À force d’essayer de l’électrique et de l’hybride (souvent rechargeable), on aurait presque oublié que le diesel existait encore. Retour au monde d’avant, avec de l’autonomie et sans la galère des bornes de recharge…
DACIA DUSTER : Quel succès !
Il y a quelques jours, je partageais une actualité loin d’être anecdotique :
le cap des 2 millions d’exemplaires a été franchi ! Et encore, cela ne concerne que l’usine de Pitești (ou Mioveni). Un succès qui, en plus d’imposer le respect, intrigue. Avec plus de 1 000 km effectués à son volant, nous devrions être en mesure de nous faire une opinion sur le bien-fondé de ce carton commercial…
DACIA DUSTER : Même pas moche !
Les coquins de Dacia ont toutes les chances de leur côté. On est bien loin de la première Logan ! Et je le dis en toute amitié pour le
designer Benoît Jacob (que nous avions eu
la chance de rencontrer en BMW i8 l’année dernière pour
le livre « Renault Sport : les extraordinaires », pour son travail sur le Spider) qui avait un cahier des charges drastique à respecter pour limiter les coûts. Dans le même genre d’anecdote, il est toujours bon de rappeler que le centre de Design de Bucarest est à l’origine de la
nouvelle Alpine A110.
Bref. Par rapport à la précédente génération, il n’y a pas de révolution esthétique, mais le SUV gagne en élégance. On retrouve les codes du segment avec, notamment, les ailes larges ou encore le capot haut. Notre modèle d’essai étant un Prestige, nous avions les coques de rétroviseur en chrome satiné, les skis avant/arrière dans le même ton, les feux à LED, les barres de toit longitudinales noires et les jantes diamantées Maldives.
DACIA DUSTER : Et pas cher, mon fils !
Avec une longueur de 4 341 mm, il se positionne entre les Renault
Captur II et
Kadjar. C’est probablement ce qui explique que l’espace aux jambes à l’arrière (pour quelqu’un mesurant 1,85 m) soit inférieur à ce que l’on pourrait espérer. Quant à la contenance, il varie selon les transmissions 2 ou 4 roues motrices : 411 ou 445 litres jusqu’à un volume utile de 1 444 à 1 478 L.
La marque de fabrique de Dacia, à savoir des tarifs imbattables, permit à la
Sandero d’être la voiture la plus vendue aux particuliers en France. Cette tradition du rapport prix/prestations est maintenue avec le
Duster (voir nos fiches techniques). Son
prix d’appel en finition Access, avec le TCe 90, est de 12 490 €. Le second niveau élargit l’offre moteur, avec notamment notre dCi 115 facturé 18 000 €. La dotation de série inclut alors les barres de toit longitudinales noires, la climatisation manuelle, les jantes alliage de 16" et banquette arrière rabattable. Vient ensuite la Confort à 19 100 € qui offre, en surplus, les lève-vitres arrière électriques, les feux antibrouillards et les radars de recul. La
Prestige, vendue à partir de 20 200 €, correspond à notre modèle d’essai et dispose d’office de la climatisation automatique, du Media Nav Evolution – DAB (navigation, radio, USB, Bluetooth, Android Auto et Apple CarPlay), des jantes de 17" et de la caméra de recul. Comble du luxe,
nous avions même les sièges avant chauffants (optionnels) ! Certes, les rétroviseurs extérieurs ne sont pas rabattables électriquement, mais on survit…
On survit également à la finition et à la présentation intérieure, de plutôt bonne facture d’ailleurs. Le seul véritable défaut concerne le
visuel daté de l’ordinateur de bord qui semble tout droit sorti de la série
Stranger Things. Mais avec toutes les fonctionnalités actuelles…
DACIA DUSTER : Un excellent diesel !
Nous avons opté pour le
1.5 dCI de 115 chevaux. Pour les allergiques au diesel, les motorisations essence (dont le
TCe 130) et GPL (Eco-G 100) sont également au catalogue.
Commençons par le point négatif : le moteur est bruyant et la caisse manque d’insonorisations pour un trajet autoroutier. Logique, on ne peut pas non plus tout avoir. Si l’on veut quelque chose d’aussi silencieux qu’un
Captur E-Tech, on n’est plus dans le même budget. À côté de ça, la consommation moyenne sur notre essai n’est que de
5 l/100 km, avec des performances plus que suffisantes ! Si vous m’autorisez l’expression quelque peu triviale : « ça marche bien » ! Le rapport poids-couple est intéressant avec 260 Nm disponibles. Le moteur est paresseux sous 1 800 tr/min, mais c’est à peu près tout.
C’est tout sauf un veau ! Même la boîte manuelle est plutôt bien guidée, ce qui n’est pas toujours le cas dans le groupe Renault.
DACIA DUSTER : Agréable à rouler
Le dernier point qui peut faire pencher la balance en défaveur du Duster est donc le comportement routier. Le suspense ne va pas durer bien longtemps ; au même titre que le précédent paragraphe, on n’est absolument
pas dans une Renault au rabais. La plateforme est moderne et le châssis des plus convaincants. Ça ne s’affaisse pas trop en virages, où l’on s’autorise même à attaquer, tout en restant confortable. Enchaîner les kilomètres ne pose aucune difficulté. Quant au freinage, il est dans la moyenne. À l’arrière, il est assuré par des tambours, mais cela ne nuit en rien à son action.
Notre exemplaire était une
traction. Toutefois, la transmission
4 roues motrices est proposée à partir de l’Essentiel contre un supplément de 2 000 €. Du fait de son surpoids, elle augmente les rejets de CO2. Concrètement, sur notre
dCI 115 4x2, cela donne 128/129 g selon les équipements. En
4x4, cela grimpe à 142/147 g/km.