Essai nouveau Volkswagen Amarok  : Un pick-up sans avenir ... ?

Il y a peu, l’Amarok trônait fièrement en haut des ventes de pick-up. Malheureusement, dans le royaume de l’Absurdie hexagonale, les législateurs ont eu sa peau en 2019 en l’affublant d’un malus atteignant la moitié de sa valeur. Il est ainsi passé de plus de 2 300 ventes en 2018 à une douzaine en 2019. Pour répondre aux exigences des technocrates, les ingénieurs ont réalisé un joli tour de passe-passe avec l’Amarok 2. En effet, Volkswagen a supprimé la place centrale de la banquette arrière, ce qui fait du nouvel Amarok une « voiture » 4 places utilitaire. Il échappe ainsi, du moins en attendant la loi de programmation 2024, au super malus. De quoi mettre le nouvel Amarok sur les rails des ventes dans l’Hexagone, c’est certain. Pour nous rendre compte des progrès annoncés par les concepteurs du modèle, nous sommes partis à son bord dans une aventure sur le sol de l’île de Beauté.

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Un Amarok, made in South Africa…

Avec cette seconde génération, le pick-up teuton troque son image froide, un brin prétentieuse, contre une allure qui montre ses muscles. Il faut bien avouer qu’avec ses nouvelles mensurations, il y a de quoi. L’Amarok 2 allonge dorénavant sa carrosserie sur 5,35 m de long, 1,91 m de large et 1,88 m de haut. Il gagne près de 10 cm par rapport à son prédécesseur.
Pourtant, sachez que ce nouvel Amarok n’est pas un produit 100 % Germany. Sous ses lignes plus audacieuses, il cache la plateforme technique du nouveau Ford Ranger. Cerise sur le capot, il ne sort pas des chaînes de montage de Hanovre, mais de l’usine de la firme américaine en Afrique du Sud.

Malgré cela, il faut reconnaître que Volkswagen a fait du bon boulot en matière de design. Pour les non-avertis, il sera très difficile de voir sa filiation avec le nouveau Ranger. Il faut dire que sa grande gueule reprend tous les codes VW, avec une large calandre à 2 niveaux, un gros logo VW au centre de celle-ci et un bouclier enveloppant largement sculpté. Pour ponctuer cette face avant, on notera l’apparition de phares Matrix LED au style unique. De plus, l’allemand profite d’une petite attention, avec des ailes plus galbées que le pick-up américain.
Cependant, quelques détails trahissent sa parenté, comme la double bosse sur le capot, qui se retrouve sur les 2 pick-up, et le profil et la porte de la benne sont identiques.

En passant dans le cockpit, vous serez bluffé par le mobilier. Il n’a plus rien à voir avec l’univers de l’utilitaire. La montée en gamme est sérieuse, avec un dessin de la planche de bord moderne et des matériaux, certes, solides mais agréables au toucher.
La modernité se voit au premier regard avec les 2 écrans – sur notre modèle, des 12 pouces – que l’Amarok a littéralement chipés à son cousin américain. Un premier écran horizontal remplace les compteurs traditionnels, tandis qu’un second écran trône au milieu du tableau de bord. Un ensemble numérique réactif qui peut s’associer à un smartphone de la pomme ou du géant de l’Internet mondial.
L’ergonomie n’est cependant pas parfaite. Évidemment, on apprécie que Volkswagen ait conservé un volant traditionnel et un bouton rotatif pour régler le volume. Mais le réglage de la climatisation est planqué sur la base de l’écran central. Ce n’est pas du tout pratique et ça oblige le conducteur à quitter la route des yeux durant quelques secondes.

La vie à bord n’est donc pas désagréable, malgré qu’il soit officiellement un véhicule utilitaire. Il dispose d’une bonne position de conduite et d’assez de place pour les passagers avant, qui peuvent, en sus, disposer d’une double boîte à gants pratique. Bien que ses dimensions camionnesques laissent penser à un espace à vivre digne d’une longère, il n’en est rien. Du moins à l’arrière. Il n’est pas aussi spacieux qu’on pourrait le souhaiter, et les secousses de suspension y sont plus prononcées.


Cet Amarok n’est pas là pour faire le beau

Ce pick-up, aussi sympa soit-il à regarder, est avant toute chose un travailleur. Mais en tant qu’utilitaire, la benne reste la priorité, mesurant 1,54 m de long pour 1,2 m de large entre les passages de roue. C’est juste ce qu’il faut pour une europalette en largeur, et on peut charger jusqu’à 1,16 t. En parlant de charge, sachez qu’il peut supporter 350 kg sur le toit. De quoi y installer une tente pour 3, voire 4 personnes. Si cela ne suffit pas, l’Amarok peut également tracter une caravane pesant jusqu’à 3,5 t grâce à sa robuste structure et à son moteur puissant.

C’est vrai qu’ils sont puissants, les moteurs. Surtout celui propulsant mon Amarok sur les routes de Calvi, qui n’est autre qu’un V6 turbodiesel de 3,0 l. Il produit la puissance de 240 chevaux pour un couple stupéfiant de 600 Nm. La cavalerie passe sur les 4 roues grâce à une excellente boîte automatique à 10 rapports, partagée avec le Ranger. Tout comme son cousin, l’Amarok est doté d’une boîte courte et d’un différentiel autobloquant à l’arrière. Cette mécanique permet non seulement de tracter presque n’importe quelle remorque, mais aussi de pousser ce mastodonte à 100 km/h en seulement 8,8 secondes, avec une vitesse de pointe de 180 km/h. Autant dire qu’il n’a aucun mal à s’intégrer dans la circulation.

Avec son châssis en échelle et ses ressorts à lames, l’Amarok n’offre pas le confort des gros SUV modernes. Cependant, il reste confortable grâce à son grand débattement et à la maîtrise des compressions. Ce qui m’a le plus surpris, c’est que dans les enchaînements de virolos, l’Amarok maîtrise son roulis. Bien sûr, il penche, mais dès qu’il a pris son appui, il reste stoïque et ne bouge pas. Notre utilitaire se débrouille presque aussi bien que certains SUV asiatiques. Et contrairement à eux, il peut s’aventurer hors des sentiers battus grâce à ses excellentes capacités tout-terrain. Pierres, rocailles, montées abruptes et pentes descendantes vertigineuses ne lui posent aucun problème. Ici, Volkswagen peut remercier le savoir du constructeur américain, qui a développé des technologies 4x4 de grande classe.

Par exemple, le passage de gué passe de 50 cm pour la première génération à 80 cm pour ce second du nom. Les angles d’attaque de 30° et de fuites de 26° lui ouvrent des chemins que peu d’engins sont capables de gravir.
En fait, sa plus grosse bataille, c’est surtout de se frayer un chemin dans la jungle urbaine où ses dimensions imposantes vous poseront de gros problèmes. Je n’imagine pas vagabonder dans les parkings souterrains de la capitale avec lui.


Le prix… ?

Volkswagen a ouvert les commandes de son nouvel Amarok en fin 2023. Il n’est donc pas soumis à la loi de programmation 2024, qui est susceptible de taxer les utilitaires à 4 places. Cela étant dit, Volkswagen lance donc son nouvel Amarok à partir de 53 700 € en finition Life, qui se « contente » d’un TDI 2,0 l de 205 chevaux associé à la boîte auto à 10 rapports.
Mais si vous voulez plus de prestations, Volkswagen a pensé à vous avec 2 autres finitions : l’Amarok Style et l’Amarok Aventura. Tous deux disposent du V6 TDI de 240 chevaux et se différencient par leurs équipements et leur prix. L’Amarok Style est proposé à 65 000 €, alors que notre superbe Amarok Aventura fait grimper l’addition à 66 850 €.


Conclusion:

Si à l’annonce du nouvel Amarok, nous avions peur qu’il soit trop typé Ford, nous sommes aujourd’hui soulagés. Les concepteurs du pick-up ont su préserver l’ADN de l’Amarok avec un style à la VW, un habitacle soigné pour le genre et des prestations dynamiques en net progrès. On vous parle pas de ses capacités de franchissement qui sont tout simplement au top.

Dans la case des moins, on notera l’appétit de notre somptueux V6 TDI. Difficile de passer sous les 11 litres de moyenne. Mais le plus cinglant est sans nul doute qu’à l’heure où j’écris cet essai, on ne sait pas si l’Amarok sera victime du coup de boutoir du nouveau malus 2024, qui pourrait l’affubler d’une taxe de 60 000 €… et là c'est certain, que ce coup de butoir fiscal tuera toute ambition de vente chez nous.
Qui pourrait débourser 120 000€ pour un Pick-Up ?

Il nous reste cependant un espoir pour Volkswagen et ce nouvel Amarok. Ford nous a dévoilé un Ranger Hybrid. Il est clair que celui-ci aurait tout son sens dans la gamme VW et sous le capot de l'Amarok


Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
3 / 5
Habitabilité
2 / 5
Consomation
2 / 5
Prix
2 / 5
Confort
3 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • + Allure sportive
  • + Mobilier valorisant pour un pick-up
  • + Prestations dynamiques et hors piste
  • - Consommation
  • - Prix et potentiel malus
  • - Techniquement identique au Ranger

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