Directeur Dynamique Véhicule déclara :
« Notre objectif était de garantir une philosophie et une expérience de conduite identiques à celles de la berline. Nous avons donc appliqué le même ‘package’ technique : empattement, berceau filtré, traverse arrière multi-bras et amortissement piloté, selon la montée en gamme. Nous avons ensuite effectué des réglages spécifiques pour traiter un équilibre des masses différent. Le résultat est le même que pour la berline : le juste équilibre entre dynamisme, confort et sécurité. »
Peugeot 508 SW : à la découverte de ce nouveau break.
Peugeot 508 SW : passage dans le cockpit.
L’essai interdit de la nouvelle Peugeot 508 SW.
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